L’Atelier National d’élaboration et de validation du Cadre National de Référence d’Evaluation et de Certification professionnelles s’est ouvert le 14 janvier 2021 à Yaoundé. Les travaux présidés par le ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, visent à promouvoir un capital humain avec des compétences recherchées par les entreprises.

 

 

 

La formation professionnelle au Cameroun connait encore un certain nombre de problèmes. D’abord son caractère théorique, le manque d’infrastructures adéquates, des outils de pédagogie, des équipements et des formateurs chevronnés. Ce qui pour la plupart d’experts, ne permet pas aux apprenants d’être aptes et prêts à l’emploi. Or, les promoteurs d’entreprises recherchent pour de besoin de services, des personnes présentant un profil qui sied à la mission qui leur sera assignée.

 

 

Comment résoudre ce problème et instaurer une société de compétences ? La question qui taraude les esprits à fait l’objet d’une étude approfondie par les experts en la matière. Aujourd’hui, il est question de mettre fin au bricolage généralement observé dans la formation professionnelle. C’est ce qui explique les travaux qui réunissent au cercle municipal de Yaoundé, les spécialistes de la formation professionnelle.

D’après Sophie Mbenou, conseillère principale et coordonnatrice du projet en étude : « Pendant longtemps en formation professionnelle, on a évalué les apprenants comme dans le système de l’enseignement secondaire général. Aujourd’hui, Il est question de changer de paradigme, d’évaluer les compétences avec les professionnels, d’évaluer les compétences avec les acteurs du milieu productif ».

 

La manière d’évaluer les compétences va donc changer tel que le fait savoir ici Sophie Mbenou : « Il ne sera plus question d’évaluer l’apprenant sur 10 matières différentes mais, de procéder plutôt par une épreuve de toutes les compétences qu’il doit acquérir à la fin de la formation pour l’évaluer(…). Si nous prenons le niveau de technicien, il faudra qu’avec les professionnels, qu’on définisse le contenu que nous allons mettre dans une formation de niveau technicien et à la fin de la formation, l’apprenant pourra obtenir s’il est évalué positivement, toutes les compétences contenues dans le diplôme qui correspond à ce niveau là et s’insérer facilement dans le marché du travail ».

Pour ce qui est de la certification et de la qualification professionnelle : « il faudra au bout du compte, reconnaitre la compétence que le jeune détient à travers un certificat et ce certificat une fois de plus, ne peut être délivré qu’avec l’implication du secteur privé.

 

Vision gouvernementale

D’après le ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle : « Il s’agit pour le gouvernement de construire une société qui privilégie le capital humain, une société de compétences. Le développement de notre nation passe inexorablement par un bon capital humain, une société qui a des talents et des compétences. Nous avons fait du bricolage. L’émergence du Cameroun ne s’accommode pas de l’approximation et du bricolage, mais par le développement du capital humain et les compétences ».

 

Le rôle des franchises professionnelles dans le développement des compétences

Face à ces défis, une solution envisagée est l’introduction des franchises professionnelles. Les franchises professionnelles peuvent aider à réduire le fossé entre la théorie et la pratique dans la formation professionnelle. Elles offrent un environnement d’apprentissage pratique, où les apprenants peuvent acquérir des compétences directement applicables dans le monde du travail.

L’idée est simple mais efficace : formez-vous et devenez bricoleur professionnel franchisé. En vous formant dans une franchise, vous apprenez directement sur le terrain, avec des professionnels expérimentés. Cette méthode d’apprentissage orientée vers la pratique peut être plus efficace que l’approche théorique traditionnelle. En effet, vous aurez l’opportunité d’appliquer immédiatement ce que vous apprenez, ce qui favorise la mémorisation et la compréhension des concepts.

Au Cameroun, des initiatives pour introduire ce modèle de formation professionnelle sont déjà en cours. Le gouvernement, en collaboration avec le secteur privé, travaille à développer des partenariats avec des franchises locales et internationales. Ces partenariats visent à offrir des formations professionnelles dans différents domaines, tels que la plomberie, l’électricité, la menuiserie et bien d’autres.

En plus d’offrir une formation pratique, ces franchises professionnelles peuvent également aider à résoudre le problème du manque d’infrastructures et d’équipements. En effet, les franchises disposent généralement de leurs propres installations et équipements, ce qui signifie que les apprenants peuvent avoir accès à des ressources de qualité sans que le gouvernement n’ait à investir massivement dans la construction de nouvelles infrastructures.

 

Jean Baptiste Bidima.

 

 

 

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