Cameroun : L’Université de Yaoundé II se mue en une technopole d’excellence des sciences sociales en Afrique
Le Ministre de l’Enseignement supérieur a présidé le 14 Décembre 2020 à Yaoundé, les travaux de validation du plan stratégique de développement de l’Université de Yaoundé II, Soa. Le plan en question vise à faire de cette institution, une technopole des sciences sociales en Afrique.
La Voix Des Décideurs – Les assises pour la validation du plan stratégique de développement de l’Université de Yaoundé II, Soa se sont tenues le 14 décembre 2020 à Yaoundé. Etabli sur une période de 05 ans (2021-2025), le plan en question vise à faire de cette institution universitaire une technopole des sciences sociales en Afrique, un cadre d’études de référence qui répond aux critères d’une ville de la pensée cognitive. Pour les participants à ces travaux, il s’agit d’améliorer ce document stratégique de développement, de susciter l’adhésion des acteurs et des partenaires au développement, des autorités locales, susciter des élans d’intérêt et des possibilités de financement des axes de développement de l’Université de Yaoundé II.
Projet d’envergure
Le plan stratégique de développement de l’Université de Yaoundé II, Soa a été pensé par les responsables de cette institution universitaire qui ont ras-le-bol du statu quo. Pour des hommes qui constituent la fine crème de l’intelligence, il faut bien innover, permettre à l’Université d’être une plateforme d’excellence et de solutions de développement.
Le vœu cher au professeur Adolphe Minkoa SHE et son équipe passe d’un simple rêve à la réalité puisque l’on n’est plus au niveau de l’imagination. Le Recteur de l’Université de Yaoundé II,Soa compte exploiter les 312 hectare de terrain encore disponibles dans l’enceinte de son institution pour opérer une révolution copernicienne qui fera de Yaoundé II, la première technopole des Sciences sociales en Afrique centrale et au-delà de la sous-région.
D’après le professeur Adolphe Minkoa SHE« La technopole de Sciences sociales s’entend comme la déclinaison organisationnelle agglomérée de l’université par laquelle la production des connaissances, de compétences et communicationnelle au profit des entreprises, administrations et institutions hébergées, constitue le pilier central de la stratégie de formation des hommes, femmes et chercheurs dédiés à la réalisation des objectifs de développement durable ».
Pour relever ce défi, il faudra mobiliser 154 milliards FCFA entre 2021 et 2025. Le Recteur de l’Université de Yaoundé II fait savoir que ce montant inclut le premier tiers du plan d’aménagement d’une valeur de 142.738.536.723 FCFA. Adolphe Minkoa SHE n’est pas avare en révélations ; « Dans ce plan, 5.920.250.000 FCFA sont consacrés à la mise à niveau, ainsi qu’à la qualité de la formation, des enseignements et de la professionnalisation dans une perspective d’employabilité ».
Une somme de 2.648.423.829 FCFA sera consacrée à la modernisation du cadre infrastructurel des centres, laboratoires, à la mise en œuvre du plan stratégique et de Normalisation de la Recherche au sein de l’Université et de la promotion de la production scientifique de l’institution.
Le numérique nécessite lui aussi des moyens financiers conséquents. L’on parle de 1.420.250.000 FCFA. Rentrent dans cet univers, la Zone Franche Numérique(ZFN), le Centre de Développement du Numérique( CDN) et le Modèle de Transfert des Technologies (MTT) qui constitueront l’assise technique des échanges , de la fluidité informationnelle, de la connectivité et du partage des savoirs ; les incubateurs des entreprises.
Quant à la gouvernance stratégique de la technopole, il va s’agir d’atteindre et de garantir la qualité, la performance, l’équité d’une part et de l’autre, construire une culture technopolitaine au service du développement durable de la localité de Soa, de la ville de Yaoundé, du pays et de la sous-région. Le budget en 05 ans est évalué à 1.872.000.000 FCFA.
Plan stratégique de développement de Yaoundé II, Soa, un projet d’envergure que le ministre de l’Enseignement Supérieur qualifie de fleuron de la « croissance et de la maturité ». Reste à espérer que les fruits tiendront la promesse des fleurs.
Par Jean Baptiste Bidima