Sur instructions du Commandant de Légion de gendarmerie du Littoral François Abena Ahanda, le Groupement de la Gendarmerie Territoriale de Bonanjo que conduit le Lieutenant-colonel Voundi Essame, a saisi 2.000.000 de pièces de monnaie le 02 novembres 2018 au quartier Ndogbong.
La descente de la Gendarmerie a été motivée par les dénonciations des populations de Ndogbong. En dehors de l’argent saisi, les éléments de la Gendarmerie de Bonanjo ont mis la main sur un important stock d’objets. On note aussi la saisie des pièces de naira et plusieurs munitions de deux millimètres.
Le réseau démantelé est composé de ressortissants camerounais qui ont pour chef de file, un expatrié de nationalité chinoise. A l’extérieur de la maison du Chinois, les gendarmes ont décelé un container renfermant quarante sacs de pièces de cent francs.
Ces fonds proviendraient des jeux de hasard, des machines à sous et d’autres activités illégales originaires de l’Empire du Milieu. Le scélérat et ses acolytes camerounais amassent régulièrement ce butin en effectuant des collectes massives. Les pouvoirs publics camerounais continuent leurs investigations. Ils comptent sur les populations du Cameroun en général et celles de Douala en particulier, pour éradiquer ces pratiques mafieuses qui mette l’économie camerounaise à mal.
D’après les témoignages, ces malfrats ne sont pas à leur premier coup. Deux containers bourrés de pièces de monnaie ont été embarqués pour la Chine il y a peu de temps. Une source nous indique que c’est avec la complicité de la douane camerounaise avide d’argent et écrasée par la corruption. « Les Chinois vont tout nous montré ici à Douala », s’exclame cette habitante de la capitale économique face au triste trafic. « C’est comme si cela ne leur suffisait pas d’écumer nos rues du petit commerce jusqu’à la prostitution, » conclut-elle. Ce trafic de pièces de monnaie risque de plomber l’amitié entre le Cameroun et la Chine.
Il est un truisme que Camerounais et chinois entretiennent des relations d’un autre genre. Les dérives des Chinois se ramassent à la pelle au Cameroun. Les entreprises chinoises payent mal les employés camerounais. Elles piétinent à volonté les conventions collectives et le code du travail en vigueur.
Les Chinois sont très conservateurs. Ils n’achètent presque rien au Cameroun en dehors des fruits. Leurs revenus sont aussitôt expédiés vers la Chine et rien ne tourne pour l’économie du pays. Les Camerounais se demandent si la Chine, mieux les Chinois installés au Cameroun sont de vrais partenaires économiques pour le pays de Paul Biya.
Rappelons que le Commandant du groupement territorial de la Gendarmerie de Bonanjo, Voundi Emane, il y a quelques mois, avait personnellement interpellé à Douala un gendarme au nom de Takem, ayant ôté la vie à trois citoyens camerounais avec une arme à feu chargée de 17 balles.
© Martin Ngane , La Voix Des Décideurs