Promotion de l’usage du bois légal au Cameroun : Le gouvernement et l’Union Européenne sur le terrain
Le Ministère des Forêts et de la Faune (Minfof) et son partenaire l’Union Européenne (UE) manifestent leur engagement à accroître la promotion de l’usage du bois légal. C’est à l’issue de l’atelier de clôture du projet «Essor des transactions de sciages d’origine légales au Cameroun (ESSOR2)» qui s’est tenu le mercredi 10 novembre 2021 à Yaoundé, capitale du pays.
La Voix Des Décideurs – Le sous-secteur forêt-faune contribue au PIB pour « environ 4% avec plus de 64 milliards de recettes publiques ». Pour Joseph Nyongwen, Secrétaire général du Minfof, ce sous-secteur dénombre « environ 30 000 emplois permanents directs ». Ces emplois se recrutent dans le bois d’œuvre industriel. Mais également, l’on compte « 45 000 autres emplois dans le sciage artisanal ».
Une question de conformité
Cependant, sur le terrain, l’usage du bois illicite reste un problème, vu les infractions des acteurs de la filière bois. L’Ambassadeur de l’Union Européen au mois d’octobre s’en est rendu compte dans la région de l’Est. Une société forestière asiatique, sans autorisation, venait de couper illégalement, dans le département du Haut-Nyong, 180 m3 de bois Tali. La valeur de cette coupe illégale de bois, autant dire de pillage, s’élève à 45 millions de F CFA.
L’Union Européenne est engagée dans le «Pacte Vert» visant la réduction des gaz à effet de serre de 55%. Une réduction de ces émissions de gaz de l’Union Européenne à l’horizon 2030. Par conséquent, son partenariat avec le Cameroun, par le Projet Essor vise accroitre l’usage du bois légal dans la société.
Un but commun
Pour Stéphane Sourdin, représentant de l’Union Européenne, il faudrait éviter de « faire preuve de naïveté ». Car, « pour combattre le bois illégal, mettre en place des outils numérique telle que la plateforme MIB» n’est guère suffisant.
L’administration en charge des forêts partage le même souci. Aussi, le Secrétaire général du Minfof signifie l’exploration de toutes les possibilités pour sortir de cette crise. Ces possibilités nécessitent « solutions durables susceptibles de favoriser un approvisionnement continu du marché intérieur avec du bois légal ».
Ainsi, Stéphane Sourdin, pareillement au Centre de recherche forestière internationale (CIFOR), entrevoie «des instances de contrôle efficaces, intègres et déterminées». Des instances de proximité, en forêt, route, frontières, port, points d’exportation, lieux d’empotage, parcs de rupture, lieux d’exploitation et transformation.
Paliers d’actions
Par conséquence, 3 niveaux d’interventions sont nécessaires. Pour le premier niveau, il s’agit: d’une collaboration avec certaines entreprises industrielles, forêts communales et forêts communautaires vertueuses. Au second niveau c’est une campagne publique de sensibilisation et un plaidoyer qui sont nécessaires. Ces nécessités vont à l’endroit des «acheteurs particuliers et institutionnels à l’importance de la qualité et de l’origine du bois». Le troisième niveau concerne la création d’une plateforme MIB (Marché intérieur du bois) en ligne pour promouvoir le bois légal.
La Voix Des Décideurs- Eric Martial NDJOMO E.