Formations dispensées à l’étranger : 4000 dossiers sur la table de la Commission Nationale d’Evaluation
[ Les travaux de la 101e et 102e sessions ordinaires de la Commission nationale d’Evaluation des formations dispensées à l’étranger se sont tenus à Yaoundé avec pour objectif, d’examiner 4000 dossiers de demande d’équivalence issus des différents pays du monde. ]
La Voix Des Décideurs – Le monde est devenu un village planétaire avec la révolution des nouvelles technologies de l’information et de la communication.
De nouvelles institutions d’enseignement et de formation naissent chaque jour dans plusieurs pays. Et avec des multiples sollicitations, elles finissent par se délocaliser.
A défaut, elles offrent une panoplie de formations et enseignements en ligne voire à distance par le truchement de l’internet. Plusieurs délivrent des parchemins à leurs apprenants. Mais comment savoir que tel établissement à l’étranger fonctionne dans la légalité et que ses diplômes sont légitimes et adaptés aux besoins de l’emploi ?
Au Cameroun, il existe dans l’enseignement supérieur, une commission en charge de l’examen des formations dispensées à l’étranger. Celle-ci s’est réunie le jeudi, 02 septembre 2021 à l’Ecole Normale Supérieure de Yaoundé dans le cadre de la tenue des travaux de la 101e et 102e sessions ordinaires. Sur la table de cette commission coordonnée par Madame Fongod Augustina Genla Nwana, 4000 dossiers à examiner. Ils sont relatifs à la reconnaissance par le Cameroun, de certaines institutions universitaires étrangères, à leurs diplômes ou équivalences.
Et comment peut-il en être autrement au regard du phénomène des faux diplômes ambiant dans les milieux universitaires et où certains par les mécanismes de la tricherie ont bénéficié et perçoivent indûment, l’argent du contribuable camerounais.
Fin de l’anarchie et de la tricherie
Sur les 4000 dossiers à examiner, un travail minutieux a au préalable été fait par le secrétariat de la Commission Nationale d’Evaluation, a révélé le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur, Wilfred GABSA, représentant du ministre Jacques Fame Ndongo à ses travaux « Nous avons à peu près 23 faux diplômes qui seront rejetés. Parmi les dossiers à rejeter, nous avons 49. Sachez qu’avant qu’on arrive à la Commission nationale, le secrétariat technique travaille, examine les dossiers, les soumet à l’appréciation des sous commissions techniques qui sont non seulement présidées par les enseignants compétents en la matière, mais où siègent les représentants des départements ministériels avec lesquels nous travaillons. Ça veut dire que nous recevons des équivalences dans le cadre de l’enseignement général pour la sous-commission technique no1. Nous avons des dossiers sur l’enseignement technique pour la sous commission no3. Nous recevons aussi les établissements qui forment les fonctionnaires. Ces établissements doivent être reconnus par le premier ministre chef du gouvernement(…). Nous devons donc continuer à prendre toutes les dispositions utiles et nécessaires pour accélérer les mécanismes de vérification et d’authentification de ces diplômes, tout en demeurant vigilants, pour ne pas succomber à l’erreur épistémologique de la précipitation ».
La rigueur est de mise pour ses 101e et 102e sessions ordinaires de la Commission Nationale d’Equivalence. Le rapport des travaux selon la répartition des dossiers, la 101e commission nationale d’Equivalence a rendu son tablier soit 1968, dossiers examinés, 37 rejetés, 05 faux diplômes détectés, 1926 équivalences accordées ; nombre d’institutions : 129, nombre de pays : 34 ; Cemac : 1826 dossiers, CEDEAO : 53 dossiers.
Pour la 102e session. Nombre de dossiers : 2162 ; 11 rejets ; 16 faux diplômes ; 2135 équivalences accordées ; nombre d’institutions : 230 ; pays : 45 ; Cemac : 1801 dossiers et CEDEAO : 90 dossiers.
Le rejet de certains dossiers n’est ni facultatif encore moins arbitraire. Les commissions techniques se fondent donc sur un certain nombre de motifs pour disqualifier certains et retenir d’autres. Parmi les motifs de rejet, figurent en bonne place, la formation délocalisée non autorisée, faux diplômes, formation non diplômante, formation en ligne non homologuée, profil non conforme, établissement non autorisé à délivrer les diplômes entre autres.
L’enseignement supérieur Camerounais n’est pas un lieu de prolifération de faux diplômes. La Commission Nationale d’Evaluation y veille et les faussaires n’ont qu’à bien se tenir.
By La Voix Des Décideurs l Jean Baptiste Bidima