Session de mars : Un satisfecit au terme de 29 jours de travaux

 La première session de l’année s’est refermée ce vendredi 09 avril 2021, avec une dizaine de Lois adoptées et une cinquantaine de questions en direction d’une dizaine de membre de gouvernement. En dépit du départ tragique d’un cinquième député qui rend ainsi ses attributs depuis la dixième législature.  

 

 

 

La Voix Des Décideurs – Le bilan de cette session  qui vient de s’achever au Palais des Congres de Yaoundé qui tient lieu de parlement circonstanciel peut paraître mitigé aux yeux de certains.

Mais pour des observateurs avisés de cette scène politique, ont des raisons de se réjouir. Car, depuis près d’une décennie cette institution a opéré ça et là, d’importantes révolutions. Au sein d’une entité, inscrite au cœur du pouvoir législatif. Ces avancées peuvent être appréhendées à trois niveaux : sur les plans organisationnel, fonctionnel et de l’autonomie.

D’abord sur le plan organisationnel, en dépit de l’absence d’un siège digne de ce nom, le parlement camerounais garde une distribution plurielle et collégiale qui, comme telle, est dotée de structures adaptées à ce cadre particulier. Il s’agit d’assurer la représentation, dans la diversité, des mandants que sont les électeurs.

 

 

Une structure adaptée

Au plan fonctionnel, un processus délibératif censé conduire à l’adoption d’une mesure ou d’un texte existe de manière effective. L’on assiste depuis peu dans l’enceinte de l’hémicycle à des débats houleux avant d’aboutir aux votes. Dans la pratique c’est un organe plénier, mais aussi des instances d’instruction et de préparation des décisions qui travaillent soit en conférence des présidents ou en commissions avant adoption par ce dernier.

Dans le prolongement de cette fonction délibérative, la mission de contrôle du gouvernement semble désormais bien exercée. A titre d’illustration, lors de la récente session du mois de mars qui vient de s’achever, pas moins d’une dizaine de membre du gouvernement s’est prêtée au jeu de questions-réponses, devant la représentation nationale. Des pratiques en effet, qui permettent que la loi progresse sur des questions importantes aux yeux des citoyens.

Une autonomie administrative

Enfin pour clore ce satisfecit de la session achevée, telle que relevé dans le mot de clôture par le président de la Chambre Basse, l’honorable Cavaye Yeguie Dibril, il faut explorer un tant soit peu le bilan des travaux. En tout, 09 projets de lois examinés, succédant la phase des élections des bureaux des deux chambres.

Malgré la disparition brutale de l’honorable Prince Mikody du département de la Boumba et Ngoko, les députés ont vu se succéder à l’intérieur de l’hémicycle, dans le cadre de leur fonction de contrôle de l’action gouvernementale, un peu plus d’une dizaine de membres du gouvernement.

Comment ne pas évoquer au passage cet appareil administratif efficace de l’Assemblée Nationale qui abat un travail de titan. Doté d’une assistance matérielle, technique et intellectuelle au travail des parlementaires, comme pour persuader y compris les plus sceptiques d’un élément constitutif destiné à garantir son indépendance vis-à-vis du pouvoir exécutif.

 

Par Thierry Eba

 

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