Jean Blaise Kouam Gatcheussi , le militant Mrc accusé d’escroquerie à Douala
Présenté à notre rédaction comme un militant Mrc à la moralité peu recommandable, Jean Blaise Kouam est le responsable de la société de location de camions et d’engins, Buposac Afrique. Il est actuellement sous le coup de trois plaintes déposées par trois opérateurs économiques. Ceux-ci lui réclament plus de 25 millions F Cfa. Parmi les plaignants, une société forestière qui le poursuit en justice pour arnaque, escroquerie et abus de confiance.
© Marcien Essimi ǀ La Voix Des Décideurs – Selon une source qui s’est manifestée en requérant l’anonymat, tout a commencé le 30 novembre 2017 lorsque Kouam Gatcheussi Jean Blaise, responsable de Buposac Afrique, perçoit dans ses locaux une importante somme d’argent chiffrée à 5 millions de F Cfa avant de perçevoir 1 million 500 milles F Cfa le 1 décembre 2017 de ladite société dont l’identité n’est pas encore connue par nos fins limiers. Les 6,5 millions représentaient la moitié du coût du contrat portant sur la mise à sa disposition de 5 camions 10 roues de type 3340 pour assurer le transport de la marchandise de la « victime » de Yokadouma à Yaoundé dans son usine de transformation.
Selon notre source, la société n’a reçu comme convenu aucun camion et a décidé de saisi le parquet de Première Instance de Douala Bonanjo en date du 9 janvier 2018.« A la suite de la plainte, l’accusé est interpellé par les éléments de la Brigade de gendarmerie d’Akwa-Sud, déféré au parquet de céans deux jours plus tard, puis libéré par le parquet et le dossier classé », indique-telle.
Reconnaissance des faits
Joint au téléphone, Jean Blaise Kouam n’a pas voulu confirmer ou infirmer sa mise en garde à vue. Il admet faire l’objet de trois plaintes de ses clients qui lui réclament plus de 25 millions F Cfa. Pour ce qui est du cas de la société forestière, Jean Blaise Kouam déclare : « …L’affaire était déjà au parquet. On a déjà jugé. » Pourtant, nos informations recoupées font état de ce que Jean Blaise Kouam a plutôt envoyé un camion à un autre client de secteur cacao pour le transport de sa marchandise de Yokadouma jusqu’à Douala.
Blaise Kouam dit avoir envoyé « trois camions qui ne convenaient pas » aux besoins de cette société forestière. Par la suite il se contredit en déclarant : « Le contrat a été bien respecté …» Plus loin, il explique : « C’est moi qui fait l’encaissement auprès des clients et verse l’argent à la société Tour Afrique…Tour Afrique qui n’a pas pu faciliter l’exécution du contrat, dit qu’elle met des engins à votre disposition pour payer sa dette. » Si la société forestière « peut avoir un contrat pour louer la D8, on mettra à sa disposition un engin pour compenser son dû ». Ne voulant pas qu’on évoque son statut de militant du Mrc, Jean Blaise Kouam a lancé au cours notre échange que « la politique c’est politique… le monde des affaires c’est le monde des affaires » avant d’adopter un ton agressif lorsqu’il lui est demandé de confirmer ou d’infirmer sa double mise en garde à vue.
En rappelant notre rédaction dans un ton colérique, Jean Blaise Kouam va s’offusquer de notre démarche qui nous a permis de contacter Thomas Awana, un de ses collaborateurs, connu par notre « John Doe » comme Directeur des opérations de Buposac Afrique.
Contre-publicité pour le Mrc
Au cours de notre échange, Thomas Awana nous a confié, avant notre entretien téléphonique avec Jean Blaise Kouam, avoir dimensionné de cette entreprise depuis décembre 2017 à cause du manque de sérieux et de la moralité peu recommandable du promoteur de Buposac Afrique, Jean Blaise Kouam.
Interrogé sur l’effectivité du militantisme de Jean Blaise Kouam au sein du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun que préside Maurice Kamto, un militant du Mrc, nous a précisé que Jean Blaise Kouam est président du secteur Mrc de Douala village. Il est allé plus loin en relevant que ce dernier est « un militant dynamique. » « Malheureusement il pourra ternir l’image du parti à cause des mauvais échos qui viennent de ses affaires où sa moralité peu ou prou douteuse, s’illustre par le non-respect de ses engagements vis-à-vis de ses clients », lâche-t-il avant d’évoquer des affaires ayant trainé le MRC dans la boue. Tel est le cas de l’affaire de détournement des fonds venant de la diaspora sans remerciement (notamment 500 euros) et celle de vol d’un boubou révélée en février 2013 par un magazine web belgo-marocain dans un article intitulé « Cameroun : désaccord entre le MRC et le RDMC sur les options de prise du pouvoir ».
Moralité des cadres du Mrc en cause
Dans cet article de Yenoo Belgique qui avait mis en cause la moralité des cadres du Mrc, Alain Fogué avait rapporté que « Le MRC n’est pas concerné par l’option prise par M. Milla » qui avait « déclaré que face à l’impossibilité du système politique camerounais à s’accommoder de l’idée de libertés politiques réelles et d’alternance, et à un système électoral taillé sur mesure pour un candidat, il prenait les armes. »
Fabien Assigana, ancien conseiller spécial du président national du Mrc, Maurice Kamto, accusait « Monsieur Fogue d’avoir détourné son boubou qu’un militant, ressortissant du Nord Cameroun lui aurait envoyé », avait confié à ce média perdu dans la toile, un militant de ce parti politique qui veut renverser par les urnes l’homme fort de Yaoundé. Il est à souligner que, faisant preuve d’introversion face à nos tentatives de le joindre directement, la direction générale de la société forestière ayant déjà accumulé un lourd manque à gagner, semble ne pas vouloir lâcher cette affaire. La suite dans nos prochaines éditions.