Lutte contre le paludisme : la plateforme d’entomologie médicale voit le jour
[ Malachie Manaouda, Ministre de la Santé Publique vient d’inaugurer cette plateforme d’entomologie médicale désormais au centre de la lutte contre maladies vectorielles .]
La Voix Des Décideurs – Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le Cameroun enregistre 2 millions de cas de paludisme en 2019. Des 2 millions de cas de paludisme, l’on note 11 000 décédés, tandis que le monde en compte 400 000. Ainsi, le Cameroun est classé par l’OMS comme l’un des pays qui paient le plus lourd tribut du paludisme.
Desseins de plateforme
La plateforme d’entomologie médicale trouve ainsi sa raison d’être pour accroître l’offre de recherche au Centre Pasteur du Cameroun (CPC). Elle va pour ce faire, servir à accroître la lutte contre le paludisme, l’une des premières causes de mortalité au Cameroun. Selon Michel KAZANJI, Directeur Général du CPC, la plateforme servira «aussi dans la lutte contre toute maladie à transmission vectorielle».
Concrètement, « la plateforme permet d’étudier le milieu où les moustiques (vecteurs) évoluent, leur comportement… », indique Dr Nsango Sandrine. La chercheuse du Service de paludologie du CPC parle également d’évaluation des méthodes de lutte (MILDA, insecticides…), et de veille. Le Dr Nsango souligne l’option d’« identifier de nouveaux vaccins et développer des médicaments qui puissent bloquer le développement des moustiques ».
Ainsi, Malachie Manaouda, le Ministre de la Santé Publique voit en la plateforme l’occasion de « développer des solutions endogènes ».
Un succès de collaborations
Pour parvenir à des résultats probants, le Centre Pasteur du Cameroun entend mener des études au niveau universitaire. Pour ce faire, le CPC est en collaboration avec des universités américaine et française.
Saluant l’action du CPC, le Ministre Manaouda souligne «sa capacité à s’adapter et s’impliquer dans la lutte contre les maladies». Cette dynamique du CPC lui a permis d’obtenir un financement préalable pour construire la plateforme d’entomologie médicale. De ces appuis, figurent les 100 euros de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD). Cette institution opère depuis environ 72 ans au Cameroun, le pays représentant 10% des publications de l’IRD. Mais l’on note aussi 45 000 euros acquis par le CPC pour l’insectarium de la plateforme d’entomologie médicale. Le bâtiment qui l’abrite ayant été construit en 2019.
L’Ambassadeur de France Christophe Guilhou voit ainsi en l’inauguration « le symbole tangible de la collaboration » France – Cameroun.
La gratitude du bénéficiaire
L’action conjuguée des partenaires du Cameroun que sont le CPC et l’IRD via l’Ambassade de France est très flatteuse. Par conséquent, cette action ne manque d’être saluée par le Ministre camerounais de la Santé Publique. Plus explicitement, «c’est la qualité du soutien multiforme de la France qui est reconnu» par le Cameroun, selon Malachie Manaouda.
La Voix Des Décideurs – Eric Martial NDJOMO E.