Cameroun: Les raisons de la rencontre entre Ni John FRU NDI et Jean Claude SHANDA TONME
Le président du Mouvement Populaire pour le Dialogue et la Réconciliation a été reçu le 9 novembre 2020 par le leader du Social Democratic Front (SDF). Le rencontre entre les deux hommes politiques d’opposition a eu lieu à Soa, une localité située à un jet de pierre de Yaoundé, Capitale politique du Cameroun. Les échanges entre Jean Claude SHANDA TONME et Ni John FRU NDI ont porté la climat politique du pays. Occasion donc pour le président du Mouvement Populaire pour le Dialogue et la Réconciliation (MPDR) de faire part à son compagnon de toujours de son projet politique pour le Cameroun.
Après dix mois passés aux USA pour des raisons sanitaires, John FRU NDI, le leader du parti de la balance est rentré au Cameroun le samedi 31 octobre 2020. Dix jours après son retour au pays, le président du MPDR, au-delà de toutes considérations politiciennes, de toutes les divisions et intérêts, a saisi l’opportunité pour lui souhaiter la bienvenue et bon retour au pays natal, à celui qu’il considère comme « un père, un patriarche, un compagnon de toujours, un patriote profondément attaché à la paix, au dialogue et à l’unité du Cameroun ».
Dans son discours de circonstance, l’on n’a noté un changement de ton de la part de Jean Claude SHANDA TONME face à l’homme fort du SDF : « Tous, en cœur, et d’une même voix, nous te souhaitons la bienvenue, un bon retour au pays, un retour sur la terre de nos ancêtres. Ton absence nous a beaucoup dérangé, et tu nous as infiniment manqué. Tu as manqué à la nation, à un moment crucial, mais nous avons su et pu gérer, en nous souvenant de toi, de tes paroles, de ton engagement pour la paix et le dialogue ».
Le leader du MPDR s’est également voulu compatissant aux malheurs qui ont frappé la famille du Chairman. Il a déclaré : « Nous sommes aussi venus au deuil, car nous n’oublions pas ce que tu as connu comme malheur dans la famille. Nombre de tes collaborateurs et non des moindres, dont certains étaient pratiquement pour moi de véritables complices, nous ont quitté ».
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En tant que compagnon de route, il a tenu à rassurer le Chairman que le MPDR a opté pour un agenda de paix, de liberté et de démocratie pour lequel « nous avons lutté, travaillé et réfléchi dans les années 1990 ». Il renchérit en ces termes : « Je suis et demeure ton compagnon et un enfant du SDF par l’âme, par l’esprit, par le cœur et par la respiration ainsi que par la foi. Mais je suis devenu plus un enfant du Cameroun, que l’enfant d’un village ou d’un parti. Pour bien bâtir la paix et travailler à construire une nation solide et prospère, il est absolument indispensable de dépasser les clivages partisans ».
Pour lui, le MPDR est l’œuvre de femmes, d’hommes et de patriotes de toutes les régions, qui ont profondément réfléchi et décidé d’apporter un message, un ton et un langage nouveau dans le paysage politique du Cameroun. Le président du MPDR a exprimé sa gratitude et son estime à John FRU NDI. D’après lui ; le Chairman est « une source, une valeur, une unité de mesure et une référence exceptionnelle ».
Les deux hommes ont fait le tour d’horizon de l’actualité nationale dominée par la crise sécuritaire des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, entre autres les kidnappings, les massacres et assassinats des élèves et enseignants dans ces régions. De même, ils ont jeté un regard rétrospectif sur les luttes qu’ils ont jadis menés dans les années antérieures. « Nous avons combattu le bon combat dans les années 1990 et tu étais devant, comme notre lumière, notre guide ».
Comme un enfant face à son père, SHANDA TONME a sollicité de son aîné en politique des conseils dans la gestion de son parti. Il déclare : « Le MPDR que je dirige est tout juste un enfant, et tes conseils sont indispensables pour apprendre et comprendre, pour devenir grand {…}. Nous te supplions de nous tenir la main ».
Toute en réitérant son engagement patriotique à travers le dialogue et la réconciliation, le président de MPDR a exclu toutes idées tendant à la barbarie : « la violence ne résoudra jamais rien, et jamais le problème camerounais, s’il en existe un ou plusieurs, ne seront résolus par la violence. Les violents passeront, mais le Cameroun restera et progressera ».
Eric Nganang