Cameroun : L’Extrême-Nord dit « Non à la sécession et au fédéralisme »
Les populations l’ont exprimé ce 1er octobre 2017 à la capitale régionale de l’Extrême-Nord, Maroua lors d’un meeting politique marqué par les messages de paix et d’Unité Nationale du RDPC et l’ANDP ayant martelé que « Le Cameroun est un pays uni et un divisible ».
Le 1er octobre est le 274e jour de l’année grégorienne, le 275 en cas d’année bissextile.
Le 1er octobre 1961, il y a 56 ans jour pour jour, les témoins de l’histoire rapportent les souvenirs d’une journée grandiose et faste. Le jour, les Camerounais d’expression anglaise ont décidé de rejoindre leurs compatriotes francophones sous un seul et même drapeau, d’où la République Fédérale du Cameroun.
Le 20 mai 1972, 11 ans plus tard, la mention « fédérale » disparaît pour un nouveau concept : REPUBLIQUE UNIE DU CAMEROUN. Ce changement de dénomination est intervenu par un référendum qui allait consacrer la disparition d’une forme d’administration locale dans la partie anglophone du Cameroun et la concentration du pouvoir à Yaoundé, autour de l’homme fort de l’époque, le Président Ahidjo.
Durant un règne de deux à la Magistrature Suprême de Son Excellence Paul Biya, en février 1984 cette démarche unitaire se parachève en abolissant la REPUBLIQUE UNIE DU CAMEROUN pour la REPUBLIQUE DU CAMEROUN tout court.
Ce dimanche 1er octobre 2017, divers mouvements sécessionnistes anglophones ont appelé à manifester dans les régions du Nord-Ouest et Sud-ouest. Le point culminant de ces manifestations devrait être la proclamation d’indépendance de ces régions et la naissance d’un nouvel Etat « AMBAZONIE ». Cela a annoncé le bras de fer avec le reste des régions du Cameroun qui disent « NON A LA SECESSION DU CAMEROUN, NON AU FEDERALISME ».
La journée du dimanche 1er octobre 2017, l’Extrême-Nord en général et la ville de Maroua en particulier a répondu à l’appel du « oui à l’Unité Nationale et non à la sécession ».
Cette journée a été marquée par le rassemblement de tous les partis politique à la maison du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) pour soutenir et protéger son patrimoine, car comme l’affirme le Président de section RDPC Maroua II, patriarche du RDPC de Maroua, Elh ISSA BALARABE : « C’est nous qui avions combattu jusqu’à l’obtention de l’Unité Nationale et nous n’en permettrions guère qu’un individu détruise ce que nous avions construit depuis 56 ans jusqu’aujourd’hui ».
« Nous disons NON NON ET NON AUX SÉCESSIONNISTES qui ne sont pas de citoyens et s’ils veulent qu’il est division du Cameroun, il faut qu’ils nous amènent ceux qui ont signé cette Unité avec nous et on pourra résilier cette Unité », a-t-il déclaré Elh ISSA BALARABE.
Une position partagée par les partis d’opposition. « LE CAMEROUN EST UN ET INDIVISIBLE », a déclaré Mme MAÏNOUNA BOULO coordonnatrice de l’Alliance Nationale pour la Démocratie et le Progrès (ANDP) du ministre Hamadou Mostapha.
De même que le Délégué du Gouvernement auprès de la Communauté Urbaine de Maroua BAKARY Robert appelle à l’Unité Nationale. « Ces sécessionnistes sont pas de citoyens car ils disent tous sauf la réalité, alors le Cameroun est un arbre de la paix, uni et soudé pour des citoyens libres et égaux. En conclusion, nous sommes réunis sur un champ de bataille pour dire non à la violence, non à la sécession le Cameroun demeure UN et INDIVISIBLE».
Au terme de ce meeting sanctionné par une marche pour la Paix et l’Unité Nationale, le Gouverneur de la Région de l’Extrême-Nord, MIDJIAWA BAKARY, a promis de transmettre le soutien de la l’Extrême-Nord à son Excellence le chef de l’Etat.