Mafia foncière à Yaoundé : Ayi Monique, le Maire RDPC soupçonné d’avoir détourné 8,5 hectares de terrain et 20 tombes à Yaoundé
[ Le couple Nkamnga est soupçonné de s’être octroyé bénévolement une superficie de 8,5 hectares de terrain ainsi que 20 tombes à Yaoundé, capitale politique du Cameroun.]
La Voix Des Décideurs – C’est à coup de fraudes que le couple Nkamnga se serait offert, nous révèle le tabloïd camerounais Essigan, un titre foncier frauduleux sur une parcelle du domaine national à Minkan, dans le Mfoundi, propriété coutumière de la collectivité Ewondo, Aboe Michel.
La famille spoliée réclame la nullité d’ordre public du faux titre foncier au Ministre des Domaines, du Cadastre et des affaires foncières. Le stratagème a été monté de toutes pièces par l’épouse de sieur Nkamnga originaire de l’Ouest, à travers le nom de jeune fille de ce dernier, Ayi Monique ci devant Maire de la Commune de Dzeng et native du Nyong et So’o.
Une date à retenir. Le 22 Décembre 2021, Henri Eyebe Ayissi Ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières, suspendait toute procédure ayant trait au titre foncier No 26915/Mfoundi, appartenant à dame Monique Ayi, épouse Nkamnga, dont la procédure d’attribution souffre de plusieurs vices, irrégularités et fraudes.
En effet, 8 ha 41ca 57a sont querellés au lieudit Minkan à Yaoundé Arrondissement de Yaoundé IVème où la succession Aboé Michel est en train de se voir spolié de son patrimoine par des allogènes qui ont usé de stratagèmes pour duper les autorités et s’accaparer de façon irrégulière des terres des autochtones de ce lieu.
Un état de choses qui a poussé les ayants droits de la famille Aboé Michel à se tourner vers le Ministre des Domaines, du Cadastre, et des Affaires Foncières (Mincaf), afin que justice soit faite dans cette histoire, au vue de nouvelles dispositions prises par ce dernier en ce qui concerne l’immatriculation directe des terres du domaine national.
L’ETHIQUE
On se souvient à cet effet de son intervention auprès de la collectivité Mvog Betsi à Yaoundé, au quartier Ntougou. La succession Effa qui s’était alors vue spoliée de son patrimoine. Après une procédure d’une cinquantaine d’années, c’est l’actuel Mincaf qui est venu rétablir les légitimes ayants droit dans leur droit, en allant mettre à nu la collusion mafieuse orchestrée par sieur Mballa Bounoung et certains fonctionnaires indélicats de l’administration des Domaines et de la justice. En se basant uniquement sur les lois et règlements de la République qui s’appuient sur « la distinction légale entre le contentieux de retrait de titre foncier et celui de constat de nullité d’ordre public », Henri Eyebe Ayissi avait réussi à constater la nullité d’ordre public de ce titre foncier.
Irrégularités
Le cas de Minkan est à bien y regarder de près, similaire à celle de NTOUGOU. Les irrégularités devant conduire aux mêmes conséquences dans le cas le titre foncier N° 26915/Mfoundi de dame Ayi Monique sont réunies et les fraudes plus qu’évidentes. Sans aucune attache familiale ou parentale avec la succession d’Aboé Michel, cette dernière ne pouvait engager une procédure d’immatriculation directe. Installée sur le site depuis 1995, bien après 1974, Ayi Monique ne pouvait prétendre avoir exploité et mis en valeur la parcelle querellée avant Aout 1974, tel que le prévoit la loi.
Elle tombe ainsi sous les effets de la loi du 27 Avril 1976 qui fixe les conditions d’obtention du titre foncier, qui ont été d’ailleurs revues le 16 Décembre 2005 et qui disposent que « sont habilités à solliciter l’obtention du titre foncier sur une dépendance du domaine national qu’elles occupent ou exploitent, les collectivités coutumières, leurs membres ou toutes autres personnes de nationalité camerounaise, à condition que l’exploitation ou l’occupation soit antérieure au 05 Aout 1974 ».
Ce qui de toute évidence met hors circuit dame Ayi Monique, épouse Nkamnga. Qui malgré sa nationalité camerounaise ne saurait prétendre à une occupation des lieux avant 1974. Encore moins à une appartenance ethnique à cette communauté, elle est originaire du Nyong et So’o et n’a aucun lien de parenté de près ou de loin avec la famille et la succession de Aboé Michel.
Le Ministre Henri Eyebe Ayissi qui a fait siennes ces dispositions légales qui relèvent le caractère inaliénables et irréfutables les irrégularités et les fraudes, saura de ce fait déjouer ce qui s’annonce comme l’un des plus grands scandales fonciers concernant la spoliation du domaine national. Ces dernières directives en matière d’immatriculation de ce dernier sont d’ailleurs claires là-dessus, les prédateurs fonciers n’ont plus qu’à bien se tenir. Et la famille Aboé compte sur sa clairvoyance habituelle pour être rétablie dans ses droits comme le Mincaf l’a toujours fait avec les autres communautés autochtones lorsque celles-ci se sont retrouvées face à des situations du même ordre.
La Voix Des Décideurs avec Essigan