Cameroun : Le Front Des Démocrates Camerounais (Fdc) dévoile son offre politique
En ce 13 septembre 2018, le FDC a dévoilé son offre politique à la presse nationale et internationale. Jusqu’ici, le parti dit ne « soutenir aucun candidat pour l’échéance présidentielle à venir ». C’était à la salle de conférence de l’Institut Supérieur des Beaux-Arts Cheick Anta Diop de Yaoundé.
A 10h 45 minutes exactement, l’hymne national du Cameroun retentissait à la salle de Conférence de l’Institut Supérieur des Beaux-Arts Cheick Anta Diop, marquant l’ouverture de l’ordre du jour. A la clé, la présentation des membres du bureau était à l’ordre du jour, suivie de trois exposés et d’une séance de questions-réponses.
Le président national est assez bien connu sur la scène politique camerounaise, Emilien Denis Atangana. Au poste de directeur national, Ekani Ottou, et les femmes ne seront pas en reste puisque Mme Angèle Messa sera présentée comme « vice national director », entendons Secrétaire national adjointe puisque, l’équivoque a été levé que « directeur au FDC se rapporte à secrétaire ».
« La création du FDC a été initiée, pensée et créée par les jeunes Camerounais qui commençaient à se sentir très à l’étroit et mal à l’aise dans la façon globale de faire de la politique, aussi bien au sein du parti gouvernant que dans les partis dits de l’opposition »
Étaient aussi parmi tant d’autres du bureau national, Walter Aziati, Olivier CESUTE, Jean Léonard Némé, respectivement directeur de la communication, directeur financier et directeur national en charge des questions économiques et de société civile pour ne citer que ceux-là.
« le FDC ne soutien aucun candidat à la présidentielle »
Les exposés ou mieux les déclarations faites à l’envi de l’opinion nationale et internationale, partaient de la présentation du parti aux objectifs, en passant par la vision et l’idéologie des jeunes démocrates révolutionnaires. « La création du FDC a été initiée, pensée et créée par les jeunes Camerounais qui commençaient à se sentir très à l’étroit et mal à l’aise dans la façon globale de faire de la politique, aussi bien au sein du parti gouvernant que dans les partis dits de l’opposition », peut-on lire dans le document de déclaration à la presse parvenu à nos sources. C’est sans doute la raison pour laquelle le FDC pour le compte de cette première sortie, et par la voix de son président à la suite d’une question à lui posée par un confrère de Radio Campus, répondait en ces termes : « le FDC ne soutient aucun candidat à la présidentielle ». Cela s’illustre clairement par cet extrait ci-haut recoupé.
La jeunesse du FDC, exprime ici son ras le bol face à la gouvernance calamiteuse du pays non seulement, mais aussi au mauvais management des partis politiques camerounais dits de l’opposition. De par son intervention en langue Anglaise, le « vice national director » s’inscrivait en faux contre un ancien ministre célèbre en son temps qu’il est temps que la politique cesse d’être « njangui » mais, « noble, génératrice de bien être au sens propre du terme », ajoutait le président national.
De la vision et de l’idéologie du parti
La vision du parti tel que définie par ses membres fondateurs vise à faire du pays « un véritable havre de paix où rêver, travailler, bâtir et réussir » cesseront d’être un mythe mais des aspirations légitimes pour tout citoyen. De ces axes visiblement fleuves au regard des préoccupations pressantes de l’heure, nous pouvons aussi relever « la participation populaire et citoyenne au développement du Cameroun à travers la mobilisation des hommes et des femmes pour la production et la juste répartition des richesses nationales ». Les domaines économique, éducatif, et culturel n’étaient pas en reste. Certains pensent dès lors que « le rêve camerounais est né ».
Le FDC pour un fédéralisme à cinq Etats
Il est important de dire ici que le parti est pour le fédéralisme, qui est aujourd’hui l’un des débats politiques de l’heure, où le peuple camerounais pense de plus en plus qu’il doit lui-même prendre en main la gestion de son devenir, de par ses élus locaux. Pour ce faire, le FDC comme martelé sur son logo, entend diviser le pays en cinq Etats fédérés. La démonstration des dits Etats fédérés a été présentée et expliquée.
Pour les jeunes démocrates, le choix des découpages tenait plus en compte le rapprochement de l’appartenance culturelle et économique des régions actuelles du pays. Ainsi faisant, l’Extrême Nord et le Nord constituent un Etat fédéré ; l’Adamaoua et l’Est un Etat ; le Centre et le Sud un Etat fédéré; le Sud-ouest et le Littoral un Etat fédéré ; le Nord-ouest et l’Ouest enfin, le cinquième Etat fédéré.
Enfin, le FDC pense à mettre la commune au cœur du développement du pays. Pour ce parti, l’unité administrative locale est le gage sûr d’un décollage émergent. La suite de cette matinée riche en échange s’est achevée autour d’un verre.