Camair-Co : L’incompétence du Directeur général mise à nu, l’espoir enterré

 

[ En poste, il y a un an et 02 mois au moins, Jean Christophe ELLA NGUEMA multiplierait des bourdes qui sont de nature à enfoncer définitivement  la Camair-Co dans les abîmes du transport aérien. Dans une enquête exclusive faite par des journalistes d’investigations, des révélations inédites dévoilent une gestion calamiteuse sous fond de menaces, d’intimidations et de népotisme.]

 

 

 

 

La Voix Décideurs –  D’après les résultats de nos enquêtes, la Camair-Co en ce moment possède incroyablement 09 avions dont 07 avions en propriété et 02 avions en location. Sur les 07 avions en propriété, la Camair-Co n’a que 02 seulement qui fonctionnent.

Nos enquêtes révèlent que l’avion baptisé « LE DJA » en souvenir au département de naissance du Président de la République, de type Boeing 767, principal actif de Camair-Co est jusqu’ici jeté à Addis-Abeba depuis des années pour y subir des maintenances. Compte tenu de la durée éternelle du stationnement dans le cas d’espèce, il sera difficile, voire improbable de récupérer cet aéronef qui a été acheté rubis sur ongle par l’Etat du Cameroun.

Ensuite, les deux avions de type Boeing 737 acquis à tort et sans adéquation par la Camair-Co, ont curieusement été cloués au sol et après, acheminés eux aussi à Addis- Abeba en Ethiopie pour y être réparés. Ils ne sont jamais revenus en territoire camerounais jusqu’à date.

« Deux MA60 cloués au sol »

Les deux MA60, jadis objet d’un scandale financier lors de leurs achats, sont cloués au sol à Douala et complètement cannibalisés par les techniciens de la compagnie. Ils sont inutilisables pour plusieurs raisons et impropres au trafic aérien. D’après nos enquêtes, lorsque les problèmes techniques ont commencé à se faire sentir avec acuité, des techniciens chinois ont réussi à réparer un MA60 sur les deux en cannibalisant (c’est-à-dire en extirpant les pièces d’un pour l’autre).

 

 

A l’époque de cette « prouesse » des techniciens chinois, il faut noter que les ateliers de maintenance aéronautique de Camair-Co n’avaient obtenu aucune certification comme « Centre de maintenance agréé » par la CCAA (Cameroon Civil Aviation Autority). Le tripatouillage des MA60, bien que n’ayant donné aucun résultat, n’auraient servi à pas grand-chose même si les avions avaient été remis sur pied.

Aujourd’hui seuls deux avions de marque Dash Bombardier et de type Q400 avec une capacité de 70 places modulables à 78 places, adaptés aux lignes de courte distance et 2 avions en location de marque Embraer (marque brésilienne), qui ne peuvent porter que 37 places pour l’un et 70 places pour l’autre; pour une offre nationale et sous-régionale bien au-delà de ces capacités (flux transport passagers, fret et poste importants). Disons qu’ils sont loués à la compagnie aérienne CHRONOS, basée en Guinée Equatoriale et qui appartient à un Grecque de nationalité. Que comprendre de cela ?

Les frasques supposées du Directeur Général

 Après ce tableau noir de la décrépitude de la Camair-Co, à quel niveau le Directeur Général ELLA NGUEMA Jean Christophe a-t-il été défaillant ? Nos enquêtes continuent en révélant qu’à son arrivée, un plan validé de relance à 7 avions était disponible. Dans l’aéronautique, l’on applique dans les compagnies aériennes ce qu’on appelle les « réserves de maintenance ». Il n’en est rien à Camair-Co actuellement. Ce qui interroge la « maintenance préventive et curative» éludé depuis son arrivée pour éviter la catastrophe managériale constatée à ce jour.

D’après certaines explications recueillies chez un expert en aéronautique, cette pratique (maintenance préventive, Ndrl) très importante pour maintenir ses avions en bonne marche consiste à dégager un montant de réserve automatiquement à chaque utilisation à but commercial d’un avion. Comme cela, la caisse des réserves de maintenance reste à flots pour les différentes opérations de maintenance afin de ne pas recourir à une subvention de l’Etat tardive pouvant causer le clouage des aéronefs au sol en attendant.

 

 

Le Directeur Général ELLA NGUEMA Jean Christophe, à ce jour, « n’a aucune réserve financière dans la caisse de maintenance préventive », nous apprennent nos sources. « L’essentiel des fonds encaissés sont systématiquement utilisés pour d’autres besoins. » Hélas ! Les deux Boeing 737 sont bloqués à Addis-Abeba en Ethiopie faute d’argent pour régler les factures de maintenance.

Gestion et choix managériaux incompréhensibles

 Sur le plan commercial, Camair-Co opère des vols « suicidaires » qui, au lieu d’être une lueur d’espoir pour le renflouement des caisses afin de faire face aux charges sociales de la société, tuent la compagnie à l’instar de l’unique vol proposé par la Camair-Co et qui fait la desserte hors Cameroun qu’est Libreville.

D’après notre enquête, avec un taux de remplissage spectaculairement très bas lié à la sous-traitance de la représentation de la Camair-Co à Libreville à une Agence de voyage avec des prestations à bord des avions jugées « exécrables » par certaines langues. Ce qui pourrait subodorer un supposé « boycott » des passagers de cette destination proposé par la Camair-Co.

 

 

Selon une analyse, il n’est même pas indiqué de léguer une sous-traitance à une entreprise concurrente alors que la société regorge en son sein d’une direction commerciale.

Ce bicéphalisme ouvert et couvert par le top management institué à la tête du Commercial est, d’après certaines sources, « piloté » par une certaine Marie Noëlle NDOMO, qui hier faisait l’objet de procédure disciplinaires sous trois Directeurs Généraux au moins pour des faits graves.

A l’ère des anciens Directeurs Généraux de la société, l’on reprochait à cette Dame entre autres des missions fallacieuses, marchés conclus de gré à gré, copinage, trafic d’influence, etc. Nous y reviendrons en détail dans nos prochaines publications.

A suivre.

©  Yannick EBOSSE

 

 

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