Cameroun : Les populations menacent de quitter le RDPC dans l’arrondissement de Nguibassal
Les populations décrient la gestion saucisson de la mairie de Nguibassal par le chef de l’exécutif communal. Madame le Maire qui confond la Commune à son patrimoine privé brillerait par une gloutonnerie financière qui plombe le développement de cette municipalité.
Madame le maire de la commune de Nguibassal a perdu sa crédibilité auprès de son électorat. Les violons ne s’accordent plus sur la manière dont elle gère la commune au quotidien. En effet, les populations parlent d’une gestion calamiteuse qui empêche toute initiative de développement. La plupart des élites intérieures assimilent cette gestion à celle d’une épicerie où Madame le Maire confondrait la mairie à son patrimoine.
L’un des problèmes évoqués est celui de l’électrification rurale. D’après une élite du coin, Les fonds alloués à ces projets aurait pris une autre direction : « La commune de Nguibassal a bénéficié avant l’élection de deux projets devant sortir notre ville des ténèbres. Le premier financé à hauteur de 275 millions par le Feicom concernait l’éclairage de 11 km de route à Nguibassal. Une somme de 480 millions et un appui du MINEPAT a été phagocytée par madame le maire puisque nous n’avons vu aucune réalisation. Notre maire fait tout comme elle entend et pense que personne n’a le droit de lui demander quoi que ce soit. Même nous les élites ».
Des démissions pour l’opposition
Les dérives du Madame le Maire Marie Pascale Mbock Mioumdé s’égrainent comme un chapelet entre les mains d’un chrétien ou d’un musulman. Un de ses adversaires politiques dit garder en lui un triste souvenir. L’on rapporte que le chef de l’exécutif communal de la Commune de Nguibassal aurait interdit la participation des partis politiques au défilé du 20 mai dernier.
L’homme laisse entendre que le sous-préfet se serait fait mouiller la barbe pour donner son onction à ce refus. « Imaginez-vous, une fête nationale et madame le maire s’oppose au défilé des partis politiques de l’opposition. Et quand on se plaint, elle nous envoie se balader». Les populations se disent prêtes à regagner les rangs de l’opposition. Elles n’entendent d’ailleurs que les municipales pour renverser madame le maire.
Il se murmure dans les couloirs de la mairie que madame le maire aurait muselé ses adjoints. Omniprésente dans les domaines, ces derniers ne savent plus à quel saint se vouer. « Les adjoints ici ne le sont que de nom. Madame le maire mange seul et ne veut voir personnel à ses côtés. Elle ne cesse d’ailleurs de dire à qui veut l’entendre qu’elle le bras long. Elle sera toujours maire n’en déplaise à ses détracteurs. Elle fait savoir qu’elle a un bras long et plusieurs figures du comité central du Rdpc mangent dans sa poche. Et nous on comprend pourquoi elle nargue tout le monde », fait savoir un agent communal de la localité.
Les populations de l’arrondissement de Nguibassal ont maille à partir avec madame le Maire Marie Pascale Mbock Mioumdé. A la seule idée de penser qu’elles sont encore dans le noir pour des « des petites frappes de bas étage » qui plongent toute une communauté dans les ténèbres. La ville fait une avancée à reculons on dirait la danse Bafia. « Les malheurs de cette commune ont commencé avec l’arrivée de Madame le maire à la tête de cette municipalité. Je sais que les femmes sont égoïstes mais l’égoïsme de madame le Maire est outragent », déclare un autre employé outré.
Orgueil et mépris
Le chef de l’exécutif communal de Nguibassal semble sortir de la cuisse de Jupiter. Son caractère hautain laisse plusieurs personnes dans l’étonnement. En effet, joint au téléphone par soucis de neutralité et d’objectivité, Madame maire va répondre avec arrogance, mépris et dédain aux questions des journalistes de votre journal. « Premièrement, je vais vous dire que je suis maire depuis 11ans. Deuxièmement, je vais vous dire que les presses font trop de chantage en cette période électorale et je ne cède jamais à ça parce que, j’ai un seul électorat, c’est ma population. Vous aurez pu me dire que votre journal couvre quelque chose que j’aurai accepté. Mais, si c’est le petit chantage que les petits opposants viennent déverser chez vous pour que vous m’écriviez n’importe quoi, ça ne marche pas sur madame Mbock. Ecrivez n’importe quoi ».
La réponse pourrait surprendre plus d’une personne. Elle traduit quand elle ne trahit pas la personnalité du maire de la commune de Nguibassal. On a beau cacher sa vraie face aux yeux du monde en jouant les gentils. Mais alors l’on ne saurait perdre du vue cet adage qui dit que chasser le naturel, il revient au galop. Peut-on conclure.
Nous y reviendrons.
Source : La Voix Des Décideurs, édition du 30 janvier 2019