Cameroun : 81 otages libérés dans le Nord-Ouest, selon le porte-parole de l’armée
De source officielle, les 81 otages qui sont des élèves et encadreurs de la Presbyterian Secondary School de Nkwen ont été libérés en deux vagues.
Le premier contingent fort de 78 individus a recouvré la liberté dans la journée d’hier. Le deuxième composé de 03 personnes a été retrouvé ce matin à Bafut. Selon des témoins, les personnes prises en otage ont été abandonnées par leurs ravisseurs. On se souvient que les 81 personnes ont été raptées à Bamenda le 05 novembre 2018 par des hommes en armes non identifiés. Malgré le couvre-feu décrété dans la région du Nord-Ouest, les preneurs d’otages ont eu le temps d’opérer.
Cet enlèvement des élèves et encadreurs de la Presbyterian Secondary School de Nkwen à Bamenda a été attribué aux séparatistes. Mais ceux-ci n’ont pas revendiqué la paternité de cet acte odieux que d’aucuns considèrent comme étant le fruit d’une défaillance sécuritaire. Quelques heures après le kipnapping, les mystérieux preneurs d’otages sont entrés en contact avec un révérend pasteur de la Presbyterian Church of Cameroon.
C’est à travers cette communication téléphonique que les négociations ont été enclenchées. C’est un sentiment de soulagement qui anime les parents et amis des ex-otages. La libération du deuxième contingent serait liée à la pression des militaires camerounais.
D’après le porte-parole de l’Armée camerounaise, le colonel Didier Badjeck, les terroristes ont été localisés depuis hier à partir des renseignements et des écoutes téléphoniques.
Les Forces de Défense et de Sécurité Camerounaises ont circonscrit la zone de recherche. Après plusieurs reconnaissances engageant de gros moyens de surveillance notamment aériens, la zone de probabilité de la cachette a été la Presbyterian School de Bafut, une localité située à 100 km de Bamenda. La zone a été bouclée et au regard de cette pression, les terroristes ont été obligés de libérer les trois derniers otages.
L’assaut a été proscrit pour ne pas faire courir de risques aux otages. Les personnes libérées ont rejoint leurs familles après avoir subis des examens médicaux. La prise d’otage de Bamenda est définitivement rentrée dans l’histoire. Ce n’est pas la première fois que des élèves sont kidnappés en zone anglophone. Au mois d’octobre dernier, une trentaine d’élèves ont été enlevés. Leur libération a été rendue possible grâce au versement de rançons.