Cameroun – Journée internationale des familles 2023 : la Minproff plaide de punir les auteurs de violences et féminicides
La Ministre de la promotion de la femme et de la famille (Minproff), Marie Thérèse Abena Ondoa invite à une action prompte contre les VBG et féminicides. Son plaidoyer intervient lors de la Journée internationale de la famille 2023 dont thème est « Famille et urbanisation ».
La Voix Des Décideurs – L’environnement familial doit jouer un rôle protecteur au sein de nos sociétés. Pour la ministre Marie Thérèse Abena Ondoa, « la famille doit demeurer cette cellule chaleureuse, cet espace sûr ». Bien plus, il s’agit d’un « cocon dans lequel les membres doivent se sentir couvés, soutenus, compris et aimés ».
Innover pour renverser la donne
Pourtant, les familles, dans nos sociétés actuelles, sont désormais le socle de nombreux féminicides.
Selon une étude des Nations Unies, en Afrique, environ cinq femmes sur 200 000 décèdent par un proche chaque année. En 2021, les féminicides sur le continent vont faire 17200 victimes.
Au Cameroun, de janvier au 15 mai 2023, l’on recense déjà 17 féminicides qui défraient la chronique.
La Ministre de la promotion de la femme et de la famille s’en indigne. Ainsi, dans son plaidoyer contre les violences et les féminicides, elle appelle « à agir sans délai en développant de nouvelles stratégies ». Concrètement, il faut engager des mesures innovantes contre le phénomène, « renforcer la prise en charge des victimes. Et, surtout de punir les auteurs ».
Synergie pour réponse multi sectorielle
Un arsenal juridique existe bel et bien au Cameroun pour sanctionner les auteurs des VBG et les féminicides. « Notre pays dispose des mécanismes de réponse aux violences basées sur le genre, aux violences conjugales et familiales », souligne le Minproff.
Ces mécanismes de réponse tiennent en la loi 2016/007 du 12 juillet portant code pénal. La politique nationale genre, ainsi que la stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre. Le plan d’action nationale de lutte contre les mutilations génitales entre autres.
C’est donc logiquement que cette réponse concerne différents acteurs multi sectoriels. En l’occurrence les forces vives, la société civile, la police et la gendarmerie voire la justice.
Prendre en charge
Aussi, Mme Abena Ondoa plaide, « pour une loi cadre permettant d’améliorer la prise en charge holistique » des victimes. Ce, « afin que cesse cette barbarie qui handicape les familles ».
Cette prise en charge qui se veut psychosociale pour les survivants des VBG, comporte 5 aspects particuliers. C’est notamment pour le premier, l’approche centrée sur l’individu. La seconde approche personnel, est participatif (le patient contribue à son rétablissement). La troisième approche est relative au genre, tandis la quatrième vise les lois qui permettent aux victimes d’acquérir et jouir d’un arsenal juridique en leur faveur. La cinquième approche vise la conscientisation qui doit aider les victimes à mieux aborder leur souffrance pour en sortir.
La Voix Des Décideurs – Eric Martial NDJOMO E.