Reélue présidente de la Cour de justice de la Cemac, Julienne Elenga Ngaporo dévoile les challenges de son second mandat
[A l’issue des élections de Julienne Elenga Ngaporo, Présidente sortante et Ahmed Bartchirer, Avocat Général sortant, ont été réélus pour un mandat respectivement de trois ans et d’un an. Julienne Elenga Ngaporo n’a pas hésité de présenter les défis de son second mandat.]
En application des dispositions de l’article 5 de la Convention de la Cour de justice de la CEMAC, les membres de cette Cour se sont réunis le 31 Janvier 2022 aux fins d’élire le Président et l’Avocat General de ladite cour.
A l’issue des élections de Julienne ELENGA NGAPORO, Présidente sortante et AHMED BARTCHIRER, Avocat Général sortant, ont été réélus pour un mandat respectivement de trois (03) ans et un (01) an.
La Présidente réélue a tenu à remercier tous ses collègues qui l’ont brillamment votée à cent pour cent pour cette nouvelle mandature, les années passent tellement vite et dans cet élan de joie et de détermination, elle a émis le vœu que le mandat soit revu à 3 ans.
Réaction de Julienne ELENGA NGAPORO
« Avec ma reconduction comme Présidente de la cour de justice et communautaire, les sentiments sont celles de la joie, la fierté en même temps, la responsabilité.
En effet en décembre 2018, mes collègues m’avaient élue présidente de la Cour pour répondre à la question du genre qui se pose tellement. Tant dans notre communauté que dans le monde entier, étant l’unique féminin à la Cour, les juges m’ont confier à cette date la responsabilité de présider aux destinées de la Cour.
Aujourd’hui, ils m’ont renouvelé leur confiance j’en suis très honorée et je mesure en même temps, la responsabilité dans la destinée de la Cour, pour bien assumer la destinée de la Cour. Pour cette nouvelle mandature, notre projet de travail, mes collègues et moi sont :
- L’élaboration du règlement intérieur de la Cour
- l’élaboration du projet d’acte additionnel portant application du règlement de l’acte additionnel portant règlement de procédure, notamment déterminer les sanctions applicables dans les recours en manquement et les recours en carences qui sont les nouvelles compétences de la Cour. Mais dans ces nouvelles compétences les sanctions n’avaient pas encore été déterminées. Il s’agit là de préparer un acte additionnel qui partira à la commission pour signature par le président de la conférence des Chefs d’Etat afin de déterminer les sanctions applicables dans ces deux recours.
Pour terminer nous avons eu maintenant le texte, le règlement d’arbitrage. Il s’agit maintenant de tout mettre en œuvre pour l’installation de ce centre d’arbitrage et ça va être vraiment le point important de la prochaine mandature. En tout cas, je profite une fois de plus mes collègues pour la confiance renouvelée et que je me tiens complètement à leur disposition pour assurer l’administration de la Cour comme il se doit. Je suis à leur disposition et je leur dis encore MERCI de m’avoir renouvelé leur confiance et d’avoir ainsi honoré la femme africaine. »
© Mansour Adam Djibrine, ► Echos du Logone et Chari