Le Directeur Général du budget a présidé le 03 mars 2021 à Yaoundé, les travaux de la deuxième session du comité de pilotage de la 2è phase du Programme d’Appui à la modernisation des Finances Publiques. Le but de la rencontre était de présenter à la partie allemande, les résultats obtenus  et poser les jalons de la 3è phase de ce programme qui vise le développement économique du pays et le bien-être des populations.

Le Cameroun n’entend pas rester en marge de la modernisation des finances publiques qui à l’heure actuelle, sont appelées à s’arrimer aux normes et standards internationaux en général et ceux de la Zone Cemac en particulier. Dans cette volonté manifeste, le Cameroun a élaboré un programme de modernisation de ses finances publiques avec l’appui la coopération allemande.

Le programme en question vient de connaitre l’aboutissement de sa 2è phase.  D’après le Directeur général du budget Cyril Alo’o Edou, la première phase de modernisation des finances publiques camerounaises visait entre autres, l’intégration des aspects du genre dans le CDMT et les budgets-programmes des ministères  et des niveaux supérieurs dans la planification budgétaire, le renforcement des processus clés  dans la préparation de l’exécution du budget national avec les acteurs les plus importants que sont le ministère des finances et celui de l’économie.

Le Directeur général du budget qui n’est pas avare en révélations a laissé entendre que cette première phase du programme, a permis au gouvernement camerounais de se doter d’un instrument de stratégie informatique de gestion intégrée des finances publiques. Il a aussi servi d’appui à l’élaboration du manuel de contrôle de gestion, de l’élaboration de l’outil de référence du CARPA pour l’analyse financière comparative du projet PPP utilisé depuis le mois d’avril 2016. L’on ne saurait occulter l’élaboration, la validation et la mise en œuvre d’une stratégie 2016-2018 et d’un plan de formation  pour la réforme des finances publiques.

Si l’on se réfère au programme initial de modernisation des finances publiques, les experts s’accordent à dire que qu’il a permis, la réalisation des évaluations des dépenses fiscales qui incluent d’autres impôts.

La deuxième phase de ce programme qui s’achève couvrait justement la période septembre 2017- août  2020. Il se déclinait en 05 axes stratégiques : renforcement des capacités de préparation du budget et amélioration de la budgétisation par programme, renforcement des capacités  fiscales et de mobilisation des ressources budgétaires ; renforcement des capacités de contrôle et maîtrise de l’exécution du budget ; le développement  des audits et vérifications  internes et contrôles externes et la mise en place  et renforcement des conditions d’appui  à la gestion des finances publiques.

Selon le Directeur général du Budget, les résultats sont satisfaisants : « Parmi les acquis c’est-à-dire ce qui a été fait, il y a deux composantes. La composante à la modernisation du système fiscal notamment, le soutien à la Direction générale des Impôts (DGI). Il y a des acquis qui ont été apportés  dans le cadre du projet fusion qui permet maintenant à la DGI et à la Direction générale de la Douane d’améliorer le contrôle fiscal. Il y a également des actions qui ont été menées  toujours en faveur de la DGI pour améliorer sa communication avec ses structures et ses contribuables.

Armin Fischer, représentant de la partie allemande note avec satisfaction les efforts du Cameroun fournis dans cette deuxième phase  du programme de modernisation des finances publiques : « Nous sommes satisfaits des résultats de la mise en œuvre des deux projets. Je viens de parler du programme PAMFIP II qui vise l’amélioration des Finances publiques avec la coopération allemande. Mais, il y a aussi le Ministère de l’Enseignement Supérieur au niveau de la maitrise des budgets-programmes ; le développement local avec le Ministère de la Décentralisation et du Développement local ».

L’on note avec Cyril Edou Alo’o que la 3è phase de ce programme dont les jalons se posent déjà, va toujours appuyer le gouvernement dans les deux composantes que sont : l’amélioration de la budgétisation et le soutien à l’administration fiscale. Sur cette liste, l’on ajoutera la budgétisation sensible au genre et la décentralisation.

 

Jean Baptiste Bidima

 

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