Ateh Bazore succède à Sam Fan Thomas à la présidence du Conseil d’administration de la Société nationale camerounaise de l’art musical (Sonacam), depuis ce samedi 12 décembre 2020.

 

 

 

La Voix Des Décideurs – C’est à l’issue de l’assemblée générale élective à Yaoundé que l’artiste de musique folklorique a été largement élu. Ateh Bazor obtient 254 voix devant ses challengers Jean Pierre Essome (185 voix), Messi Ambroise (85 voix) et Wax Dey (69 voix).

Unifier

Les artistes musiciens, depuis quelques années sont aux abois. La question du droit d’auteur semble les avoir conduits à se regarder en chiens de faïences.  Pour le nouveau PCA qui affiche ses ambitions et ses priorités, l’heure est à l’union sacrée. Ainsi, dans sa posture de rassembleur, Ateh Bazor entend fédérer toutes les forces vives de l’univers musical.

 

 

 

 

« Il y a eu trop de divisions, de guerres, d’insultes dans les réseaux sociaux, dans les médias qui sapent l’énergie, mais surtout, qui donnent l’opportunité aux usagers de ne pas payer. La première chose serait de tendre la main à tous ceux qui sont dans le milieu (…) Je sais qu’ils ont les connaissances qui peuvent aider à ce que ça marche. Je suis le PCA de tous les artistes membres de la Sonacam et je compte travailler avec tout le monde », déclare-t-il dans un entretien ce dimanche à la radio publique.

Ateh Bazor, Pca Sonacam

Bien-être commun

Au-delà de rassembler les artistes musiciens, la priorité demeure certainement l’amélioration des conditions de vie de ses pairs. Le Docteur en sciences de la communication envisage accroître les retombées pécuniaires issues du droit d’auteur dans l’art musical. Par conséquent, Ateh Bazor, vu les opportunités à tirer d’internet, prévoit  d’y élargir l’assiette de perception. Le résultat de la collecte, pour le nouveau Pca de la Sonacam, devra connaître une redistribution systématique aux ayants droit.

 

 

 

 

« Les répartitions seront faites chaque trois mois comme ça se fait partout ailleurs, virées dans les comptes de tous les artistes. On va créer des comptes bancaires pour tous les artistes pour s’assurer que tous ces fonds soient traçables. Nous allons élaguer la corruption qui a fait en sorte que les gens font dans les perceptions directes. On va moderniser la gestion pour s’assurer que l’artiste vit de son art », indique Ateh Bazor.

Mais également, il est question d’accompagner les mauvais moments de santé et vieux jours des gloires de la musique camerounaise. Ainsi, Ateh Bazor entend souscrire une assurance maladie pour tous les artistes.

Symbiose avec la tutelle

Les relations entre le Ministère des arts et de la culture et les artistes connaissent actuellement des frictions. Cela provenant de la loi n°2020/011 du 20 juillet 2020 régissant les associations artistiques et culturelles au Cameroun. Quoique des campagnes d’explication aient été effectuées pour rassurer les artistes sur le bienfondé, le mal perdure.

« Harmoniser » les relations avec la tutelle, c’est ainsi l’un des leitmotiv qu’engage Ateh Bazore. « Nous ne pouvons rien faire sans la tutelle, et la tutelle est là pour nous accompagner. Nous devrons travailler avec la tutelle. Je compte créer une relation harmonieuse. Le ministre des Finances par exemple pourra nous faciliter la perception auprès de certains usagers. Pour ce faire, il faut être en phase avec les autorités », postule le désormais Pca de la Sonacam.

 

Eric Martial NDJOMO E.

 

 

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