Cameroun : L’Acapdc lance les mini-foires du Mfoundi pour la promotion des produits locaux
Sous le haut patronage du Ministre des Petites et Moyennes Entreprises de l’Economie Sociale et Artisanale (MINPMEESA) Achille BASSILEKIN III, l’Association Culturelle et Artisanale des Peuples Défavorisés du Cameroun (ACAPDC) que préside le jeune promoteur camerounais Martin Etémé, a procédé au lancement officiel des Mini-foires du Mfoundi le jeudi 09 juillet 2020 à Yaoundé au Carrefour du Lycée Bilingue en présence des responsables du MINPMEESA.
[ La Voix Des Décideurs ► Dans un contexte miné pour par la pandémie du Coronavirus et des conséquences économiques qui en découlent, l’Association Culturelle et Artisanale des Peuples Défavorisés du Cameroun (ACAPDC), organise les mini-foires du Mfoundi sous le thème : « Valorisons nos produits locaux à l’ère des crises sanitaires et économiques ». En effet, ces mini-foires sont organisées dans les artères de la ville de Yaoundé.
Au regard du contexte actuel animé par la pandémie du COVID-19, avec pour corollaire la fermeture des frontières, l’ACAPDC dans son rôle de promotion des droits des peuples défavorisés, a trouvé judicieux de porter la voix des petits producteurs artisanaux afin de promouvoir et valoriser les produits du terroir. Pendant un mois, les populations de Yaoundé auront à leur disposition les produits de la pharmacopée camerounaise, les huiles, beurres et savons naturelles Made In Cameroon.
Pour le lancement, l’association a ciblé deux sites stratégiques de la ville à savoir le Carrefour du Lycée Bilingue à Essos et de Rond-Point Express à Biyem Assi. Dans le cadre de l’appui technique accordé par le MINPMEESA aux Unités d’Economies Sociales (UES), une délégation des responsables sous la conduite de M. LOUONG Hervé, a effectué une descente sur le terrain sur les deux sites retenus. Elle a été matérialisée par la visite des stands et d’authentification des différents produits vendus. Progressivement, l’initiative va s’étendre à d’autres sites de la cité capitale.
La valorisation des produits locaux : une initiative louable
L’ingéniosité des artisans camerounais offre une gamme de produits variés couvrant les secteurs de la santé (intime, physique, sexuelle…) ; des produits tirés des essences du terroir, les huiles et savons naturelles. Sur plan agroalimentaire, la transformation des produits tels que le cacao, la carotte, le moringa et l’avocat en huiles, beurres et chocolat, les produits issus de la poterie et bijouterie locale, illustrent ce savoir-faire locale creuset de l’industrialisation du pays.
Cette initiative reçoit une approbation favorable à l’endroit des responsables du MINPMEESA M. LOUONG Hervé souligne en ces termes : « Cette descente est une occasion pour moi de continuer les activités débutées avec vous depuis le mois de mai. D’entrée de jeu, je peux vous féliciter. Depuis deux ans précisément, j’ai eu l’honneur d’être désigné comme point focal des évènements de cette nature. Et au regard de ce que d’autres font sur le terrain, je peux vous dire que pour un gallot d’essai, c’est parfaitement mieux ». Comme à l’occasion de la première descente, le Point Focal du MINPMEESA demande à l’association de diversifier ses activités et gagnerait à se faire connaitre et à marquer sa présence auprès du Ministère, des organes déconcentrées, des institutions partenaires et les collectivités territoriales décentralisées.
L’économie sociale et artisanale : un secteur à promouvoir pour la lutte contre la pauvreté
En 2016, le secteur de l’artisanat, selon les estimations du MINPMEESA, constituait plus de 5% du PIB du pays. Constitué des activités d’extraction, de production, de transformation, d’entretien, de réparation ou de prestation de service. Au Cameroun, l’artisanat se subdivise en trois secteurs à savoir l’artisanat de l’art, l’artisanat de production et l’artisanat de service.
“L’artisanat contribue énormément à l’économie des communes et au bien-être des populations, parce que les produits artisanaux constituent une base pour les taxes et impôts locaux” . Ces propos d’un ancien ministre des PME, s’il en était encore besoin, révèlent l’importance du secteur artisanal au Cameroun. Celui est une raison de plus pour l‘Etat d’envisager l’arrimage de l’artisanat local eu secteur formel. Cette politique rentre en droite ligne de la matérialisation du processus de décentralisation et le transfert des compétences. L’Etat et les institutions publiques doivent plus que jamais veiller à la l’application et la mise en œuvre des mécanismes qui garantissent à ce secteur des informations et conseils de bases à travers l’assistance technique, technologique et commerciale tel que prévu par la loi du 03 juillet 2007 régissant l’artisanat au Cameroun.
Les attentes des participants des Mini-foires du Mfoundi
Le promoteur et les exposants ont manifesté une satisfaction certaine et posé leurs doléances et attentes à l’endroit des responsables du MINPMEESA pour un soutien concret et accru du gouvernement afin de soutenir les artisans camerounais. Une exposante précisait en ces termes “ce que nous attendons du Ministère est de nous accorder qu’on puisse vendre parce c’est notre gagne-pain. Malgré les aléas du marché, ça donne, paye et ça aide plus d’une personne. Nos clients reviennent le plus souvent avec des témoignages positifs. De même, nous sommes en constance déplacement et cela ne nous permet pas de fidéliser une clientèle. Sur ce, notre plus grand souhait est d’avoir des places fixes par exemple dans les marchés. C’est cet appui là que nous attendons du Ministère”.
© La Voix Des Décideurs ►Eric Ngono