Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a réclamé des ressources urgentes pour venir en aide à des milliers de personnes qui ont fui la violence armée dans deux petites villes de l’est de la République démocratique du Congo (RDC) au cours des deux derniers mois.
NEW YORK, USA, le 25 Juin 2021,-/African Media Agency (AMA)/-Les attaques simultanées contre Boga et Tchabi, situées dans la province de l’Ituri, ont été dévastatrices pour les enfants, a indiqué l’agence onusienne, car beaucoup ont été témoins d’actes brutaux commis par des assaillants brandissant des machettes et des armes lourdes.
Une orpheline de 12 ans appelée Grace est parmi eux. Grace est arrivée non accompagnée dans un camp de la capitale provinciale, Bunia, début juin après avoir été séparée de sa grand-mère lors de l’attaque contre sa ville natale, Boga.
« Je regardais la télévision dans notre maison au milieu de la nuit lorsque les hommes armés ont attaqué à quatre heures du matin », se souvient-elle. « Ils tiraient des balles partout et tout le monde prenait des chemins différents pour fuir. Alors que je m’enfuyais, j’ai vu une mère à qui on avait coupé la tête ».
Grace a réussi à trouver un véhicule qui emmenait les personnes déplacées de Boga à Bunia, un trajet de plus de 100 km. L’UNICEF et ses partenaires tentent de la réunir avec sa grand-mère.
Pendant ce temps, Grace est prise en charge par une mère adoptive dans un refuge surpeuplé dans l’un des deux principaux camps de Bunia abritant plus de 20.000 personnes déplacées.
« Je demande au monde de ne pas ignorer la violence épouvantable qui se déroule ici », a-t-elle déclaré. « Nous devons faire tout notre possible pour nous débarrasser des personnes qui tuent des civils innocents ».
Des familles entières tuées
Des attaques similaires comme celles contre Boga et Tchabi ont déraciné des communautés entières, a déclaré l’UNICEF, avec des informations faisant état de familles entières, y compris des enfants, tuées à coups de couteau. Des centres de santé et des écoles ont été saccagés et des villages entiers incendiés.
Environ 90% de la population a fui la région de Boga à la suite des deux attaques, les personnes cherchant refuge au nord, au sud et à l’est de la ville.
« On estime qu’environ 30.000 personnes ont fui leur foyer lors des récents déplacements, dont plus de 9.500 à Bunia », a déclaré le Dr Ibrahim Cissé, responsable de terrain de l’UNICEF à Bunia.
La plupart des déplacés restent avec des amis et des parents dans la communauté d’accueil, pas dans des camps, et les besoins sont grands, en particulier pour la nourriture, les articles ménagers essentiels et d’autres articles non alimentaires.
L’UNICEF travaille avec des partenaires humanitaires pour distribuer des milliers d’articles ménagers essentiels et des kits sanitaires et d’hygiène, en plus de fournir des bâches à plus de 4.000 ménages.
Le Dr Cissé a déclaré qu’il était peu probable que les gens puissent rentrer chez eux malgré les opérations militaires visant à éliminer les groupes armés dans la région de Boga.
L’UNICEF a lancé un appel urgent de ressources pour venir en aide aux personnes déplacées, principalement des enfants et des femmes, qui ont subi de graves violations de leurs droits, notamment des viols.
Les principales priorités sont de travailler pour réunir les enfants séparés de leurs familles ou recrutés dans des groupes armés, ainsi que de fournir un accès aux soins de santé, à la nutrition, à l’eau potable, à l’éducation et à d’autres produits de première nécessité.
Distribué par African Media Agency (AMA) pour ONU Info.