Artprice confirme que l’acquisition de Salvator Mundi de Da Vinci

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Leonardo da Vinci's Salvator Mundi (PRNewsfoto/Artprice.com)

Artprice confirme que l’acquisition de Salvator Mundi de Da Vinci

Artprice confirme que l’acquisition de Salvator Mundi de Da Vinci implique une médiation géopolitique et que les Musées du Vatican ont bien étudié l’offre.

 

Artprice confirme le contenu de son communiqué de presse du 8 décembre et, aujourd’hui (9 décembre), ajoute d’autres explications concernant cette vente historique:

Salvator Mundi de Da Vinci au Louvre Abu Dhabi est probablement le résultat d’une médiation géopolitique, impliquant des fonds d’investissement anglo-saxons, des pare-feu financiers et Mohammad Bin Salman (le prince héritier d’Arabie Saoudite), qui a pesé sur le prix final payé. L’œuvre serait apparemment assurée en exposition publique itinérante pour environ 700 millions de dollars.

En juin 2017, l’Arabie Saoudite et ses alliés, y compris les Emirats Arabes Unis, ont rompu tous les liens diplomatiques avec le Qatar, qui s’est récemment imposé comme l’un des principaux acteurs du marché mondial de l’art via l’Autorité Muséale du Qatar (Sheikh Hamad Bin Khalifa Al Thani).

Dans le même temps, conformément à la pratique courante, les Musées du Vatican, 12 au total, (grand compte client d’Artprice), ont longuement étudié l’opportunité de Salvator Mundi et en particulier comment interpréter l’iconographie du Christ de Da Vinci. Les Musées du Vatican sont des Musées Chrétiens et d’Art situés dans les limites de la ville du Vatican.

Ils exposent des œuvres de l’immense collection amassée par les papes à travers les siècles, dont certaines des sculptures classiques les plus célèbres et les chefs-d’œuvre les plus importants de l’art de la Renaissance dans le monde. Les musées contiennent environ 70 000 œuvres et emploient plus de 700 personnes qui travaillent dans 40 départements administratifs, scientifiques et de restauration différents.

Les différents communiqués, qui se contredisent de manière successive par les différents protagonistes de cette vente mettent en lumière l’approche théologique de ce tableau qui a été soigneusement évitée par les différents acteurs ne souhaitant pas que la vente soit altérée ou compromise par un point de vue théologique.

La peinture de Salvator Mundi peut également offenser les sensibilités saoudiennes: les portraits humains et surtout les portraits de personnages religieux sont interdits sous la stricte empreinte saoudienne de l’Islam, et celui-ci pose des problèmes particuliers car il dépeint Jésus comme «Sauveur du Monde» (dixit The New York Times).

Par le passé, les musées du Vatican ont toujours eu le droit d’examiner, de valider et, le cas échéant, d’acquérir des œuvres historiques qui ont joué un rôle important dans la propagation de la foi chrétienne. Bien que ce monopole de l’Église Romaine se soit progressivement retiré, il reste valable au 21ème siècle pour toutes les grandes œuvres d’art qui représentent les symboles de la foi chrétienne; et le Jésus-Christ peint par Léonard de Vinci comme «Sauveur du monde» est naturellement une telle représentation.

Artprice peut donc confirmer que la vente du «Salvator Mundi» de Da Vinci impliquait en effet une médiation géopolitique ainsi qu’une gestion diplomatique de ses implications religieuses et théologiques. Le résultat final, avec la peinture qui sera exposée au Louvre à Abu Dhabi, résulte de tous ces facteurs et la valeur vraisemblablement assurée de l’œuvre à 700 millions de dollars correspond très probablement à la valeur de la peinture dans le contexte de l’Industrie Muséale ®.

 

Salvator Mundi de Leonardo Da Vinci au Louvre Abu Dhabi et bientôt exposé au Louvre Paris consacre le modèle de l’Industrie Muséale® conçue par Artprice

Artprice qui avait en exclusivité donné le montage sophistiqué pour l’acquisition du Salvator Mundi de Leonardo Da Vinci au JDD et repris par l’AFP ce jour permet de mettre en lumière un schéma économique très élaboré.

Ce schéma s’inscrit parfaitement dans l’Industrie Muséale® telle que conceptualisée et enseignée par Artprice dès 2005.

thierry Ehrmann: “Artprice détient en grands comptes l’intégralité des musées mondiaux et bien évidemment le Louvre. De même les Emirats Arabes Unis, capitale Abu Dhabi, se situent dans les 10 premiers pays générateurs de logs (requêtes) chez Artprice, ce qui se passe de tout commentaire.”

En effet la grille de lecture nous donne une franchise du Louvre France au Louvre Abu Dhabi pour une concession sur le nom jusqu’en 2037 qui rapporte 400 millions d’euros au Louvre Paris. Ce dernier accompagné de 13 musées français a déjà prêté plus de 350 œuvres, par une dizaine de musées français.

Le montage final montre la mise en réseau de l’Industrie Muséale® avec des véhicules d’investissement et des opérations juridiques complexes.

Ces derniers démontrent sans ambiguïté un nouveau système économique, l’Industrie Muséale® , émergeant au XXIe siècle telle qu’Artprice l’a définie en 2005.

En effet nous avons bien une logique de flux entrants (billetterie et autres produits dérivés) et une logique de flux sortants par licences d’exploitation du nom et le coût d’acquisition du Salvator Mundi de Leonardo Da Vinci, prix annoncé 3 mois avant par Artprice.

Ce prix de 450 millions de dollars résulte d’un savant pricing basé in fine sur l’EBITDA du bilan muséal et non, comme certains l’ont écrit, d’un non-sens absolu ne voulant pas admettre que l’Industrie Muséale® est désormais l’armature principale du Marché de l’Art mondial.

Cette dernière tire les prix vers le haut, en créant une pénurie sur les 3 secteurs de l’Art, ancien, moderne et contemporain, car une éventuelle revente d’un élément d’actif corporel d’une structure muséale en affecterait immédiatement sa billetterie.

Artprice qui sort son indice Artmuseum100® début 2018 met en évidence la mutation du musée, où le public en moins de 30 ans s’est multiplié par 10.

Artprice et son département d’économétrie travaillent d’ailleurs avec Twitter depuis 2 ans sur un panel élargi et strictement identifié de 39 millions de followers attachés aux 100 principaux musées Fine Art du Monde.

thierry Ehrmann: “Ce soft power entre les grandes puissances, que sont la Chine et les USA, et les pays du Golfe, est un moteur géopolitique puissant pour le développement exponentiel de l’industrie muséale®, avec donc inexorablement de nouvelles ventes spectaculaires à venir, avec en ligne de mire le franchissement du cap du milliard de $ pour une œuvre d’ici 2020.”

Artprice, en tant que Leader mondial de l’Information sur le Marché de l’Art, ne peut que profiter de cette croissance du Marché de l’Art, avec la montée en puissance de l’Industrie Muséale®.

Rappel de l’industrie muséale® telle que conceptualisée par Artprice dans ce communiqué:

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