L’étau se resserre au tour du ministre Délégué à la Présidence de la République en charge des marchés publics. Talba Malla qui serait accusé des malversations financières, aurait tenté de manipuler Franck Biya pour éviter sa descente précipitée aux enfers qui se susurre déjà dans milieux judiciaires.
La Voix Des Décideurs – « On ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. » Ces paroles des Saintes écritures invitent chaque individu à faire attention avec les actes qu’il pose au quotidien. Tôt ou tard, l’on finit toujours par être rattrapé par la vérité. Chacun est donc appelé à servir Dieu là où il l’a placé.
Pas besoin d’être pasteur, prélat ou imam pour amener les fidèles à comprendre les lois divines que d’aucuns assimilent aux lois de la nature. Même pas besoin d’être sociologue ou criminologue pour sensibiliser les populations sur l’importance qu’il y a à travailler en respectant le sacro-saint principe du respect du bien public.
D’aucuns pensent qu’après l’avoir bradé, ils effaceront d’un trait leur forfaiture de la liste des faits sociaux criminels. L’histoire est tellement têtue qu’un jour, elle finit par dérouler ses tentacules, faisant ainsi revenir en surface, les actes délictuels des uns et des autres.
Il n’est pas interdit d’attraper les mouches. Certains diront qu’elles sont succulentes. Seulement, le langage que l’on tient sur les mouches change quand on parle des abeilles. Elles piquent si fort qu’une bosse finit toujours par le faire savoir aux yeux de tous, que l’on a été victime d’une situation malheureuse.
Un nuage sombre
Les abeilles pour l’instant, rôderaient encore autour du ministre Délégué à la présidence de la République en charge des Marchés Publics. D’après nos sources, Talba Malla serait en train de tout faire pour éviter sa descente précipitée à la prison Centrale de Kondengui. Dans certains milieux judiciaires, l’on ne fait fine bouche. Plusieurs éléments de preuve établissant sa culpabilité sont réunis.
Talba Malla qui aurait des oreilles au Contrôle supérieur de l’Etat et au TCS aurait pris connaissance, qu’il serait en indélicatesse avec la justice pour malversations financières durant son séjour à la SONARA et à la Caisse de Stabilisation des Prix des Hydrocarbures (CSPH). L’on parle aussi de nombreuses irrégularités dans le traitement de certains dossiers en rapport avec plusieurs marchés.
D’autres sources font allusion à l’enrichissement illicite de l’actuel ministre des marchés publics. Proches de ce dossier, ces sources font état d’un dénombrement par les services secrets, d’une dizaine d’immeubles aux quartiers Bastos, Santa Barbara, Nlongkak et Mimboman à Yaoundé.
Le patron des marchés et son entourage se regarderaient en chien de faïence. La pomme de discorde qui renvoie dos contre dos les camps, serait le rapprochement de Talba Malla du Mouvement 10 millions de Nordistes. D’aucuns estiment qu’en tant que membre du gouvernement, il ne devrait pas soutenir un mouvement qui défend une cause sans fondement réel. Si l’on s’en tient au mouvement 10 millions de nordistes, la région de l’Est serait en droit de réclamer un équilibre régional au sens mathématique du terme aux concours d’entrée à l’Enam.
Le diable rattrape Talba Malla ?
Dans l’épitre de 1Pierre 5 verset 8, il est dit que le diable rôde comme un lion rugissant, cherchant qui dévorer. Le prince des ténèbres semble décider à en découdre avec Talba Malla. La preuve s’il en fallait encore, c’est la série d’échecs cuisants qu’il connaitrait dans ses multiples tentatives de résolution des problèmes qui l’accablent. La rédaction de votre journal en date du 17 décembre 2020 a saisi le ministre délégué en charge des marchés publics pour avoir sa version des faits qui lui sont reprochés.
Sans nier les soupçons qui pèsent sur lui, toutes nos tentatives sont restées lettres mortes. L’homme a préféré gardé le silence malgré nos multiples relances. Toujours est-il dit que le ministre en charge des marchés publics pour sortir du pétrin, aurait entrepris de se rapprocher du Chef de l’Etat. Talba Malla pour se faire un ami de la famille présidentielle, aurait proposé à Franck Biya d’acheter un de ses multiples immeubles implanté à Yaoundé, plus précisément au Rond-point Nlongkak, relève notre source.
Notre source fait savoir que Franck Biya qui ne veut pas se mêler des histoires à compromission, aurait rejeté la proposition. La source va plus loin en laissant entendre qu’il aurait tout d’abord sollicité le soutien du président de l’Assemblée Nationale. Cavaye Yéguie Djiril avec qui, il n’est pas en bon terme, n’aurait pas lui aussi voulu défendue sa cause auprès du Chef de L’Etat.
Aux dernières nouvelles, Talba Malla serait d’après une autre source, en train de lorgner les bureaux de la Présidence de la République pour voir qui peut retarder la mise en branle de l’appareil judiciaire. Oh temps suspend ton vol et toi covid-19, retarde davantage ce remaniement ministériel tant souhaité.
Une autre correspondance de votre journal en date du 03 août 2020, interpellait le ministre Talba Malla sur d’autres faits accablants. Notamment sa position douteuse dans le parti de la flamme ardente(Rdpc), son ingratitude supposée ou réelle vis-à-vis de Cayaye Yéguie Djibril qui aurait plaidé sa cause auprès du Chef de l’Etat sur un problème de malversations financières qui lui aurait permis de regagner au plus vite la 11è région.
Malversations que les uns et les autres auraient observé pendant son séjour à la CSPH. Le recoupement des informations sur sa fortune estimée à des centaines de milliards Fcfa et ses multiples comptes à l’étranger, son rapprochement et son soutien à la secte terroriste Boko Haram, sa présence à une réunion au Nord contre la gouvernance du Chef de l’Etat et enfin sur les accusations portées contre lui qui, à tort ou à raison faisait de lui, le principal auteur de l’incendie de la SONARA.
Le protocole d’interview à lui adressé le 03 août 2020 sur la panoplie des faits sus-évoqués est resté sans réponse. Il serait quand même étonnant, ce silence sépulcral constaté face à de telles accusations. Si en droit, qui ne dit mot consent, y a-t-il lieu de dire que Talba Malla reconnait ces allégations ? La fin du covid-19 donnera certainement une réponse à cette question.
© Ahmed Abdoul Kader ►
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