Ce que proposerait Samuel Eto’o à Malicka Bayemi pour sauver Martin Camus Mimb, selon Midi Libre
[ Pour obtenir l’abandon des poursuites judiciaires contre le journaliste sportif Martin Camus Mimb, écroué à la Prison de New-Bell, Samuel Eto’o Fils proposerait plusieurs dizaines de millions à la jeune Malicka Bayemi.]
« La deuxième audience de l’affaire de la plainte en flagrant délit contre Martin Fleur Mimb Hiol et Wilfrid Etéki Otabela se tient ce jour (4 Août) au tribunal de première instance de Douala-Bonanjo. La plaignante, Malicka Sango Bayémi, qui était absente à l’ouverture de la première audience tenue le 21 Juillet dernier, pour défaut de notification, va comparaître d’après ses conseils qui, eux aussi, seront présents au tribunal. Le Collectif Universal Lawyers and Human Rights Defense, qui assure la défense de la jeune femme, sous la coordination de maître Dominique Fousse, annonce que Malicka Bayémi, qui a déposé la plainte à la division régionale de la police judiciaire du Littoral, a reçu sa convocation pour se présenter comme partie civile à l’audience de ce mercredi 04 Août 2021.
Cette deuxième audience se tient alors que les avocats de Malicka Sango Bayémi et leur consœur Michelle M’Packo, qui assure la défense de l’accusé Wilfrid Etéki, s’étripent au sujet d’une publication effectuée par maître Michèle M’Packo sur les réseaux sociaux à la veille de la toute première audience de la procédure de poursuites en flagrant délit, initié par le ministère public, qui a cité comme témoin la jeune Malicka Bayémi, laquelle s’est donc constituée partie civile. Dans ladite publication, Michèle Mpacko tout en s’efforçant de déconstruire et de battre en brèches les démarches et les arguments avancés par l’accusation pour soutenir les charges contre le sieur Etéki notamment, soupçonne le collectif de viser dans ce dossier d’autres objectifs que la recherche de la justice.
Cet objectif n’est autre que la fortune de Samuel Eto’o Fils, administrateur de Radio Sports Info dont Martin Fleur Mimb Hiol est directeur au moment où débutent ses déboires judiciaires. « C’est au cours de ce chat que Wilfrid Etéki comprend qu’en réalité, l’objectif poursuivi au travers de la violence de la charge du Collectif Universal Lawyers and Human Rights Defense, dans les medias et sur les réseaux sociaux, ne vise qu’à atteindre la fortune de Samuel Eto’o Fils, et l’inciter à payer les 60 millions réclamés pour « changer la vie » de Malicka Bayémi… alors que le même collectif est abondamment financé par des contributions nationales et internationales, dans le cadre de cette affaire. Il se murmure d’ailleurs que l’ancien capitaine des Lions indomptables aurait proposé, par personne interposée, la somme de 30 millions de francs CFA, que le Collectif aurait refusée.
« Ce sera 60 millions, sinon RIEN », écrit maître Mpacko.
Des soupçons dont se défend le Collectif des avocats soutenant Malicka Sango Bayémi, lequel dit réserver « des suites ordinales et judiciaires aux déclarations diffamatoires faites contre lui par un des membres de la défense des prévenus ». Le collectif affirme qu’il n’a jamais été approché ni avec 30 millions de francs, ni avec aucune autre somme d’argent pour négocier l’abandon de la procédure.
« Benevole dans son essence, le Collectif finance l’essentiel de ses dossiers par les fonds propres de ses membres et de temps à autre par les débours remboursés par certains clients. Les donations, bien que souhaitées ne modifieront jamais son engagement pour plus de justice et moins de violations des droits humains », poursuit le Collectif Universal Lawyers and Human Rights Defense.
Et si les démarches visant à taire l’affaire ont été entreprises plutôt du camp de la défense ? En effet, dans un courrier réceptionné au cabinet de maître Patrice Um, l’un des avocats de la défense, la mère de Malicka s’offusque contre l’homme en robe : « je fais suite aux appels téléphoniques multiples que vous m’avez tenu depuis hier 12 Juillet 2021, me demandant de venir vous rencontrer en vue d’une sortie de crise, dans le cadre de l’affaire Malicka Bayémi dont je suis la mère. Mon listing téléphonique et mes captures d’écran en font foi. Je note que vos appels en ma direction n’ont pas cessé jusqu’à ce matin malgré le fait que je vous ai explicitement dit que votre négociation en rapport avec cette affaire devait passer par les avocats régulièrement constitués par notre famille », écrit la mère de la plaignante, qui met l’avocat en demeure « de cesser toute nuisance ou tout trouble en ma direction ou dans la direction d’un membre quelconque de ma famille y compris la jeune Malicka ».
Lors de l’audience du 21 Juillet, les deux suspects avaient plaidé coupables. « Plaider coupable constitue une étape importante dans ce processus de reconstruction de notre cliente, la jeune Malicka Bayémi. Ce processus psychologique et social n’a besoin ni d’argent, ni de la destruction de vies et carrières de personne », explique maître Dominique Fousse, avocate et membre du Collectif, qui dit prendre acte de la diffusion dans les medias d’informations sur cette décision des prévenus de plaider coupables. « Cette option de la défense, confirme la justesse de la position de Malicka Bayémi qui a déposé plainte. Elle crédite l’option prise par le parquet de poursuivre les suspects et de les placer en détention préventive (…) En plaidant coupable dès l’ouverture de la première audience dans cette affaire, les prévenus confirment qu’il n’y a jamais eu, comme l’ont soutenu leurs soutiens ni complot, ni marchandage autour des réparations », commente maître Albert Oyié…
L’affaire du flagrant délit n’est qu’un volet d’une longue série judiciaire. La première audience de la seconde procédure, initiée en citation directe, toujours au TPI de Douala-Bonanjo, avait eu lieu le 22 Juillet. La cause avait été renvoyée au 26 Août 2021 pour paiement de la consignation fixée à 40 000 FCFA », lit-on dans le Jour, édition du 4 Août 2021.
La cible de Malicka était Eto’o ?
Lors d’une tribune, Michelle M’packo, l’avocate de Wilfrid Etéki, toujours incarcéré à la prison de New Bell, a révélé la véritable intention de Malika Bayémi, la femme exposée dans la sextape enregistrée dans le bureau de Martin Camus Mimb. Bien que l’avocat d’Etéki regrette que la nudité de Malika Bayémi soit montrée sur les réseaux sociaux, elle n’apprécie pas la mauvaise foi de la plaignante qui tenterait de se faire passer pour une sainte ou de faire croire aux Camerounais qu’elle est impliquée dans le rapport sexuel dans la vidéo, en train d’être droguée. Malika savait ce qu’elle faisait et savait que cela avait été filmé. Elle a même fait des poses pour capturer les différentes photos.
La première ambition de cette jeune fille, précise Me Michelle M’packo, est d’attirer l’attention de Samuel Eto’o pour gagner le plus d’argent possible via son amant Wilfrid Eteki, qu’elle a connu en 2019.
Les deux amants seraient habitués aux jeux érotiques et Malicka n’a cessé d’afficher et d’exprimer « sa liberté sexuelle, son goût pour les trios en recrutant deux partenaires sexuels féminins et masculins pour le plaisir ».
Malicka Bayemi, ignorant les circonstances de cette émission, le rejoint plus tard en empruntant une moto et, après 3 heures de sexe, exige néanmoins que Wilfrid Eteki la présente « comme une bonne personne ». On sait aujourd’hui que les messages échangés à l’époque lui ont été dictées par ses conseils et visaient à faire accuser ses partenaires sexuels du jour de lui avoir fait du mal afin que le « milliardaire du football camerounais », qu’elle sait être membre du conseil d’administration de RSI et également candidat potentiel à la présidence de la Fecafoot, Samuel Eto’o Fils, vient de lui octroyer une confortable « compensation financière », probablement en raison de son refus « d’assumer qui elle est et ce qu’elle est », explique l’avocate Michelle dans sa galerie.
Au vu de ce qui précède, l’affaire Martin Camus Mimb promet d’être croustillante et rebondissant !
Source : Midi Libre N°178 du 09 Août 2021, Malcom Barnabé Paho
By La Voix Des Décideurs