La réponse humanitaire en Centrafrique est toujours sous-financée

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La réponse humanitaire en Centrafrique est toujours sous-financée

 

La crise humanitaire en République centrafricaine reste préoccupante à cause de la détérioration persistante du climat sécuritaire depuis le début de l’année 2017. L’appui de la communauté internationale a toutefois permis aux acteurs humanitaires de répondre aux besoins les plus critiques et urgents dans plusieurs foyers de tension. Cependant, la résurgence de la violence a généré des besoins additionnels qui n’étaient pas prévus dans le Plan de réponse humanitaire.

 

Lors d’une session d’information sur la situation humanitaire en Centrafrique, tenue à Yaoundé au Cameroun le 6 octobre 2017, le Coordonnateur humanitaire, Najat Rochdi, a remercié les donateurs dont les contributions au Plan de réponse humanitaire ont permis de réponse rapidement et efficacement aux multiples crises auxquelles la Centrafrique fait régulièrement face. Mme Rochdi s’est particulièrement félicitée « des contributions supplémentaires reçues récemment, notamment celle du Japon, de DFID et des Pays-Bas, qui ont été une bouffée d’oxygène au moment où des crises concomitantes défiaient les capacités opérationnelles des acteurs humanitaires ».

Cependant, elle a lancé un nouvel appel à la communauté internationale à s’investir davantage pour éviter « le pire des scénarii », à savoir une crise humanitaire à grande échelle qui affecterait toute la région. Les indicateurs actuels sont semblables à ceux qui prévalaient entre 2013 et 2014 au pic de la crise. Aujourd’hui, 600 000 personnes sont des déplacés internes et 513 666 sont réfugiés dans les pays limitrophes. Il s’agit des plus hauts niveaux jamais atteints depuis 2013. A ce jour, la population dans le besoin est passée de 2,2 au début de l’année à 2,4 millions de personnes.

Des nouvelles contributions au Plan de réponse humanitaire donneront « une chance à des centaines de milliers de personnes de répondre à leurs besoins urgents et favoriseront ainsi la reconstruction de leurs vies et leur pays »

Le Plan de réponse humanitaire révisé (PRH) de 2017 d’un montant de 497,3 millions de dollars n’était financé au 30 septembre qu’à hauteur de 148,5 millions de dollars soit 30% des besoins exprimés. Avec un manque à gagner de 348,8 millions de dollars, soit 70% de besoins non couverts, l’assistance dont la moitié de la population centrafricaine a besoin est fortement compromise. Des nouvelles contributions au Plan de réponse humanitaire donneront « une chance à des centaines de milliers de personnes de répondre à leurs besoins urgents et favoriseront ainsi la reconstruction de leurs vies et leur pays » a souligné Mme Rochdi. En effet, une action humanitaire couvrant les besoins le plus critiques renforcerait progressivement la résilience des communautés. « Ce n’est qu’à ce prix que le pays sortira du cercle vicieux des crises » a ajouté le Coordonnateur humanitaire.

 

 

Le plaidoyer pour le financement du Plan de réponse humanitaire vise « à sortir la population dans le besoin de l’indigence et de la vulnérabilité ». Il vise aussi à offrir une meilleure protection à la population civile prise pour cible par les groupes armés. Enfin, il contribue indéniablement à « accompagner les vœux de paix de la majorité des Centrafricains et des Centrafricaines ».

Dans cette perspective, après Yaoundé, Najat Rochdi a annoncé qu’elle entreprendra une tournée internationale en vue « de sensibiliser la communauté internationale sur le drame qui se joue actuellement en République centrafricaine » et l’exhorter à ne pas oublier ce pays.

 

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