Plus de 16.000 réfugiés éthiopiens vivant dans les camps de réfugiés d’Um Rakuba et de Tunaydbah, dans l’est du Soudan, ont été touchés par plusieurs semaines de tempêtes qui ont rasé leurs tentes, emporté leurs biens et détruit les infrastructures.
NEW YORK, USA, le 29 Juin 2021,-/African Media Agency (AMA)/-« Ces tempêtes ont commencé en mai et se sont intensifiées au cours du mois de juin », a déclaré lors d’un point de presse à Genève, Boris Cheshirkov, porte-parole du HCR.
Sur place, près de 4.000 des 10.000 tentes familiales individuelles ont été endommagées par des vents violents, de fortes pluies et des chutes de grêle. Des latrines d’urgence et d’autres installations ont également été détruites. Les tempêtes devraient encore s’intensifier pendant la saison des pluies, qui se déroule de juin à octobre.
L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et ses partenaires sont engagés dans une course contre la montre pour réparer et renforcer les abris. L’objectif est de s’assurer que les familles affectées ont accès à l’eau potable et à des latrines sûres.
Des travaux de réhabilitation impactés en raison des tempêtes persistantes
« Nous remplaçons les couvertures et les matelas de couchage et réapprovisionnons les stocks de nourriture », a ajouté M. Cheshirkov.
De plus, la distribution de 2.500 kits d’abris d’urgence est en cours pour aider les réfugiés les plus touchés à renforcer leurs tentes. Un total de 10.000 kits d’abris d’urgence est prévu pour la distribution, avec 5.000 autres en réserve.
Par ailleurs, le HCR et ses partenaires finalisent actuellement la construction et la réhabilitation de quelque 60 kilomètres de routes vers Um Rakuba et Tunaydbah. Ce qui permettra de garantir l’accès aux camps ainsi qu’à une quinzaine de villages de la communauté d’accueil tout au long de la saison des pluies.
Des systèmes de drainage sont creusés sur les deux sites afin d’atténuer les risques de nouvelles inondations. Les partenaires construisent des écoles semi-permanentes, ainsi que des latrines et des douches permanentes. « Cependant, il est difficile d’accélérer les travaux en raison des tempêtes persistantes », a fait valoir M. Cheshirkov.
Les effets du changement climatique touchent les plus vulnérables
Des abris plus permanents appelés « tukuls » – petites huttes rondes faites de briques de boue et de chaume, typiques de la région – sont prévus. Mais leur construction ne pourra commencer qu’après la fin de la saison des pluies, lorsque les briques pourront sécher correctement.
Plus largement, l’apparition soudaine de conditions météorologiques extrêmes amplifie considérablement les risques pour les personnes contraintes de fuir les conflits et les persécutions. « Les effets du changement climatique sont ressentis de manière disproportionnée par les plus vulnérables », a dit le porte-parole du HCR.
L’année dernière, de fortes pluies saisonnières avaient provoqué des crues soudaines et des rivières sont sorties de leur lit. Ce qui avait affecté des centaines de milliers de personnes déplacées, de réfugiés et de communautés hôtes au Soudan.
Par ailleurs, sur l’appel révisé de 182 millions de dollars lancé récemment, le HCR et 31 partenaires des Nations Unies ou des ONG n’ont reçu jusqu’à présent que près de la moitié du montant.
Distribué par African Media Agency (AMA) pour ONU Info.