Adaptation climatique en Afrique : La Bad se fixe un objectif : Mobiliser 25 milliards de dollars d’ici à 2025

Face au changement climatique,   la Banque africaine de développement augmente fortement ses financements climatiques pour les pays du continent.

 

 

 

La Banque africaine de développement s’est engagée, ces dernières années, à augmenter fortement ses financements climatiques en faveur des pays africains : leur part dans le total des approbations en Conseil d’administration a ainsi quadruplé en seulement trois ans, passant de 9% en 2016 à 36% en 2019, année au cours de laquelle ils ont atteint près de 3,6 milliards de dollars américains.

 

Ces financements, destinés en particulier aux politiques d’adaptation aux effets du changement climatique, ont enregistré un bond spectaculaire entre 2016 et 2017, de 9% à 28%, pour connaître ensuite une progression régulière -32% en 2018, et donc 36% en 2019.

Cet engagement sans précédent s’est inscrit dans la vision du deuxième Plan d’action du Groupe de la Banque africaine de développement pour le climat (2016-2020) (https://bit.ly/3nAPs9c), adopté après la  21 Conférence des parties à la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP 21), organisée en 2015 à Paris.

 

Outre les ressources financières, la Banque contribue au renforcement des capacités des États africains par la formation d’expertises nationales de qualité sur les questions climatiques et par l’acquisition d’équipements de pointe .

La Banque soutient également la mise en place de systèmes nationaux et régionaux d’alerte précoce afin d’éviter les dommages matériels et les pertes en vies humaines provoqués par les chocs climatiques comme les tempêtes et cyclones tropicaux, les sécheresses, inondations et invasions acridiennes.

Dans le cadre de sa stratégie de soutien aux pays africains sur les enjeux climatiques, la Banque africaine de développement co-organise, ce mardi 6 avril, avec le Centre mondial pour l’adaptation (GCA), un dialogue en virtuel entre dirigeants de haut niveau sur l’urgence de la pandémie de Covid-19 et du climat en Afrique .

Des chefs d’État africains seront présents à cet échange en visioconférence : le président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, président en exercice de l’Union africaine et ses homologues Ali Bongo Ondimba (Gabon), Abdel Fattah Al-Sissi (Égypte), Macky Sall (Sénégal), Paul Kagamé (Rwanda) et Uhuru Kenyatta (Kenya). Le président français, Emmanuel Macron, et la chancelière allemande, Angela Merkel, prendront part au débat autour des conséquences de la pandémie de Covid-19 et du changement climatique sur le continent africain.

D’autres personnalités de premier plan mondial sont invitées à partager leur points de vue et expériences sur la crise sanitaire et le changement climatique : le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Dr Ankinwumi A. Adesina, le PDG du Centre mondial pour l’adaptation, Patrick Verkooijen, la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, ou encore  la directrice générale de l’OMC, Ngozi Okonjo-Iweala, ainsi que plusieurs autres dirigeants d’institutions multilatérales.

 

Débats riches et intenses

Les discussions, qui s’annoncent riches et intenses, devraient permettre d’identifier les moyens d’accélérer l’adaptation au changement climatique en Afrique.

Ce dialogue de haut niveau interviendra deux semaines avant le sommet sur le climat, convoqué, les 22 et 23 avril sous format virtuel, par le président des États-Unis, Joe Biden.

Les réflexions, recommandations et orientations issues de ces deux événements majeurs serviront de préparation à la 26e Conférence des Nations unies pour le climat (COP 26) prévue en novembre 2021 à Glasgow, en Écosse, ainsi qu’à la COP 27 prévue l’an prochain en Afrique.

La Banque africaine de développement, en partenariat avec le Centre mondial pour l’adaptation, a pour ambition de continuer à financer très fortement les actions d’adaptation et de résilience climatiques, en y consacrant, d’ici à 2025, jusqu’à 25 milliards de dollars, dont environ 12,5 milliards tirés de ses fonds propres.

Compte tenu de son niveau d’engagement financier en faveur du climat en Afrique, la Banque a été choisie pour accueillir le bureau régional africain du Centre mondial pour l’adaptation (https://bit.ly/3mm501R).

Le directeur du Département du changement climatique et de la croissance verte à la Banque africaine de développement, Anthony Nyong, a pris en charge la direction de ce bureau régional, en parallèle à ses fonctions à la Banque.

 

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