L’Ecole Internationale des Forces de Sécurité, depuis sa création il y a 12 ans, continue d’afficher ses ambitions de devenir une référence unique, sur l’ensemble des pays africains, dans ce domaine, grâce à la qualité et l’innovation dans les enseignements.
La Voix Des Décideurs – L’Ecole Internationale des Forces de Sécurité, en abrégé Eiforces, est portée sur les fonts baptismaux aux termes du décret de création en 2008. En 2009, la Ceeac adapte ce projet, et du coup les premiers contributeurs, notamment la France, le Japon, les USA, et la Chine, s’annoncent par des signaux. En effet, pendant six (06) ans, de 2005 à 2011, l’Eiforces était dans sa phase de gestation et d’adaptation. Les deux années qui suivront seront consacrées à son développement et à sa consolidation.
En 2013, cette Ecole d’élite qui forme de hauts cadres, des forces de défense et de sécurité africains particulièrement, est pleinement opérationnelle. Toutefois, il n’est pas sans intérêt de rappeler que les premières études du projet de sa création avaient été faites en 2005. Ensuite, le projet a été présenté à l’Onu et à la conférence des contributeurs. C’est finalement lors d’un séminaire de la Ceeac que l’Eiforces est sortie des limbes.
Il faut dire que la création de cette Ecole tenait du souci d’un besoin sécuritaire dans le continent africain. De fait, il était urgent pour les dirigeants africains de mobiliser les moyens matériels et humains pour donner les pleins pouvoirs de formation à cette institution. C’est alors qu’une politique fut mise en place pour permettre premièrement à l’Eiforces, grâce à son centre de recherche et de documentation, de se charger entre autres de : « la recherche fondamentale dans les champs de la sécurité intérieure et du soutien à la paix ; la recherche dans la maîtrise des phénomènes d’insécurité dans leur diversité ; l’expertise au profit des Etats, des organismes nationaux et internationaux. Il était aussi question de rechercher, d’acquérir, de traiter, de conserver et de diffuser l’information scientifique et technique nécessaire à l’enseignement et à la recherche ».
La même veine
A travers l’Eiforces aujourd’hui, l’on note la dissémination de standards « métier » et la certification des formations par les Nations-Unies ; l’interopérabilité des forces de sécurité en Afrique francophone ; l’élargissement des partenariats. Dans la même veine, celle-ci participe au renforcement de la stabilité régionale et à la consolidation de la gouvernance sécuritaire au niveau continental.
Le développement, la culture du respect des Droits de l’Homme dans les opérations de soutien à la paix fait aussi partie de son champ d’actions, tout comme la prise en compte de l’approche genre. Fort de ses missions, le fonctionnement de l’Eiforces est rythmé de plusieurs défis. Il s’agit notamment de la poursuite du développement des formations des élèves ; de réalisation des effectifs d’encadrement de l’école ; du développement des infrastructures à Awaé à 60 km de la capitale et au quartier Ngousso à Yaoundé entre autres.
Par ailleurs, depuis 2015 sur les plans technique et logistique, les objectifs de l’Eiforces sont clairement définis. Il était prioritairement question de « doter l’école en ressources nécessaires en moyens matériels et logistiques adéquats pour le fonctionnement harmonieux et opérationnel des sites d’Awaé et de Ngousso. Maintenir le fonctionnement adéquat des structures de Ngousso et d’Awaé. Poursuivre les travaux de construction de l’Eiforces. Assurer le fonctionnement des services de l’EIforces ». Cibles pratiquement atteints en ce moment, même si beaucoup reste à faire. Quant aux formations, trois pôles particulièrement constituent le socle de ses enseignements. Il s’agit : des formations en ordre public, en commandement opérationnel et en investigations judiciaires.
« Je m’engage avec l’appui du Président de la République et du Ministre Délégué à la Présidence de la République chargé de la Défense, président du Conseil d’Administration de l’Eiforces à relever ces défis et à mener l’ Eiforces à réaliser sa montée en puissance »
– Le Général André Patrice Bitoté, Dg de l’Eiforces l 28 février 2018 dans la localité d’Awae –
Chevaleresque
Depuis 2018, l’Ecole Internationale des Forces de Sécurité est sous la férule du Général de Brigade Général André Patrice Bitoté, son Directeur général. Ce chevaleresque homme d’armes ui a à ses côtés une de fer, la Divisionnaire Cécile Oyono, Directeur Général Adjoint, avait remplacé à ce poste le Général Esso Jules César. Le Général a la réputation d’être un meneur d’hommes exceptionnel, aimable, de caractère équilibré et tempéré, doté d’une énergie tenace. Toutes ces qualités se conjuguent donc pour faire de lui garant à l’Eiforces d’une sage continuité de la ligne tracée par ses devanciers.
Marcien Essimi, La Voix Des Décideurs