Cinéma : Netflix s’offre quatre films camerounais

►« The fisherman’s diary », « Therapy », « Broken » et « A man for the weekend » sont les quatre films camerounais font désormais partie du catalogue de Netflix, ce principal distributeur mondial de films en ligne. Une réelle aubaine que voudraient saisir les cinéastes camerounais.

 

 

 

La Voix Des Décideurs –  Ils sont deux premiers films que Netflix compte dans son catalogue depuis mars 2021. « The fisherman’s diary » et « Therapy » réalisés respectivement par Kang Quitus et Anurin Nwunembom et Derick Musing. Dans cette foulé, le Cameroun vient de voir deux autres de ses films entrer dans ce catalogue de Netflix. « Broken », le premier film est un long métrage dans lequel s’entremêlent drame, comédie et thriller. C’est une production de Syndy Emade. Elle est également la productrice de « A man for the weekend », le second film de ce catalogue, depuis ce mois de juin.

Une affaire intéressante

Au sujet des avantages d’avoir son film sur Netflix, pour Anurin Nwunembom  acteur et réalisateur, « la première chose que ça rapporte c’est la notoriété ». C’est donc dire que les personnes qui prennent part au tournage d’un film retenu par Netflix sont prises au sérieux. Mieux, c’est leur cote qui se voit prendre du galon. Ceci qu’il s’agisse de l’acteur, du réalisateur, du producteur et même du technicien que l’on oublie très souvent.

Par ailleurs, les récents succès qu’a connus le cinéma camerounais ont forcé l’intérêt de  Netflix.  Ainsi, depuis mars 2021, ce distributeur du cinéma en ligne a acquis les droits de diffusion de quatre films camerounais. Pour ce pays d’Afrique centrale qui compte plus de 25 millions d’habitants, il s’agit d’une grande première.

 

 

Une carrière en qualité

René Etta Tabot, directeur de la photographie dans Therapy (2019) et The Fisherman’s Diary (2020), y voit une perspective de carrière pour les ouvriers du cinéma camerounais. Pour ce quadragénaire, l’entrée de films camerounais dans le catalogue de Nextflix est la preuve qu’il y a « une possibilité de gagner sa vie » dans le cinéma. Les parents seront donc moins réticents du choix de leurs enfants.

Faudrait-il encore poursuivre dans la qualité technique qui a milité pour le choix de ces films. Mieux, il faudrait l’améliorer. A ce propos, confirme Waa Nkeng Musi, l’on voit « un énorme progrès des films camerounais en termes de qualité comme de quantité ». Ainsi, une douzaine de films en moyenne, par an, émergent au Cameroun, selon les normes de qualité proches des exigences internationales. Une bonne frange de ces films sont donc acquis par des chaînes étrangères ou des compagnies aériennes internationales.

Le pari des financements

De telles perspectives sont une source de revenus pour les acteurs du cinéma camerounais. Un cinéma qui nécessite de véritables fonds pour émerger davantage.

Cependant, le défi est donc de trouver des moyens de tourner, dans un pays où le secteur cinématographique peine dans le financement de ses projets.  L’Etat semble avoir renoncé à cette responsabilité de permettre au secteur cinématographique d’engranger des fonds pour les projets.

Aussi, certains cinéastes se tournent vers l’international pour trouver des fonds. Cela passe également par la diffusion des œuvres sur des chaînes de télévision. Quant aux diffusions sur le plan local, il n’y a véritablement aucune réelle retombée.

Netflix pour le Cameroun apparaît donc une réelle porte d’émergence que les cinéastes camerounais pourraient saisir.

 

By La Voix Des DécideursEric Martial NDJOMO E.

 

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