MANYU : Les services de sécurité et la justice mis en déroute
Comne Jean Baptiste le prophète, la tête de sieur Jerry Orock, actuel délégué départemental d’Election’s Cameroon de la Manyu, vient d‘être livrée à tort sur un plateau aux services de renseignement de la Gendarmerie nationale par le préfet de la localité. L’infortuné médite désormais son sort derrière les barreaux pour une histoire de règlement de compte, d’abus de pouvoir et d’autorité.
En effet, d’après des sources concordantes, Sieur Jerry Orock est victime d’un coup de mauvais aloi de l’ancien délégué départemental de la Manyu et frère du village qui veut en découdre avec lui. Zacharia Nko Eyon en veut vertement à son remplaçant et aurait juré pour des raisons non encore élucidées d’en découdre avec lui. Il n’hésitera pas à corrompre le préfet Joseph OUM II en lui mouillant la barbe avec une somme de 1.500.000 F CFA pour faire incarcérer sa victime, sieur Jerry Orock. Les deux conspirateurs vont mettre en place une stratégie visant à le reconnaitre comme sécessionniste.
Or, d’après une source proche du préfet « corrompu » Joseph OUM II, l’actuel délégué départemental d’Elécam dans la Manyu Jerry Orock avait en octobre 2018, saisit les autorités pour leur signifier de l’appartenance de son frère Daniel Obi à une bande armée terroriste des ambazoniens. Dans leur plan machiavélique, le chef terre et son complice Zacharia
Nko Eyon qui bénéficie de l’appui financier d’une de ses soeurs, vont sauter sur l’occasion pour laisser entendre aux services de renseignements que sieur Jerry Orock est lui aussi ambazonien. Les services de renseignements sur la base de leurs déclarations vont appréhender cet homme présumé innocent le jour même de l’arrestation de son frère Daniel Obi le véritable terroriste. C’était le 11 mars 2019.
Dans sa dénonciation, l’actuel délégué départemental d’Elécam dans le cadre de la crise anglophone avait voulu aider les services de renseignements à mettre hors d’état de nuire son frère qui avait regagné le camp des fauteurs de trouble. Un acte républicain qui rentre dans le cadre de la collaboration entre civils -armée.
Basses manœuvres
Une fois interpellé, le préfet Joseph OUM II va entreprendre des manœuvres de soustraction de fonds à l’infortuné pour sa mise en liberté. C’est dans ce sens que d’après nos sources, il réussira l’exploit de percevoir la somme de 2.000.000 FCFA auprès de sieur Jerry Orock derrière les barreaux. Le traitement inhumain infligé par un gendarme, un certain Akono (sous la commande du représentant du Chef de l’Etat à Manyu), à ce dernier va susciter la pitié et la sympathie de l’un des enquêteurs qui va finir par faire son mea culpa. L’élément en question va avouer à Sieur Jerry Orock, qu’il avait reçu la somme de 1.000.000 pour ’accabler avec des chefs d’accusation visant à ternir son image, sa crédibilité et sa notoriété. D’autres sources laissent entendre que ce préfet véreux est un mauvais exemple pour les jeunes administrateurs sortis de l’Enam. Elles reconnaissent que le chef terre n’est pas à sa première expérience.
Il se servirait de la crise dite anglophone pour se faire de l’argent en taxant les uns et les autres d’ambazoniens. Les faibles d’esprit finissent par céder à son chantage. Adeptes « des coups de cette nature, il ne manque pas d’envoyer en cellule tous ceux refuseraient de lui verser les sommes demandées. Dommage que le très célèbre indélicat préfet « hors échelle », fasse de la crise anglophone un fonds de commerce au moment où les populations croient encore à la force des institutions. Quelle image pourrait-on se poser la question. Célèbre dans la nuisance de toutes autorités affectées dans la Manyu, le préfet Joseph OUM II, dans sa sale besogne serait également prêt à en découdre avec le receveur municipal de la ville, le seul qui reste d’ailleurs en poste. Les autres à défaut de recevoir un coup de massue sur leur tête, disent être victimes des faux rapports qu’il adresserait de temps en temps à leur hiérarchie.
Situation embarrassante
Difficile de croire à de tels agissements de la part d’un préfet censé maintenir la sécurité dans son rayon de commandement, tant il est vrai que pour venir à bout de l’ennemi, les forces de l’ordre ont besoin de la collaboration des populations. La paix est sacrifiée par un représentant du Chef de l’Etat sur l’autel des prébendes de bas étage. Une autorité administrative pour des pots de vins met en déroute les services de renseignements pour s’abreuver à la mamelle de la corruption, orchestrée par l’ancien délégué départemental d’Elécam Zacharie Nko Eyon, qui veut en découdre avec son frère du village affecté à son poste de travail.
Cameroun : Un fils du Sud-Ouest nommé par Paul Biya pour stabiliser les prix des hydrocarbures
En effet, le 11 mars 2019, date de l’arrestation de l’actuel délégué départemental d’Elécam de la Manyu Jerry Orock, des perquisitions dans son domicile son restée sans fruits. Trois fouilles sans éléments de preuve. Le maire outré, s’inscrit en faux contre les mesures prise par le préfet. Le chef de l’exécutif communal qui connait bien l’affaire, déplore cette façon d’agir car, pour lui, le préfet amène les populations à ne plus collaborer avec les forces de l’ordre dans le règlement de la crise dite anglophone. Les uns et les autres disent ne pas comprendre pourquoi cet administrateur réussit « l’exploit de dérouter les services de renseignements en leur donnant de fausses informations ».Ce que d’aucuns qualifient de faute lourde quand d’autres n’hésitent pas à demander son interpellation par la Police judiciaire.
« Ces écarts de comportement visent deux objectifs. Trainer l’image du Chef de l’Etat dans la boue d’une part et de l’autre, promouvoir l’insécurité au moment où les camerounais réclament avec acuité, le retour au clame. Pas très étonnant de voir le pays glisser dans l’insécurité avec de tels hommes à la tête de nos circonscriptions administratives »,lâche sous anonymat un administré fidèle au régime de Yaoundé.
Version de Oum II
Joint au téléphone par La Voix Des Décideurs, le Préfet de la Manyu dit ne pas se reconnaitre aux accusations faites en son encontre. Il dit avoir fait normalement son travail. Selon le préfet Joseph OUM II qui aurait d’ailleurs trouvé une résidence à Jerry Orock au moment où ce dernier était menacé par des sécessionnistes. Il nous dira qu’il n’est impliqué dans des transactions d’argent ou des pratiques de corruption. Il a ajoutera que Jerry Orock a fait l’objet d’une interpellation à la suite d’une dénonciation faite par les populations.
Le second nom de Dieu étant le temps, la vérité a fini par rattraper ce mensonge servi sur un plateau aux agents de renseignements et de sécurité par Joseph OUM II et compagnie. L’on espère que ce énième cas suscitera l’attention de nos décideurs pour que sieur Jerry Orock retrouve sa liberté, même si ce dernier a été transféré à Buea. Ainsi justice sera faite.
Bill Fadil