Cameroun : Un code vert pour dénoncer les auteurs de la traite et du trafic des personnes
[ Le ministre des Affaires sociales Pauline Irène Nguené a procédé le 18 janvier 2022 à la mise en service du code vert 1503 pour dénoncer tous les acteurs, auteurs et complices de la traite et du trafic des personnes au Cameroun. Le code en question est ouvert au public 24/24.]
La Voix Des Décideurs – Le 1503 est désormais opérationnel 24h/24 et 7 jours sur 7. Madame le ministre des Affaires Sociales a procédé à sa mise en service au Centre d’Ecoute et de transit basé au quartier Elig-Essono à Yaoundé. Il permet maintenant aux victimes et proches des victimes de la traite et du trafic des personnes, de dénoncer tous ceux qui s’illustrent dans ce système.
Plusieurs ont fait et continuent de vendre monde et merveilles aux jeunes en quête d’un mieux-être et qui, la plus tard de temps, se retrouvent en position de faiblesse car, désabusés par ces vendeurs d’illusions. Le 1503 rentre dans une vaste politique entretenue par le ministère des Affaires Sociales qui vise à dénoncer ou signaler tous les cas de trafics et de traite, à anticiper l’action de prise en charge des victimes, de disposer enfin des statistiques sur ces deux fléaux, à mettre en place un circuit d’information de la dénonciation, de réinsertion des victimes. Le code facilite la synergie d’actions entre les acteurs mobilisés dans la chaîne d’intervention qui rendent disponibles et accessibles, les informations et données statistiques sur le phénomène de la traite et du trafic des personnes.
Pour Irène Pauline Nguené, le 1503 a une panoplie de fonctions. Ce code répond à un besoin d’écoute de ceux qui veulent exprimer les souffrances de leurs mésaventures, répond aux besoins d’orientation des victimes vers les autorités et tous les services d’assistance dont elles ont besoin au plan juridique, social, psychologique, sanitaires entre autres. C’est donc un code plus proche des populations et des communautés. Personne ne débourse un franc pour appeler les services compétentes des Affaires Sociales pour dénoncer des de trafic et de traite des personnes
Encore de bons points
« Les victimes de la traite ou du trafic des personnes, l’on en recrute parmi les migrants clandestins qui, répondant aux sirènes de l’aventure et de l’illusion du bonheur qui est toujours ailleurs que chez soi, se retrouvent la plupart de temps dans une voie sans issue, fragilisés émotionnellement et physiquement, sans assistance, dénudés de toutes ressources et dans l’incapacité de refaire le chemin retour ». Madame le ministre des Affaires sociales l’a fait savoir en inaugurant le site d’accueil des migrants provisoires de retour volontaire basé au quartier Elig-Essono à Yaoundé. Il a une capacité de 45 lits.
De façon plus détaillée, c’est un immeuble d’un niveau avec un bloc de toilette externe, un rez de chaussée qui abrite un dortoir pour hommes d’une capacité de 24 places et des toilettes internes. Un étage abritant le dortoir pour femmes d’une capacité de 21 places, des toilettes internes et cuisines. Les dortoirs sont équipés de lits, du matériel de couchage et des kits d’hygiène.
C’est le fruit de la Coopération ministère des Affaires sociales et l’Organisation Internationale des Migrants(OIM). Il répond à la volonté du gouvernement camerounais et l’OIM de renforcer le dispositif de soutien qui leur est accordé à travers l’initiative conjointe pour la protection et la réintégration des migrants au Cameroun. Le centre permet au gouvernement d’atteindre l’un des objectifs du Pacte Mondial pour l’immigration à savoir l’objectif 07 : sauver des vies et réduire les vulnérabilités dans le parcours migratoire.
La Voix Des Décideurs – Jean Baptiste Bidima
