Obala-Yaoundé : Le coût du transport passe au double, le Sous-préfet et le Maire d’Obala en spectateurs
Le Maire Simon Pierre Ediba et Auguste Alain Ndongo Mbang, Sous-Préfet d’Obala, s’illustrent-ils en complices passifs du diktat des transporteurs véreux ayant gagné en galons au lendemain de l’augmentation des prix des produits pétroliers à la pompe ?
Réponse dans cet article…
La Voix Des Décideurs – Les populations d’Obala et de ses environs sont aux abois depuis les lendemains de la promulgation officielle, portant sur l’augmentation des prix des produits pétroliers à la pompe. À la gare routière, querelles, colères et cris de détresses font désormais bon ménage et on peut en venir aux mains pour ceux qui croient mordicus à une arnaque organisée. Pour cause, le transport entre Yaoundé et Obala est allé brutalement de 500frs à 1000frs CFA. Pour les autorités d’Obala, on interprète leur silence en « débrouillez-vous !!! » fin de citation.
Paradoxalement à la jungle que vivent les populations d’Obala sur le trajet Obala-Yaoundé, s’oppose une atmosphère plutôt favorable sur le tronçon Obala-Batchenga. Ici, les autorités administratives et municipales ont fait preuve de pro activité face à ce qui se consomme comme malaise à Obala. Rencontré au cours de notre descente dans la cité de Batchenga, le Sous-préfet de la localité Emmanuel Petsopi, n’est pas passé par quatre chemins pour condamner cette pratique, avant de montrer que sa récente sortie avait mis en accord tous les acteurs du secteur des transports au sein de son unité de commandement. Zéro augmentation du prix du transport.
À la Mairie de Batchenga, c’est une concertation entre Benskineurs et Paule Nicaise Ngock, 2ème Adj. au Maire, portant sur l’achat des gilets, le paiement des taxes et le maintien des tarifs de transports qui s’y déroule.
Paule Nicaise Ngock, 2ème Adj. au Maire de Batchenga
Les autorités parlent ici d’une même voix, soucieuses des couches défavorisées. Un discours qui ne passe dans les oreilles de sourds. Les opérateurs du transport dans la localité sont d’avis qu’il ne faut pas faire peser un poids supplémentaire sur la peine que les populations ont déjà avec le coût de vie qui ne cesse de grimper.
Le mal est profond à Obala
À la gare routière d’Obala, c’est la jungle !!! L’on débourse désormais une somme de 1000frs CFA pour se rendre à Yaoundé, pour un parcours d’environ 40 kilomètres, au grand mépris du Président de la gare routière Dieudonné Etémé, qui s’est confié aux reporters de votre journal en ces termes « … J’ai dit ici que je ne suis pas responsable de cet augmentation jusqu’à 1000 frs. J’ai proposé 700frs et cela a été refusé par la majorité. J’ai fait une requête déjà, que j’ai déposée à la Mairie. Nous aurons certainement une suite d’ici lundi ».
Aussi, peut-on ajouter que cette attitude s’inscrit contre les lois édictées par le patron des transports, Ernest Masséna Ngallé Bibehè, selon lesquelles les acteurs du transport en commun sont tenus de respecter le coût officiel du kilométrage, qui est fixé de l’ordre de 15frs/Km.
Pour les chauffeurs, on accuse ipso-facto l’augmentation du prix du carburant, et désespérément le cout de la vignette. Même si bon nombre sinon presque tous n’ont pas accepté de s’exprimer ouvertement à notre micro, il faut dire qu’ici on manque d’arguments pour justifier les raisons de cette augmentation fantaisiste. Chez les passagers, on se bouscule pour donner des avis. Voici la réaction d’Anne Mendomo, passager surexcitée « Pourquoi on a pas augmenté le transport ailleurs ? Les chauffeurs d’ici veulent nous montrer quoi ? Maintenant l’argent est dur. Seulement 100frs qu’on ajouté sur l’essence eux ajoutent 500frs pourquoi ? Si le Préfet et le maire laissent ça, ça veut dire qu’ils sont tous complices pour nous tuer et eux ils restent » a-t-elle lâché d’un ton sévère.
Depuis lors, l’on assiste à des disputes à gorge déployée à la gare routière d’Obala. S’étant rendu à la sous-préfecture et la Mairie pour avoir la version des autorités querellées de laxistes par les populations d’Obala et d’ailleurs, silence radio. Elles se seraient toutes rendues à une réunion nous renseignait-on importante.
Les populations appellent sans cesse à leurs interventions, afin que cesse l’anarchie observée sur le terrain. L’on décrie également les augmentations abusives observées en temps d’affluence pendant les week-ends. Car, l’on accroit les prix de transport ici sans être inquiété les pouvoirs publics. Un cri de détresse serait tant destiné au Préfet de la Lékié, Patrick Simo Kamsu.
Dans la Lékié en générale où votre journal a enquêté ce vendredi 03 février, les reporters de votre journal signalent tout de même une situation similaire presque dans toute la Lékié, notamment à la gare routière Mokolo-Okola et Mokolo-Evodoula. Affaire à suivre !!!
La Voix Des Décideurs – Joseph Ayangma