Cameroun – Hygiène et salubrité dans les services de Police : Ça étouffe, Martin Mbarga Nguélé appelé au secours !
[ L’état dans lequel se trouvent les installations de la Police nationale, nourrit la polémique et entame la réputation de la hiérarchie. ]
La Voix Des Décideurs – Beaucoup l’ont constaté. La situation a atteint la côte d’alerte. Les conditions d’hygiène et salubrité laissent à désirer dans les services de police du triangle national. Le séjour dans les délégations régionales, les antennes départementales et les commissariats de police n’est pas agréable. Que ce soit pour une visite de courtoisie, une livraison, un dépannage, une cérémonie, l’établissement d’une pièce, la signature d’un acte ou tout autre document, l’usager doit se préparer à affronter la dure épreuve.
« Les services de police sont mal entretenus. Ils méritent de l’attention de la part de la hiérarchie. A certains moments, on a l’impression que l’Etat du Cameroun a démissionné. Il faut faire quelque chose pour que la situation change. Les installations de police ne méritent pas une telle négligence, » lance une femme la trentaine révolue.
L’image du Cameroun en jeu
« Quand je vais au commissariat, je me prépare en conséquence. Je sais que je vais y passer des moments difficiles. Il n’y a pas de lieu d’aisance, » indique Raoul, étudiant en master à l’Université de Yaoundé 2. Des policiers ayant requis l’anonymat, ont pris le risque de cracher leur colère. « Cette situation d’insalubrité nous met mal à l’aise. C’est pour cette raison que nous nous tenons loin de nos postes de travail. Les toilettes, les bureaux, les couloirs, la cour, les placards et autres sont crasseux. L’image du Cameroun est en jeu. Quand il faut se soulager, c’est un problème, » grognent-ils.
D’après nos investigations, les chefs d’unités de police disposent des moyens financiers. C’est à eux que revient la charge d’assurer l’entretien des surfaces à la police. Plusieurs sources ont produit cette information. Où va l’argent destiné à l’hygiène et la salubrité dans les milieux de la police nationale ?
Comment cet argent est géré ? Quel est le montant alloué pour la maintenance des installations de la police ? Ces questions n’ont pas reçu de réponse. Silence radio du côté de la plupart des sources. Certains cadres de la police ont déclaré qu’ils n’ont pas reçu quitus, pour se prononcer sur les questions d’hygiène et de salubrité dans la police. La cellule de communication de la police qui est supposée éclairer l’opinion sur le dossier, est restée muette comme une carpe.
« Nous déplorons cette attitude. Elle contribue à entretenir le flou artistique. Les Camerounais aimeraient savoir pourquoi les installations de la police ne sont pas entretenues, les responsables d’unités perçoivent-ils vraiment le pognon pour garantir les missions d’hygiène et salubrité,» se lamente un chef de service du Ministère des Finances.
Les archives, les consommables informatiques, la paperasse, le mobilier usagé et autres encombrent les couloirs des certains services de Police.
La marche en avant
Le tableau de la police n’est pas entièrement sombre. Les initiatives du Délégué Général à la Sûreté Nationale (DGSN) s’évertuent à chasser les ténèbres dans les milieux de la police. Le DGSN Martin MBARGA NGUELE a créé une unité pour lutter contre la violence en milieu scolaire. Il s’agit de la Compagnie de la Sécurisation des Etablissements Scolaires et Universitaires. Cette compagnie est opérationnelle dans les 10 régions du Cameroun.
MBARGA NGUELE a mis un coup d’accélérateur dans le processus de délivrance du passeport. Les délais de délivrance ont été raccourcis. L’enrôlement en ligne des usagers a permis de contourner les goulots d’étranglement. La professionnalisation continue de tisser sa toile dans la police. La multiplication des postes de police est en cours. Elle est destinée à renforcer la présence policière sur le terrain.
© La Voix Des Décideurs – Lucien Embom, Yaoundé
