Cameroun – SIILY: Les professionnels pour la sauvegarde transversale de l’industrie du livre
[ Le Salon international de l’industrie du Livre de Yaoundé (SIILY) entend relever le défi de fait prospérer l’industrie livresque. Un défi que les professionnels du livre escomptent la régression grâce à une synergie d’actions. ]
La Voix Des Décideurs – Yaoundé la capitale camerounaise, depuis ce 9 mars 2023, est le théâtre de la rencontre des professionnels du livre. Le Salon international de l’industrie du Livre de Yaoundé (SIILY) s’y ouvre sous fond d’expertise multidimensionnelle. Auteurs, éditeurs, imprimeurs, libraires, distributeurs, bibliothécaires, documentalistes, critiques littéraires, papetiers etc., qui viennent d’Afrique et du monde sont du rendez-vous.
L’événement, sous le Haut parrainage du Ministère des Arts et de la Culture a pour cadre le Musée National. Ainsi, pour la circonstance, le Ministre des Arts et de la Culture, Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt, préside la cérémonie d’ouverture. Une ouverture qui va se tenir dans la Salle de convivialité du Village de la résilience artistique (VILRAC).
Synergie entre acteurs pour maîtriser la chaîne
Sous l’égide du pôle des éditeurs du Cameroun, le SIILY est un grand moment culturel qui se veut être fédérateur. Pour Matchadje Yogolipaka, directeur du SIILY, l’occasion est idoine pour un rapprochement des maillons de la chaîne du livre. « Parfois, nous ne nous comprenons pas, simplement parce que nous ne nous rapprochons pas davantage ».
Au-delà d’un simple rapprochement le président de l’Association des Promoteurs de l’Industrie du Livre de Yaoundé (APIL) escompte une synergie des acteurs du livre. « Vous allez voir un éditeur qui ne connaît pas le travail que fait un imprimeur ou les difficultés qu’il traverse et vice-versa. Or, en se parlant, nous pouvons réussir à créer une synergie ».
Une telle perspective servirait donc à booster les activités de la chaîne du livre. Ainsi, « l’idéal commun c’est que nous puissions vendre nos livres et finalement que les chiffres d’affaires montent ».
Le livre, un outil pour former l’Homme intégral
A propos, le thème du salon : « L’industrie du Livre, un levier de croissance », est fort évocateur. Ce fil d’Ariane indique à suffire que le livre est une spéculation à la rentabilité certaine. Selon Matchadje Yogolipaka, c’est un vecteur de croissance économique qui d’ailleurs, doit « tirer la société vers le haut ». Par conséquent, souligne le directeur du SIILY en conférence de presse, « le livre n’est pas qu’un amas de papier. Il est davantage un outil d’éducation, d’élévation de l’Homme ».
C’est dans le même sens qu’abonde le Pr Dolissane Cécile Ebosse, chef de département de Littérature et civilisations africaines à l’université de Yaoundé I. Celle-ci souligne « qu’un livre ouvert donne la connaissance ». Connaissance utile pour les examens, la culture générale, la vie au quotidien, dans la cohabitation pacifique avec autrui.
Stimuler l’attention et le désir de lire
Une certaine opinion continue de voir en le livre un produit élitiste. Pour le Pr Dolissane Cécile Ebosse, le SIILY est une vitrine de popularisation pour le livre. « Avec le salon du livre, ça le ramène à la population qui lui donne un engouement ». Par conséquent, les activités la mobilisation et la médiatisation, en ce salon, constituent « une incitation à la lecture ».
Les petits plats emboitent ainsi les grands pour permettre un réel changement de paradigmes. C’est en l’occurrence que « les gens ne lisent plus ». Ou encore que « pour cacher une information au noir, il faut la mettre dans un livre ». Ce changement de paradigme passe ainsi par l’implication des media, d’autres formes d’art et d’animation comme le slam.
Durant 4 jours au SIILY, c’est environ une quinzaine de pays qui s’active autour d’activités de réflexions, dédicaces et B2B. Etc.
© La Voix Des Décideurs – Eric Martial NDJOMO E.
