Cameroun: Éclairages du gouvernement sur le recrutement de 3 000 nouveaux instituteurs

Le Pr Laurent Serge Etoundi Ngoa, Ministre camerounais de l’Education de Base, clarifie l’opinion sur les modalités et stratégie liées au récent recrutement de 3 000 nouveaux instituteurs  par le régime de Yaoundé.

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Cameroun: Éclairages du gouvernement sur le recrutement de 3 000 nouveaux instituteurs e Pr Laurent Serge Etoundi Ngoa, Ministre camerounais de l’Education de Base, clarifie l’opinion sur les modalités et stratégie liées au récent recrutement de 3 000 nouveaux instituteurs  par le régime de Yaoundé.

Afin de dissiper les zones d’ombre liées au Recrutement spécial de 3 000 instituteurs, le Ministre de l’Education de Base, le Pr Laurent Serge Etoundi Ngoa a donné un point de presse le mercredi 27 mai 2020 en présence du  Professeur Marie Thérèse ABANA ONDOA, Ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille et du Secrétaire d’Etat auprès du Ministère de l’éducation de Base le Dr Vivian Asheri Kilo.

 

Dans l’optique de combler un déficit croissant d’enseignants observé dans plusieurs établissements maternels et primaires publics surtout des zones rurales et reculées, l’Etat du Cameroun en partenariat avec la Banque Mondiale a procédé à de vastes opérations de recrutement des enseignants. En effet, dans le cadre du 3ème programme de contractualisation au titre de l’exercice 2019, le Ministère de l’Education de Base (MINEDUB) vient de mettre à disposition 3 000 instituteurs titulaires du Certificat Aptitude Pédagogique Instituteurs des Ecoles Maternelles et Primaires (CAPIEMP).

Une opération qui sise à corriger un fléau

Pour justifier la pertinence et le bien-fondé de ce recrutement ; et donner les modalités de sélection des candidats retenus, le Professeur Laurent Serge ETOUNDI NGOA affirme : « ce recrutement vise à corriger ce qui apparaît depuis quelques années comme un fléau à la gestion de nos ressources humaines dans le corps de l’enseignement de base. La première phase de cette opération a pour objectif de réduire de manière efficiente ce déficit. Pour la stabilisation des effectifs, nous mettons en services 2 000 candidats répondant au critère de l’âge fixé à 40 ans en descendant, les diplômes les plus anciens et expériences. A partir de l’objectif de stabilisation des ressources humaines, il est prévu 200 enseignants natifs de chaque région. Les 1 000 autres instituteurs ont été sélectionnés au prorata des besoins ».

Après cette phase, d’autres phases suivront

Les stratégies mises sur pied pour mener à bien ce recrutement, font de lui un recrutement spécial. Pour le Ministre, « ce recrutement peut être considérer comme spécial parce qu’il doit être pointilleux, il doit être normé et il doit obéir à des nécessités de stabilisation des enseignants dans un pays extrêmement divers. Nous avons donc engagé ce processus de recrutement de ces enseignants qui pour cette phase sont au nombre de 3 000 d’autres phases suivront il y en aura encore trois ou quatre. Je voudrais dont dire qu’aux termes de cette sélection, nous avons respecté les critères de l’âge, nous avons respecté le diplôme, en fait les plus vieux diplômes quand on est encore dans la franche d’âge que le gouvernement a négocié avec la Banque Mondiale pour que les Camerounais ayant 40 ans puissent être éligible à ces sélections. Les résultats auxquels nous sommes arrivés sur les 3 000 avaient aussi pour objectif dans un pays uni dans sa diversité de mettre en place un socle de base pour que les enseignants ne puissent plus se retrouver majoritairement étranger aux conditions de vie de régions où ils vont professer ».

” Le programme d’appui à la réforme de l’éducation au Cameroun que nous développons donc avec la Banque Mondiale permet aujourd’hui à travers sa présence de combler ce déficit. En d’autres termes, ce recrutement a été fait pour que nous puissions donc avoir un minimum de trois maîtres publics par école “.

Des propos du ministre, il en ressort aussi que sur un total de 16 915 écoles publiques que compte le Cameroun, 535 ont des effectifs compris entre 80 et 99 élèves avec moins de trois enseignants payés par l’Etat. C qui rend le bilan à 10 269 écoles nécessiteuses. Parmi les établissements en manque d’enseignants, « figurent en bonne place la région du centre qui compte à elle seule 1 833 écoles nécessiteuses, suivie de l’Extrême-Nord 1281, de l’Ouest 1281 et du Nord-Ouest 1157 ».

Les femmes se taillent la part du lion

Ce recrutement s’inscrit dans le cadre du programme d’appui à la réforme de l’éducation au Cameroun (PAREC). Financé par la Banque Mondiale, le PAREC vise l’enrôlement de 12 000 instituteurs contractuels de l’enseignement maternel et primaire qui s’étend sur une période de quatre ans donc jusqu’en 2024.

Le Professeur Marie Thérèse ABANA ONDOA, Ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille qui sait dit satisfaite de la mise en avant l’aspect genre dans ce recrutement ainsi que la place accordée à la gente féminine généralement majoritaire dans le corps enseignant au Cameroun. En effet, la sélection des nouvelles recrues a pris en compte le critère genre car,  « 1760 sont des femmes et 1240 des hommes, soit 60% de femmes et 40% d’hommes ».

Les liste des candidats retenus sont disponibles sur le site web du Ministère de l’Education de Base et dans toutes les délégations régionales du MINEDUB.

 

© Éric Ngono La Voix Des Décideurs | lavoixdesdecideurs@gmail.com

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