Présidentielle du 07 octobre prochain : Elecam rassure les observateurs nationaux et internationaux
L’organe en charge des élections au Cameroun en a profité pour leur présenter non seulement ce qui a déjà été fait mais aussi pour dissiper toutes inquiétudes sur leur sécurité.
© Jean Baptiste Bidima l La Voix Des Décideurs – Les observateurs nationaux et internationaux se sont rendus en masse le 04 octobre 2018 au palais des congrès de Yaoundé. Ils répondaient ainsi à une invitation de l’organe en charge des élections au Cameroun. L’objet de la rencontre portait sur la présidentielle notamment en ce qui concerne l’immense travail abattu sur le terrain par Elecam pour assurer un plein succès au scrutin du 07 octobre prochain, de même que les différentes administrations impliquées à cette élection.
Les travaux présidés par le Directeur Général de Elections Erik ESSOUSSE ont permis aux observateurs nationaux et internationaux de saisir dans les moindres détails les activités menées sur le terrain et d’avoir une idée précise sur ce qui sera fait pendant et après les élections.
Ces observateurs ont eu droit à des exposés des différentes administrations impliquées dans l’organisation et le déroulement du scrutin de dimanche. Entre autres les ministères de l’Administration territoriale, de la défense, de la communication, des relations extérieures et la délégation générale à la sûreté nationale. Au regard du caractère à haut risque de cette élection, l’on retiendra du Minat, de la défense et de la sûreté nationale que, toutes les mesures sont prises pour permettre aux électeurs d’accéder en toute quiétude dans leur bureau de vote, assurer la sécurité du matériel de vote, celle des commissions locales des votes et de tous les observateurs et scrutateurs qui seront sur le terrain dans le cadre de leur mission.
Au niveau de la communication, d’après le représentant de Issa Tchiroma Bakary à cette rencontre : « A la date du 02 octobre 2018, 71 professionnels des médias étrangers étaient accrédités, ils ont reçu des lettres d’accréditation pour faciliter l’obtention de leurs visas ». Pour les journalistes nationaux : « ils pourront superviser les élections du moins pour ceux qui en ont fait la demande. Les badges leur sont distribués et ceci jusqu’à samedi »
Initiative saluée à sa juste valeur
L’échange qui s’en est suivie a permis aux observateurs nationaux et internationaux de féliciter Elecam et les pouvoirs publics Camerounais sur les efforts jusque-là conjugués pour la réussite du scrutin du 07 octobre prochain. D’après Falilou Diallo, président du groupe des observateurs Africains et par ailleurs ancien ministre sénégalais chargé des affaires africaines : « Tous les regards sont braqués sur le Cameroun. Nous félicitons d’abord le gouvernement Camerounais qui a pu maintenir la date des élections. C’est extrêmement important qu’en Afrique, on puisse maintenir les dates des élections. Donc, il faut féliciter le peuple Camerounais d’avoir respecté le calendrier électoral. Ca c’est la première chose. La deuxième, nous constatons depuis notre arrivée que la campagne se déroule dans de très bonnes conditions. Il y a une passion des populations. Nous souhaitons que dimanche, les électeurs puissent choisir librement leur candidat… ». Jean Marie Ngondibangté Président du conseil d’administration de Plan International pour la Démocratie et la paix en Afrique quant-à lui loue les prouesses d’Elécam : « On se réjouit parce que tout le matériel électoral a été déployé dans toutes les 10 régions du Cameroun(…). Ce qui nous réjouit davantage est qu’il y a la sécurité des observateurs nationaux et internationaux ainsi que celle de l’ensemble des électeurs ».
De la rencontre avec les médias
Le deuxième temps fort de cette journée a été la rencontre du Directeur Général des Elections d’avec les hommes et femmes des médias. Une autre occasion pour Erik Essousé d’apporter à la presse nationale et internationale des précisions voire des clarifications sur le déroulement des opérations de vote, des modalités de dépouillement et de la procédure de proclamation des résultats.
Vote sans carte d’électeur : c’est possible
Dans l’optique de permettre à tous ceux qui sont inscrits sur les listes électorales d’accomplir leur devoir citoyen, Erik Essousé fait cette mise au point : « Nul ne peut voter s’il n’est pas inscrit sur une liste électorale. La condition sine qua none pour voter est que votre nom figure sur la liste électorale du bureau de vote concernée. Autrement dit, une fois que votre nom figure sur la liste électorale, vous pouvez voter même carte électorale au cas où votre carte est égarée. Il suffit pour cela que vous vous fassiez identifier formellement à l’aide de votre carte nationale d’identité ». Le Directeur Général des élections rappelle qu’il revient « obligatoirement » à l’électeur lui-même de prendre un bulletin de chacun des 09 candidats et une enveloppe et non qu’il soit servi par les membres du bureau comme généralement observé.
Du matériel électoral
C’est un ensemble d’instruments et de documents utilisés dans un bureau de vote. Le kit électoral, le Directeur général des Elections qui n’est pas avare en révélations n’a pas hésité à l’égrainer. Il s’agit : « de deux listes électorales (Une pour affichage et l’autre pour émargement), une urne, un isoloir, des scellés, un sac de poubelle, un tampon encreur, un dateur, des stylos à bille une calculatrice, une lampe, des bulletins de vote pour chaque candidat en compétition, une copie de la décision organisant le bureau de vote, des procès verbaux, des feuilles de pointage, des fournitures de bureau »
Le jour du vote Erik Essousé précise afin que nul n’en ignore, que l’électeur ne doit pas arborer les gadgets de son parti. Il serait judicieux pour les 6.617.854 électeurs d’aller voter en civil tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Il fait aussi remarquer que: « le mandataire est une personne désignée pour représenter un candidat dans un arrondissement(…). Il n’est pas membre de la commission locale de vote, ne signe et ne reçoit pas un exemplaire du procès verbal de dépouillement ».
De la proclamation des résultats
D’après le Directeur Général des élections, le public doit savoir qu’aucun dérapage n’est admis. Erik Essousé fait réitère que : « la publication des tendances n’est pas autorisée dans notre système électoral » L’antenne communale dispose de 48 heures pour transmettre tous les procès verbaux à la commission départementale de supervision. Elle à son tour dispose de 72 heures pour transmettre le procès verbal de ces travaux à la commission Nationale de recensement des votes qui dispose de 05 jours pour faire son travail et acheminer les résultats au conseil qui les proclame au plus tard 15 jours après le scrutin et ceci après avoir vidé le contentieux post électoral.
C’est dire que les Camerounais devront attendre encore 15 jours après le 07 octobre pour connaitre enfin leur nouveau Président.