Massif forestier d’Ebo au Cameroun : Les riverains réaffirment leur adhésion pour une exploitation durable

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Massif forestier d’Ebo: Les riverains réaffirment leur adhésion pour une exploitation durable

 Après une première réunion tenue à Douala une semaine plutôt, l’Honorable Samuel Moth, député du Nkam a terminé sa campagne explicative sur le massif forestier d’Ebo le vendredi 07 août 2020 par Yingui dans le Nkam.

 

 

L’Honorable Samuel Moth, député du Nkam, a recueilli au cours de ces assises, les positions des interlocuteurs sur la position définitive à donner sur la question du classement en UFA des forêts de la localité. Comme à Douala les populations ont réaffirmé l’adhésion pour une exploitation durable de ces forêts et jeté les bases de ce que pourrait être le cahier des charges à soumettre au Gouvernement par rapport à leurs besoins.

 Le processus de classement du massif forestier d’Ebo comme parc national a été initié en 2006. Ce projet n’a pas connu le résultat escompté par le MINFOF, à cause de la non adhésion d’une grande partie de la population. Le processus a été plombé faute de consensus à cause de l’existence de nombreux villages à l’intérieur du massif alors le parc doit être fermé.

De 2012 à 2019, les pressions sur les ressources forestières manifestées par des activités de sciage artisanal ainsi que l’exploitation illégale, ont amené le gouvernement à changer d’orientation pour combler les attentes des populations. Cette nouvelle reconfiguration concilie les impératifs de conservation et ceux de développement.

 

 

Du parc national à l’Unité forestière d’Aménagement (UFA)

Elle implique la création de deux UFA, la reconnaissance de l’importance de la biodiversité de la zone de création des enclaves de conservations à l’intérieur des UFA ; et la valorisation dans la perspective de la conservation, d’une portion résiduelle de plus de 10 000 hectare, reliée les différentes enclaves par des corridors de migrations des animaux sauvages.

 

 

La gestion forestière tout comme celle des aires protégées est participative. En effet, l’Etat n’impose rien aux populations. Ces dernières perçoivent et gèrent librement les revenus issus de l’activité forestière et faunique. Les ressources issues de cette gestion commune sont d’autres sources de revenus substantiels qui devraient permettre aux communautés de s’épanouir.

Cette perspective permettra aux privés de créer de la richesse, et offre à l’Etat, aux communes et aux communautés riveraines, des opportunités en termes de revenus et de création des emplois. En outre, les populations pourraient négocier d’autres avantages socio-économiques tels que la construction des routes, forages, écoles, centre de santé et bien d’autres avec les sociétés concessionnaires de UFA.

 

 

Selon les estimations, la mise en place des UFA devrait permettre de faire financer les aménagements dans la réserve de la faune de Douala-Edéa, et les zone de conservation de la faune qui seront créées au sein des deux UFA, par le reversement d’une partie des bénéfices issus de leur exploitation.

Il faut signaler que les populations ne maîtrisaient pas les enjeux des deux variantes de la conservation. L’UFA est un aspect de la gestion durable des forêts par ce qu’elle est assise sur un plan d’aménagement. L’exploitation forestière n’étant pas l’accaparement des terres, les concessionnaires doivent verser des taxes pour le développement local, créer des routes et des infrastructures économiques. Il en ressort de cette campagne que, les populations Banen veulent réoccuper leur région abandonnée à cause du maquis ont choisi l’UFA. Elles rêvent aussi une liaison qui relierait les deux région Banen du Nkam et du Mbam et Inoubou.

Réalité des discours sur la conservation

Le Cameroun dispose de 20 parcs nationaux. 12 autres parcs sont en cours de création. Il est difficile de dire ce que ces 20 parcs ont rapporté en valeur économique à notre pays. Le discours de la communauté internationale sur l’environnement ne s’accompagne pas d’actions concrètes. Plusieurs initiatives sans issues ont été lancées. Dans les années 2000, le Gouvernement du Cameroun avait gelé 09 UFA (Unités forestières d’Aménagement) dans le massif Ngoyla-Mintom dans l’attente de compensations environnementales. La décision de mettre 07 desdites concessions en exploitation avait été prise en désespoir de la non-réalisation des promesses de compensation. Celles-ci ont permis à l’Etat du Cameroun d’engranger  5 361 924 983 de F CFA  en termes d’apport fiscal net et à la commune de Ngoyla d’avoir en total d’apport de 2 364 722 577 FCFA RFA au cours de ces 07 dernières années.

 

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