► Le ministre de la Communication et Porte-parole du Gouvernement a mis fin aux magouilles et conditions généralement imposées aux directeurs de publications et promoteurs des sites d’informations pour bénéficier de l’aide publique à la communication privée.

 

 

Le ministre de la Communication a surpris l’univers médiatique camerounais dans le partage de l’aide publique à la communication privée. C’est en effet la touche René Sadi qui fait désormais les beaux jours des Directeurs de publication. Eux qui n’avaient jamais vécu cela avant son arrivée au ministère dont il a la charge. En cette période de crise sanitaire, cette aide est tombée à point nommé, car la presse privée commençait déjà à s’essouffler au regard des dégâts financiers provoqués par la pandémie du Covid-19 au sein des organes de presse.

Il faut le dire sans ambages, le ministre René Sadi n’est pas partisan de la routine, de l’ancienne manière de faire encore moins du mimétisme. La presse nationale vient de le confirmer.

D’abord, les hommes et femmes de médias ont pu observer l’augmentation de la cagnotte de l’aide publique à la communication privée. Ce qui a permis aux patrons de presse de bénéficier d’importantes sommes d’argent. Leurs comptes bancaires ont pris du volume. Certains organes ont pu empocher 02 voire 03 millions de FCFA.

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Ensuite, pour permettre à ces patrons de presse de jouir de leur dû, René Sadi a contourné ses collaborateurs que d’aucuns accusaient à tort ou à raison de leur imposer des conditions pas honorifiques pour bénéficier de l’aide.

Des déclarations de plusieurs, il fallait passer des deals où le pourcentage du montant à percevoir était nettement réparti entre ces Directeurs de publication et certains responsables véreux chargés de la gestion de ce dossier d’aide.

Ces pourcentages qui ne laissent aucune trace étaient de 15, 20, 35 %. Parfois, c’était moitié – moitié, à prendre ou à laisser. Etant dans le besoin, l’on ne pouvait que céder à ce mode opératoire et garder sa bouche fermée de peur de se voir le nom effacer de la liste des bénéficiaires.

 

 

Autre chose, une fois la liste d’organes bénéficiaires établie, l’argent était viré dans les comptes bancaires respectifs. Plus question de pourcentage à partager. Le ministre de la communication a mis hors d’état de nuire ses collaborateurs friands d’argent. Ils aiment bien se faire mouiller la barbe. Il faut le souligner, c’est « un gombo » en moins pour ces adeptes de la corruption. C’était aussi la fin des mains levées, du favoritisme et de l’arbitraire. Il ne suffisait qu’à un patron de presse de fournir les documents constitutifs du dossier de demande d’aide. La liste de bénéficiaires a fait le tour des réseaux sociaux à la satisfaction de tous.

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Transparence aussi au sein des organes de presse. Certains patrons qui brillent par le mensonge n’avaient plus de contes de fée à raconter à leurs journalistes. Ces professionnels de plume ont vu leurs arriérés de salaires réduits considérablement.

 

 

Remarques

Certains patrons de presse n’ont pas pu bénéficier de cette aide publique à la communication privée. Ils déplorent le nombre de pièces à fournir dans la constitution du dossier d’aide. Ils jugent la paperasse excessive. Ils aimeraient bien voir le ministre de la Communication réduire le nombre de ces documents, se pencher sur les publications. Voir si une presse respecte la périodicité de ses parutions, s’assurer de la crédibilité d’un organe est pour eux l’essentiel. Les promoteurs de radios et télévisions mis de côté aimeraient à nouveau goutter au précieux sésame pour ne pas anticiper leur mort.

 

© Bill Fadil ►
La Voix Des Décideurs

 

 

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