Femmes rurales : La mamelle nourricière du Cameroun
[La Journée Mondiale de la Femme Rurale se célèbre le 15 octobre prochain. A Yaoundé au Cameroun, les manifestations y relatives ont été lancées le 07 octobre 2021 par la ministre de la Promotion de la Femme et de la famille, Marie Thérèse Abena Ondoa.]
La Voix Des Décideurs – Le Cameroun se joint à la communauté internationale pour célébrer le 15 octobre prochain, la journée mondiale de la Femme rurale. L’événement se tient cette année sous le thème : « Renforcer les actions en faveur de la paix, de l’accès à la terre et au financement, pour le relèvement des femmes et filles vivant en milieu rural en contexte de covid-19 ».
Au Cameroun, c’est une semaine d’activités qui a été lancée ce jeudi, 07 octobre 2021 par madame le ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille. En s’attardant un tant soit peu sur ce thème, la ministre Marie Thérèse Abena Ondoa a tenu à tirer l’attention de la communauté sur les problèmes que la connait la femme rurale dans l’acquisition de la terre. Pourtant, c’est bien elle qui nourrit les populations des grandes métropoles du pays.
D’après les statistiques, les femmes rurales représentent 71,6% de la main d’œuvre agricole formelle et informelle. Elles produisent plus de 85% des produits vivriers consommés au quotidien. D’après Marie Thérèse Abena Ondoa, les femmes des campagnes consacrent plus de 16, 8 heures par semaine au travail domestique non rémunéré contre 8,3 heures seulement pour les hommes. Elles se comptent aussi par milliers dans l’économie informelle.
Le calvaire de la femme rurale
La vie de la Femme rurale n’est pas un long fleuve tranquille. Elle est confrontée à de nombreuses difficultés qui portent atteinte à son épanouissement et autonomisation. Si elle n’est pas déjà à l’abri des coups de poing de son époux, ce n’est pas la pauvreté et la pénibilité de son travail qui vont l’épargner.
Elle travaille beaucoup mais récolte peu à cause de la non maîtrise des nouvelles pratiques agricoles voire culturales. C’est également à elle qu’incombe la charge des enfants. Son activité économique est basée sur le revenu de ses champs. Écouler ses produits en ville est une autre paire de manche à cause de l’enclavement.
En ce temps de covid-19, la situation de la femme rurale est beaucoup plus critique au regard de la flambée des prix sur le marché. Difficile de s’approvisionner en produits de première nécessité. Conscient des conditions de vie peu reluisantes de la Femme rurale, le gouvernement à travers le ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille a engagé un certain nombre d’actions pour sortir cette dernière de sa condition médiocre.
Un tien vaut mieux que deux tu l’auras
La réalité actuelle ne permet plus à la femme rurale d’être en retrait, observatrice ou analphabète des nouvelles technologies de l’information et de la communication. D’après madame le ministre Marie Thérèse Abena Ondoa, le gouvernement a entrepris un certain nombre d’actions en faveur de cette couche sociale vulnérable. Elle note entre autres, l’octroi des subventions et matériels agro-pastoraux, des appuis à la résilience socio-économique des groupes de femmes et de jeunes filles en réponse au covid-19, le renforcement des capacités de la gent féminine en zone de campagne à la confection des masques et à la fabrication artisanale du savon, à le couture, au renforcement des capacités des jeunes filles sorties du circuit scolaire classique dans les centres de Promotion du ministère de la promotion de la Femme et de la Famille, la sensibilisation au maintien des jeunes filles à l’école et dans les centres de formation professionnelle.
La femme rurale qui commence peu à peu à transcender les us et coutumes du village, s’imprègne davantage des outils de la modernité pour s’occuper véritablement de sa prise en charge. Elle a compris qu’elle ne doit plus tout attendre de l’homme au moment où l’heure de la révolution des mentalités a sonné.
By La Voix Des Décideurs ► Jean Baptiste Bidima