Cameroun : La mairie d’Esse lutte contre la vie chère par la promotion des marchés périodiques
Après le succès de la première expérience des marchés périodiques dans la commune d’Esse, le maire Martin Desjoies Ndongo Bouné lance la deuxième phase de l’initiative de sa mairie au mois d’août 2021. L’objectif visé est de lutter contre la vie chère et promouvoir en même temps, le développement local par la vente surplace des vivres.
La Voix Des Décideurs – La mairie est d’Esse a trouvé une solution idéale pour promouvoir le développement local et lutter contre la vie chère. Celle-ci répose sur l’organisation des marchés périodiques dans les 05 groupements que compte l’arrondissement d’Esse situé à 70 km de Yaoundé, capitale politique du Cameroun.
59 villages sont repartis autour de ces 05 groupements et accusent des sérieux problèmes d’enclavement. La zone est pourtant riche en produits agricoles.
Les populations produisent des cultures vivrières telles que le manioc, la banane plantain, le macabo, le taro, les ignames entre autres. Ils produisent aussi toutes sortes de légumes. Les cultures de rente ( cacao, café, canne à sucre) sont valorisées par les paysans dans les différents villages. L’arrondissement d’Esse est de loin la mamelle nourricière de la capitale politique. Il constitue en même temps l’une de ses ceintures de sécurité.
Au regard des difficultés qu’éprouvent les populations à ravitailler la métropole des produits du terroir pour cause d’enclavement, la mairie d’Esse a mis sur pied des marchés périodiques dont l’importance n’est plus à démontrer selon le maire Martin Desjoies Ndongo Bouné : « Il est question de lutter contre la vie chère parce que, vous savez que lorsque ces producteurs finissent de vendre leurs produits à Yaoundé, ils veulent acheter des produits de grande consommation à moindre coût. Nous avons mis en place une petite stratégie qui nous a permis de prendre les vendeurs, les opérateurs économiques de Yaoundé pour qu’ils viennent nous vendre les produits de grande consommation surplace. Ça nous a permis de lutter contre la vie chère. D’un autre côté, vous savez que, dans ces marchés périodiques, des échanges se font en termes de connaissances, d’expériences, d’activités et de contacts. Ce sont des carrefours d’échanges et de coopération. Il a été également question pour nous d’apporter à chaque étape des appuis aux producteurs ( intrants et matériels agricoles). La première phase des marchés périodiques dans arrondissement d’Esse a porté des fruits. Il a aiguisé les appétits de l’exécutif communal qui a décidé de lancer la deuxième édition : « Nous comptons dès le mois d’août relancer la deuxième phase des marchés périodiques et nous allons recommencer par le groupement Etoulou au mois d’août. Ce que nous visons, c’est l’accompagnement des producteurs parce que l’un des problèmes des producteurs, c’est le manque d’accompagnement pour s’exprimer dans tous les volets. L’accompagnement sur le plan de la formation, l’accompagnement dans l’approvisionnement en intrants et matériels agricoles. Surtout l’accompagnement dans l’écoulement des produits ».
L’écoulement surplace de leurs produits leurs permet de réaliser leurs projets de développement. « J’apprécie bien ces marchés périodiques parce que, dès que je finis la vente, je me lance une fois dans la poursuite des travaux de construction de maison. Une partie va dans ma porcherie. On a un problème à regagner Yaoundé pour nos activités économiques. Avec ces marchés périodiques, nous vendons surplace. En ville tout le monde nous voit vendre et nous sommes exposés aux agressions. Ici au village, c’est rassurant», a laissé entendre Nana Bidima, agriculteur domicilié à Essaboutou, un des villages du groupement Mvog-Nana.
Pour l’instant, le maire Martin Desjoies Ndongo Bouné et l’équipe communale sont concentrés à la planification, programmation des marchés périodiques pour la prochaine édition et surtout à la mobilisation des producteurs et acheteurs.
La Voix Des décideurs – Jean Baptiste Bidima