Au terme de la tournée humanitaire de Nsia Fondation au Cameroun ayant été marquée par une série d’actions dans les villes de Bafoussam, Yaoundé, Douala et Maroua où la campagne dénommée « NSIA Rentrée », en faveur de l’éducation de la jeune fille, nous avons rencontré le 27 octobre 2017, Michael Plébou KOUASSI, représentant de ladite fondation, pour nous dresser le bilan d’actions de cette organisation philanthropique au pays de l’icône mondiale, Roger Mila. Michael Plébou KOUASSI dévoile les défis à venir de cette organisation fondée par Jean Kacou DIAGOU et engagée dans la poursuivre de son soutien aux efforts du gouvernement, de la communauté éducative et des parents dans la scolarisation des enfants camerounais.
La Voix Des Décideurs : Bonjour Monsieur! Au mois d’octobre dernier, une délégation de Nsia Fondation a mené un périple humanitaire au Cameroun. A quoi consistait cette opération ?
Michael Plébou KOUASSI : Avant tout propos, je voudrais vous remercier pour l’opportunité que vous m’offrez afin de parler des actions que la Fondation NSIA vient de déployer au Cameroun. Nous profitons de la même occasion pour saluer l’ensemble de la presse camerounaise qui œuvre au quotidien pour renforcer la visibilité des actions sociales posées au profit des populations qui sont dans le besoin. Pour en venir à votre question, je peux tout simplement dire que la Fondation NSIA a décidé d’apporter sa modeste contribution à l’éducation des enfants notamment de la jeune fille au Cameroun.
Cette opération que nous venons de déployer consistait à offrir des kits scolaires aux enfants et surtout aux petites filles inscrites dans des écoles situées dans des zones prioritaires.300 (trois cents) kits scolaires qui ont été offerts aux meilleurs élèves, bien entendu sur la base des résultats du premier trimestre. Il ressort que nous avons une importante présence de petites filles parmi ces élèves méritants. Cela nous réconforte et nous félicitons l’ensemble des élèves.
Quelles ont été les différentes étapes de cette mission humanitaire en terre camerounaise?
Nous avons essayé de faire le triangle camerounais, Douala – Bafoussam – Yaoundé – Douala, en intégrant Maroua dans l’Extrême-Nord. A Bafoussam, nous étions au Groupe Scolaire Public DJELENG, à Yaoundé, nous étions au Groupe Scolaire Public EKOUDOU et à Maroua nous étions au Groupe Scolaire Public ZOKOK. Dans chaque groupe scolaire, nous avons offert trois cents (300) kits scolaires aux élèves méritants pour les encourager mais aussi pour appuyer les efforts du Gouvernement, de la communauté éducative et des parents dans la scolarisation des enfants camerounais.
Créée en 2014 par Monsieur Jean Kacou DIAGOU, quels sont les objectifs de la fondation ?
Je constate que vous êtes au fait de la date de création de la Fondation. Bien évidemment, cette Fondation a été mise sur pieds par Monsieur Jean Kacou DIAGOU, le Président Fondateur du Groupe NSIA qui a bien voulu confier la présidence du conseil d’administration à une illustre personnalité et non des moindres, Monsieur Amadou KANE, ancien Ministre des Finances du Sénégal.
En mettant en place cette Fondation, les membres fondateurs ont bien voulu lui donner pour objectif de déployer des actions sociales pour le compte du Groupe, autour de certains axes notamment l’éducation et la formation des jeunes en particulier de la jeune fille, la promotion de l’art culture en milieu scolaire et en milieu carcéral, la protection de l’environnement et la promotion de la salubrité et enfin l’insertion socio-économique des femmes et des jeunes.
Et quel est le bilan pouvez-vous dresser durant ces trois dernières années au niveau continental ?
A ce sujet, je pourrai juste vous dire que nous avons démarré le déploiement de certains projets au Sénégal, en Guinée, en Côte d’Ivoire et au Cameroun. Nous préparons notre déploiement sur les autres pays où sont implantées les filiales du Groupe NSIA. Ces projets entamés sont en rapport avec nos axes d’intervention. Et nous pouvons vous rassurer que les actions que nous menons trouvent un écho favorable auprès des populations qui nous le font savoir. Je ne pourrai vous en dire plus car, il n’est pas de mon ressort de faire le bilan global de la Fondation.
Que retenir aujourd’hui du coût de vos investissements dans l’humanitaire ?
Vous savez, dès lors que vous vous inscrivez dans l’action sociale et humanitaire, vous ne calculez plus, seul le soulagement de votre cible constitue pour vous un motif de satisfaction. Il est de toute évidence que cela à un coût, mais pour ce qui concerne l’éducation des enfants et le développement de l’Afrique, la Fondation NSIA ne ménage aucune ressource et aucun effort.
Quel type de projet peut-il aussi bénéficier du soutien de Nsia Fondation en dehors de ceux liés à l’éducation de la jeune fille ?
Très bonne question, dans un premier temps, il faut dire que c’est un choix et une ferme volonté du Président fondateur soutenu en cela par le Directeur Général du Groupe NSIA. A mon avis, cette volonté s’appuie sur les résultats de plusieurs études concernant les disparités de genre dans le milieu éducatif et également sur les méthodes managériales des femmes qui arrivent à se positionner à des postes d’influence. Je pense que les jeunes filles méritent d’être soutenues et encadrées pour pouvoir surmonter toutes les contraintes qui se présentent à elles.
De l’analyse de vos actions sociales sur le terrain, il ressort que Nsia Fondation est beaucoup plus engagée en faveur de l’éducation de la jeune fille. Pourquoi ce choix ?
Pour cette question, il faut vous référer dans un premier temps aux axes prioritaires d’action de la Fondation que sont l’éducation et la formation des jeunes en particulier de la jeune fille, la promotion de l’art et de la culture en milieu scolaire et en milieu carcéral, la protection de l’environnement et la promotion de la salubrité et enfin l’insertion socio-professionnelle des femmes et des jeunes. Ensuite, je dois vous dire que nos appuis se font dans la limite des disponibilités de nos ressources et après accord du Conseil d’Administration. C’est vous dire la rigueur qui est de mise.
Jusqu’où la Nsia Fondation pense-t-elle étendre ses actions ?
Je pense que c’est le Président fondateur ou dans une moindre mesure le Président du Conseil qui pourra vous donner une réponse précise quant à cette vision de long terme. Pour l’instant, en tant qu’opérationnel, nous devons déployer nos actions sur dix (10) pays et nous avons en deux ans voire trois ans pu nous activer sur quatre (4) pays. La tâche n’est pas si aisée qu’on le pense, ce sont des processus qui mettent souvent du temps à être finalisés, mais nous pensons être sur une bonne progression qui nous permettra à moyen terme d’atteindre l’ensemble de ces pays en termes d’activités sociales et humanitaires.
Interview réalisée par Hamadou Farikou, La Voix Des Décideurs