En République Démocratique du Congo, la décision du nouveau Président de la République sur le port obligatoire du gilet de sauvetage est prise à la légère.

Alors que lors de sa visite de compassion à la suite du naufrage d’une embarcation ayant fait plusieurs disparus sur le Lac Kivu, le Président de la République, Félix Antoine Tshilombo Tshisekedi a pris des mesures pour que le bilan de ce genre de tragédie ne soit plus lourd, en obligeant le port d’un vêtement à flottabilité intégrée sur toutes les embarcations. Fort malheureusement une nouvelle catastrophe maritime est survenue, sur le lac Mai-Ndombe, samedi 25 mai 2019, une baleinière a chaviré.

D’après les autorités locales, le bateau avait embarqué plus de 350 passagers, le bilan provisoire fait état d’au moins 30 morts et
plusieurs dizaines d’autres sont portées disparues dans le naufrage. La cause de l’accident n’étant pas encore établie, certes de tels naufrages sont souvent par des bilans très lourds en raison de la surcharge soit de la vétusté des embarcations et de l’absence de gilets de sauvetage à bord.

Des naufrages répétitifs sont régulièrement enregistrés sur les cours
d’eau congolais, causant plusieurs victimes. En fonctions des circonstances, le Président de la République avait jugé bon l’imposition du port du gilet de sauvetage aux voyageurs. Une décision qui souffre de son application pour des raisons purement
administratives aussi « communicationnelles » et économiques.

“ Désormais, aucune embarcation ne peut partir sans que ses passagers aient porté les bouées de sauvetage”

“ Désormais, aucune embarcation ne peut partir sans que ses passagers aient porté les bouées de sauvetage”. C’est la phrase supposément prononcée par le Président Félix Tshisekedi, le 18 avril 2019 à Kalehe dans la province du Sud-Kivu. Logiquement, à partir de cette date, toutes les embarcations  naviguant sur les cours d’eau congolais devraient désormais compter autant de gilets de sauvetage que de passagers à bord.

Autrement dit, le ministre des Transports et Voies de communication, des gouverneurs des provinces, des maires des villes, des  commissaires fluviaux, etc. chacun suivant ses compétences et attributions, devrait veiller à l’application effective de cette mesure salutaire édictée par le chef de l’Etat en vue de permettre à une personne en cas de chute dans l’eau, de flotter plus facilement.

Aussi, instaurer une réglementation plus contraignante est pour l’heure prématuré. L’objectivité éxige d’ établir des statistiques pour savoir précisément combien de passagers fréquentent les ports maritimes congolais, la maîtrise du panel fournisseurs du marché congolais en gilets de sauvetage, etc.

Interventionnisme de l’Etat s’avère impérieux. Au cas contraire, il faudra prévoir un budget colossal pour le « pretium doloris » l’indemnisation des souffrances pour assistance aux familles de victimes des naufrages.

Alors que la mission régalienne de l’Etat est de protéger des vies humaines. C’est-à-dire ses ressources humaines constitue un moyen, parmi d’autres, permettant à l’Etat de relever ses défis sociétaux. Dossier à suivre.


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