Les statuts du Centre Régional Africain d’Administration du Travail(Cradat), ont été jugés obsolètes  par la plupart des Etats membres de cette structure. Le Cameroun pour sa part a accordé son onction aux statuts révisés  de ce centre à vocation régionale. La convention y relative a été signée par  Grégoire Owona,  ministre camerounais du Travail et  la Sécurité Sociale  le 13 novembre 2020 à  Yaoundé.

D’après certains spécialistes du droit, les statuts constituent le socle matériel d’une association, d’une structure ou d’une organisation. Lorsqu’ils sont mal rédigés ou obsolètes, il peut y avoir des conflits de compétence entre les responsables d’une part, et de l’autre, entre les responsables et les adhérents voire employés.

Au Centre Régional Africain d’Administration du Travail, avec le temps et les choses qui évoluent, il fallait bien adapter les textes à valeur juridique au contexte de l’heure. Ceci pour répondre aux nouvelles exigences de fonctionnement dudit centre. Certains défis ne peuvent se relever avec des statuts qui  bloquent l’exécution de certaines décisions.

Il était donc important de passer à la révision de ces statuts que d’aucuns ont estimé  dépassés.  C’est dans cette logique que le Cradat a engagé une série de réformes devant éviter la paralysie de son fonctionnement interne. A ne point perdre de vue que le Cradat regroupe en son sein  près de 18 Etats membres.

Le Cameroun  par l’entremise du ministre du Travail et de la Sécurité Sociale, Grégoire Owona avec son sens de promptitude,  s’est acquitté de cette dette morale en approuvant les statuts passés au peigne fin. C’était du 19 au 22 septembre 2020 au cours d’une session du conseil d’administration de cette structure qui se veut le pionnier de la formation des cadres d’administration en Afrique. Grégoire Owona encourage d’ailleurs les autres pays membres à le faire. Les nouveaux textes en question portent sur le statut du personnel du Cradat, le règlement intérieur de son conseil d’administration entre autres.

En rappel, le Cradat dirigé par  le Burkinabé  Arsène  Armand Hein depuis le 13 juin 2019, a été créé en 1969.  L’institution a pour mission d’assurer la formation, la spécialisation et surtout le perfectionnement des personnels des administrations, des organisations professionnelles et autres organisations, des syndicats d’employeurs et d’employés des Etats membres. Et ceci dans le domaine du travail et de la sécurité sociale. Reste donc que lesdits statuts soient également approuvés par les 17 autres Pays-membres.

©Jean Baptiste Bidima

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