Vaccin anti Covid-19 au Cameroun : Le gouvernement fait du Chantage aux fonctionnaires
Retissants au vaccin contre le Covid-19, le gouvernement camerounais a trouvé une stratégie pour imposer la vaccination dans les lieux de services. Les fonctionnaires et autres agents publics sont victimes d’un chantage à nul autre pareil depuis la mise sur pied de la fonction publique au Cameroun.
La Voix Des Décideurs – Les fonctionnaires camerounais sont entre le marteau et l’enclume. Ils doivent se faire vacciner contre le covid-19. A défaut, ils n’entrent pas dans leurs lieux de services. Désormais, l’accès au poste de travail est soumis à la présentation d’un test anti covid-19 ou d’un document attestant que l’agent public est vacciné. C’est une nouvelle stratégie qui vise à imposer ce vaccin que tout le monde redoute au regard de la durée inquiétante de sa mise à jour et le caractère obligatoire qu’il revêt. Jamais, un vaccin n’a peur aux populations dans le monde, en Afrique et au Cameroun. Le gouvernement camerounais veut à tout prix et à tous les prix, faire passer sa commande et ses stocks et ceci contre la volonté de ces fonctionnaires.
Le bal a été lancé par le ministre de la santé publique. Manaouda Malachie invitait tout le personnel sanitaire à se faire vacciner contre le covid-19. Dans une récente conférence de presse à Yaoundé pour attirer l’attention des populations sur la troisième vague de covid-19 type delta dans les pays voisins, Malachie Manaouda disait « En tant que chef, il faudrait bien que je sache qui est avec moi et qui ne l’est pas ». Le ministre de la santé avait passé subtilement son message de vaccination obligatoire.
La Société de presse et d’Editions du Cameroun (Sopecam) est montée au créneau. Le communiqué de Marie Claire Nana invitant seulement le personnel vacciné ou présentant un test négatif au covid-19 à entrer dans les locaux de la Sopecam. Ce qui veut dire que les non vaccinés doivent mettre fin à leur carrière. Ce communiqué date du 04 octobre 2021.
Le gouverneur du Sud, Grégoire Mvongo lui aussi a pondu sa part de communiqué. Celui-ci est clair et précis : « Ne seront admis dans les locaux abritant les services publics, parapublics régionaux que les personnels et responsables vaccinés contre le covid-19 ou présentant des résultats des tests de dépistage SARS-Cov2 négatif , datant d’au moins 72heures ».
A la présidence de la République, le communiqué porte là signature mature de Ferdinand Ngoh Ngoh. Le Secrétaire général de la Présidence de la République informe le personnel en service à la Présidence de la République qu’une campagne de vaccination est organisée à compter du lundi, 11 octobre 2021 à l’intention des personnels du Palais dans la salle de projection et celle B324. Ce qui laisse donc entendre qu’après cette phase, interviendra celle obligatoire. Le ministre de la Fonction publique et de la Réforme Administrative s’était prêté à ce jeu.
Un Gouvernement qui fait du chantage aux fonctionnaires et agents publics
Dans les rues de Yaoundé, ils sont nombreux qui disent avoir vu ce plan machiavélique du gouvernement camerounais venir de loin. Un vaccin que l’on force à prendre, c’est de l’amer à boire : « Que le gouvernement nous dise une fois que, Celui qui ne se fait pas vacciner perd automatiquement son emploi, que de jouer à ce petit jeu. On n’est pas des enfants. Les camerounais ne sont pas favorables à ce vaccin. Il inquiète plus qu’il ne rassure », a laissé entendre un employé de la Sopecam.
Si certains spécialistes de la santé humaine à Yaoundé se méfient de ce vaccin, ce n’est pas l’homme ordinaire qui viendra faire son apologie : « Le problème avec ce vaccin, ce sont ses effets secondaires. Combien de temps ce microbe a mis de les différents milieux de culture ? On n’en sait rien. A-t-il subi le cheminement adéquat ? Je ne confirme non plus. Ce caractère obligatoire commence à inquiéter et amène à s’interroger. Est-ce vraiment le vaccin que nous connaissons ».
Selon ce médecin, le gouvernement doit d’abord observé les populations ayant déjà au moins reçu une dose de ce vaccin avant de l’imposer aux populations. Encore que le vaccin n’est pas déjà obligatoire : « Quand le gouvernement veut prendre une décision sur la santé des populations, que les responsables apprennent à consulter le peuple et non procéder par la dictature. C’est ça qui engendre des frustrations », dixit Anatole N, juriste.
By La Voix Des Décideurs l Jean Baptiste Bidima