Distinctions honorifiques : La presse privée camerounaise à l’honneur au Ministère de la Communication
▌ 15 patrons de presse ont été décorés le 15 novembre dernier à Yaoundé par le ministre de la Communication, René Emmanuel SADI.
L’esplanade du ministère de la Communication a servi de cadre le 15 novembre dernier pour la remise des médailles d’honneur de travail à 15 éditeurs d’organes de presse privée. Une grande première au Cameroun pour la presse à capitaux privés. La cérémonie a été présidée par le patron de ce département ministériel, René Emmanuel Sadi, qu’entouraient ses proches collaborateurs.
Ladite cérémonie marquait l’apothéose d’un séminaire de deux jours organisé à l’initiative du Réseau des patrons de presse du Cameroun (REPAC). Occasion pour le ministre de la Communication (MINCOM) de rappeler à ces récipiendaires, également à tous les responsables des médias et autres journalistes, les responsabilités, les droits et les devoirs des professionnels des médias qu’ils sont dans un pays de droit comme le Cameroun.
Il faut rappeler que chaque récipiendaire a eu droit à trois médailles pour la majorité qui totalisait plus de 20 ans d’exercice de ce métier à savoir : les médailles d’honneur de travail en or, en argent et en vermeil. Pour René Emmanuel Sadi, « Les décorations que le chef de l’Etat Paul Biya décerne ce jour à 15 journalistes de la presse nationale prouve à suffire, la considération et la reconnaissance que la République accorde à cette profession. Mesdames et messieurs les journalistes, en vous attribuant ces médailles d’honneur et de travail, c’est aussi un appel qui est lancé à l’ensemble de la profession, afin qu’elle s’engage résolument dans la voie de la responsabilité et de la citoyenneté qui incombent à celles et ceux qui ont fait le choix à juste titre de ce noble métier ».
Et de relever : « Le ministère de la Communication n’est pas uniquement celui des journalistes du service public, mais pour tous les journalistes. Nous sommes toujours ouverts à tous les professionnels de la presse, conscient de ce qu’il n’y a pas de démocratie sans la liberté de la presse ».
Bonne foi
Il faut dire que ce geste posé par le porte-parole du gouvernement à l’égard des éditeurs de presse n’est donc pas anodin lorsqu’il rassure que « Nous voulons donner à la presse un contenu réel. Ma raison d’être dans ce ministère, c’est d’être un partenaire des médias. C’est pourquoi vous trouverez toujours auprès de moi une écoute ». Autant le dire, le caractère inédit de cette cérémonie témoigne den à pas douter du soutien du ministre de la Communication à la presse en général, mais particulièrement à celle dite à capitaux privés. Toute chose qui le fera dire : « Le ministre de la Communication que je suis, a à cœur de vous aider à améliorer vos conditions de travail et de vie. Aussi longtemps que je serai là, sachez que je suis engagé, disponible et les portes de mon ministère vous sont ouvertes… ».
S’agissant de la précarité dans laquelle ces hommes de médias travaillent depuis des décennies, il a d’ailleurs rappelé qu’à diverses occasions, il a accueilli des journalistes pour évoquer avec eux les différentes problématiques et mettre en place des structures d’échanges, de concertation, entre les professionnels des médias et le ministère de la Communication, qui a vocation justement à apporter des solutions aux problèmes qui concernent la presse nationale.
Il a d’ailleurs voulu être clair quand il dit : « …Je peux vous dire que nous avons toujours été de bonne foi et nous continuerons à être de bonne foi. Bien évidemment, le ministère de la Communication fait sa part, assume sa part de responsabilité. C’est aussi vrai que nous n’avons toujours pas avec nous toutes les clés de solutions. Et vous le savez également qu’une partie des solutions que nous avons pu envisager ensemble et que nous appelons de tous nos vœux, n’est pas tributaire nécessairement du ministère de la Communication. Ces solutions sont parfois tributaires d’un contexte, d’un environnement que vous connaissez ».
Dans le même registre, le MINCOM dira que les hommes de médias ont l’écoute du gouvernement et la considération du chef de l’Etat, que lorsque leur environnement va s’améliorer, se bonifier, s’amender, que seront créées des conditions pour que des solutions soient apportées aux problèmes auxquels ils sont confrontés, au premier chef desquels la précarité. « Je suis certain que quand toutes ces conditions seront réunies, nous auront les meilleures solutions possibles à vos problèmes… », a-t-il conclu.
Un discours qui a eu un écho favorable auprès des récipiendaires du jour qui pour certains, c’est une reconnaissance du travail accompli pendant de très longues années. C’est le cas du directeur de publication du journal « Libération Plus », Ahmadou Tydjani, l’un des récipiendaires du jour qui n’a pas manqué d’exprimer sa satisfaction : « Je rends grâce au Dieu Tout Puissant de m’avoir permis d’arborer ces précieux métaux (or, argent vermeil). Je remercie aussi le chef de l’Etat pour sa profonde gratitude. Ces médailles sont le couronnement d’un travail acharné commencé il y a plus de 25 ans. Je remercie aussi le ministre René Emmanuel Sadi, d’avoir accepté de nous épingler ces distinctions honorifiques. Je dédie ces médailles à toute la rédaction du journal « Libération Plus » qui ne cesse de me soutenir dans cette délicate mission ».
Le Repac fait entendre sa voix
Comme nous le disions plus haut, en prélude à la cérémonie de remise de médailles d’honneur de travail, un séminaire de formation sur la sécurité physique et numérique des journalistes s’est tenu du 14 au 15 novembre, organisé par le Réseau des patrons de presse au Cameroun (Repac) en partenariat avec Reporters sans frontières (Rsf).
Dans son allocution de clôture, le ministre de la Communication dira en substance : « Au moment où les lampions s’éteignent sur le séminaire organisé à l’initiative du REPAC ici même dans la salle auditorium du ministère de la Communication, séminaire centré sur la sécurité physique et numérique des journalistes, je vais adresser mes vives félicitations au président du REPAC, pour l’organisation de cette assise professionnelle qui a rassemblé deux jours durant, des nombreux éditeurs d’organes de presse et un panel d’experts de haut niveau, venus édifier et échanger avec leur auditoire sur cette problématique d’une brulante actualité à travers le monde ».
Parmi les thèmes retenus, on peut citer entre autres la sécurité du journaliste (en temps de paix ou de guerre, avec comme formateurs le Colonel Dr Badjeck et le Dr Omgbwa, et comme modérateur, Charles Chacot Chime ; couverture des élections (droits et devoirs du journaliste, discours de haine, publication des tendances avec pour formateurs Pr Simo et M. Kouenzob et Jean Vincent Thienehom modérateur ; cyber sécurité du journaliste (protection personnelle, outils, utilisation du VPN) ayant pour formateur le colonel Mvogo et comme modérateur, le Pr Baba Wame. Xavier Messe modérait le rapport général et la remise des diplômes.
Source : Libération Plus