Eneo, l’entreprise majeure du secteur de l’électricité au Cameroun a annoncé la finalisation d’une levée de fonds à hauteur de 100 milliards FCFA sur le marché bancaire, pour développer le service de l’électricité au Cameroun. La cérémonie y relative a eu lieu le 03 février 2021 au Hilton Hôtel de Yaoundé,  en présence du Ministre de l’Eau et de l’Energie assisté de ses homologues des Finances et de l’Economie de la Planification et de l’Aménagement du territoire.

Eneo fait depuis quelques années l’objet de moult critiques dues  à des coupures intempestives  du courant électrique.  Le ras-le- bol des ménages et des différentes administrations a amené les responsables de cette société à revoir leur politique de travail  pour satisfaire les besoins en énergie électrique. Comment pouvait-il en être autrement si un vieil adage fait savoir qu’il n’y a que des idiots qui ne changent  pas.

Eneo dans sa révolution copernicienne entend changer la donne qui ternie  son image auprès de ses clients au quotidien. La société en quête de liquidités, s’est tournée vers les banques locales. Huit  ont répondu favorablement à cette main tendue. Il s’agit  D’ECOBANK,  de la SCB, de la BICEC , de la CBC, d’Afriland First Bank, de la BGFI,  de la CitiBank et de la Société Générale Cameroun.   La transaction faut-il le rappeler a été facilitée par  CitiBank et la Société Générale Cameroun.

Pour ce qui est  des 100 milliards FCFA en question, le Directeur général d’Eneo  a fait savoir que le  montant « contribuera  directement au renforcement des installations de production, au développement et à la modernisation des infrastructures de distribution ainsi qu’à l’amélioration significative de l’expérience client ». Eric Mansuy n’a pas manqué d’apprécier à sa juste valeur, cette bouffée d’oxygène  qui lui vient des banques camerounaises soucieuses de l’émergence économique du pays.

Dans cette levée de fonds, Afriland First Bank contribue à hauteur de 15% , Ecobank 11% , BICEC 7%, Commercial Bank 7%, SCB Cameroun 5% , SOCIETE GENERALE CAMEROUN 20%, Citi Bank 12% et la BGFIBank 23%.

Selon Cathérine Mbengon, responsable de la communication de la Société Générale Cameroun « cette opération de financement de notre partenaire historique  Eneo constitue une preuve de notre soutien, en tant que co-arrangeur à la mise en œuvre de son plan d’investissement 2019-2031 ». Pour  Joseph Abena, responsable  de la marque, du marketing et de la communication à Ecobank : «  Notre participation  montre qu’Ecobank est engagée dans le développement économique et la croissance du Cameroun ». La BCFIBANK dit être aux côtés d’Eneo  pour la transformation  du service électrique au Cameroun et l’accélération de la croissance économique camerounaise au moment où, la CITIBank en tant qu’arrangeur principal entend travailler auprès d’Eneo comme partenaire stratégique.

 

Le ministre de l’Eau et de L’Energie Gaston Eloundou Essomba  a salué cette initiative d’Eneo et le soutien que les banques apportent  à cette société qui se veut désormais plus crédible auprès des abonnés. L’atteinte des objectifs de développement du pays repose avant tout sur la production de l’énergie électrique. C’est ce sans quoi aucune émergence n’est possible a laissé entendre le patron de l’eau et de l’énergie.

 Les grandes lignes d’investissement de 2021

Eneo appelle 2021, l’année de la relation avec le client. La société entend développer le secteur des énergies renouvelables par la construction des parcs solaires pour hybridation  des centrales isolées dans les localités de Banyo, Poli, Yoko, Garoua Boulai, Touboro ; le suivi du projet de réalisation de capacité solaire ( 25 MW) à Guider et Maroua entre autres. A côté de ce volet, l’on ne saurait oublier qu’Eneo envisage poursuivre le remplacement des poteaux en bois par ceux en béton.

Dans cet ordre d’idées, plus de 35000  poteaux en bois ont déjà été remplacés à la satisfaction totale des populations.   La réhabilitation du système de refroidissement  des groupes de production de la centrale d’Edéa ; la rénovation de la cheminée des groupes  de production  de Limbé, la mise en place d’un enregistreur d’évènements (SCADA) ; l’achèvement de la phase I de réhabilitation de Songloulou. La liste est loin d’être exhaustive.

Jean Baptiste Bidima

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