Cameroun : Le procureur de Yagoua traqué par les trafiquants

Le commandant de légion de Gendarmerie de l’Extrême-Nord, le commandant de compagnie et le commandant de Brigade de gendarmerie de Gobo seraient en guerre contre le procureur de la République de Yagoua. Ils seraient décidés à faire ombrage à la justice dans le département du Mayo-Danay où le magistrat a lancé une croisade contre les trafics de stupéfiants et du carburant frelaté.

Laurent Esso, Ministre camerounais de la Justice
Laurent Esso, Ministre camerounais de la Justice

Pendant que ces auxiliaires de la justice sont accusés de prendre le procureur de Yagoua en otage pour protéger les membres de leurs réseaux maffieux, les trafiquants sont quant à eux pointés d’être la marche de contestation des populations plus ou moins manipulées.

Pour des intérêts purement égoïstes qui pourraient porter atteinte à la sécurité du Cameroun, le commandant de brigade de gendarmerie de Gobo, celui de la légion de gendarmerie de l’Extrême-Nord et son commandant de compagnie sont entrés en concubinage incestueux pour combattre de vives voix le procureur de Yagoua. Il est victime depuis quelques temps d’une cabale populaire et médiatique impulsée par ses bourreaux. Son péché, c’est de travailler selon les règles d’éthique et de déontologie de la justice camerounaise.

La pomme de discorde
Le procureur de Yagoua, Paul Bessong a lancé il y a quelques mois une offensive contre les divers trafics illicites en vogue dans le département du Mayo – Danay .Il s’agit entre autres des ventes du tramadol, du chanvre-indien et du carburant frelaté. Cette initiative a permis au mois de juin dernier la saisie d’un important stock de carburant de contrebande dans l’arrondissement de Gobo.

Au moment où cet exploit est salué d’une part par les autorités locales et administratives et de l’autre part les populations locales, les responsables de la gendarmerie notamment le commandant de brigade de gendarmerie de Gobo, celui de la légion de gendarmerie de l’Extrême-Nord et son commandant de compagnie vont se montrer hostiles à la politique du procureur de Yagoua. En lançant ce combat contre ces trafiquants, ce magistrat ne savait pas qu’il s’attaquait au réseau qui serait soutenu par de ces derniers. Il a signé son arrêt de mort. Ils vont alors faire valoir le principe « no pity in business ».

D’après des informations puisées à bonne source, les trafiquants mis hors d’état de nuire ou traqués par le procureur sont en fait les « anges bien-aimés de ces responsables de la gendarmerie. Une autre source fait savoir que le pactole issu des différents trafics de drogue, du cannabis et du carburant frelaté se partage avec ses derniers. Par conséquent, toute opération de traque par le procureur est analysée comme une volonté de nuisance. Ce que ne savait pas monsieur le magistrat.
Grande a été sa surprise de voir les 1000 bidons de carburant de contrebande de 25 litres chacun, saisis faire l’objet de contestation des scellés par ces responsables de gendarmerie. Pire encore de voir ce butin de guerre remis à ces trafiquants en échange d’une importante somme d’argent.
Notre source laisse entendre que le procureur a saisi par correspondance la haute hiérarchie de la gendarmerie pour « dénoncer cette forfaiture teintée de corruption ».

Mauvais exemple

Le commandant de la brigade de gendarmerie de Gobo, celui de légion de gendarmerie de l’Extrême-Nord et son commandant de compagnie seraient de très mauvais exemple pour des éléments qu’ils encadrent au quotidien et surtout pour les jeunes gendarmes à peine sortis de l’école. C’est le prototype même de Judas Iscariot. Tout comme ce mauvais disciple qui a livré son maitre Jésus Christ, ces responsables de la gendarmerie démontrent à suffisance qu’il peuvent laisser passer mêmes les armes pour des intérêts purement égoïstes ? La preuve s’il en fallait encore, c’est le souci de protection à Yagoua des contrebandiers qui les animerait. Ils n’auraient pas hésité à lancer une cabale médiatique contre le magistrat dans les réseaux sociaux et certaines chaines de télévisions.

Ayant vendus leur tête aux chiens pour ne plus jamais avoir honte, les bourreaux du procureur vont mettre des moyens en jeu pour ternir son image. Nos sources font savoir qu’ils auraient instrumentalisé un certain Hamadou Ganga « parrain auto-proclamé des contrebandiers ». Ce dernier aurait alors simulé une marche de protestation contre le procureur. Les responsables de la gendarmerie derrière cette grosse machination n’auraient pas manqué l’occasion de balancer les images dans les réseaux sociaux pour déconstruire aux yeux du monde, l’image de ce noble magistrat camerounais qui, selon certains acteurs de la société civile, ne fait que son travail dans les règles de l’art.

Faut-il aussi le signaler. Le délégué département du Ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature n’est pas aussi à l’abri des flèches. Il fait l’objet d’une cabale comme le procureur de Yagoua de la part de certains commerçants de Yagoua.

Le secrétaire d’Etat à la Défense chargé de la Gendarmerie nationale a encore bien du travail pour redresser la mentalité de ces brebis galeuses au service de leur ventre. D’aucuns estiment que le Cameroun est désormais en danger au regard de la facilité avec laquelle, plusieurs agents de gendarmerie sont corrompus au quotidien. Pourtant, ils sont payés pour faire leur travail.

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