Au Cameroun , la Sous-préfecture de Yaoundé IV victime de cybercriminalité
À leur insu, le sous-préfet, ses collaborateurs et un commissaire de police ont été enregistrés le 24 janvier courant par Claire NDI Samba, puis éhontément jetés en pâture dans les réseaux sociaux.
La Voix Des Décideurs | Elvis Akondi, le très discret et pondéré sous- préfet du quatrième arrondissement de Yaoundé, va certainement bondir de son fauteuil lorsqu’il apprendra, à son corps défendant, qu’il est devenu une star sur internet.
Dès le prologue d’un enregistrement sonore de 15 minutes et des poussières de secondes, on l’entend, en pleine exercice de lecture, se battre tant bien que mal pour esquisser quelques phrases dans la langue de Molière.
Si le commun des mortels ne saurait lui en tenir rigueur du fait de son anglophonie, il pourrait malheureusement devenir une tête de turc sur les réseaux sociaux, écumés par une horde de chercheurs pathologiques de petite bête.
Mais les hiatus langagiers du chef de terre sont à la limite un épiphénomène.
À contrario, son mutisme assourdissant, face à des menaces de mort à peine voilées de son interlocutrice à l’encontre de trois personnes, pose question.
En effet, à l’issue d’un long monologue, on entend Claire NDI Samba, faisant allusion à ses frères aînés, marteler : “il faut les mettre hors d’état de nuire”
Ce à quoi Elvis Akondi, ainsi qu’un commissaire de police abondamment évoqué répondent par un silence qui pourrait valoir consentement, d’après l’enregistrement devenu viral sur les réseaux sociaux.
A moins que Claire NDI Samba, la supposée auteure et propagatrice de cette enregistrement, ait malicieusement escamoté les réponses du chef de terre et du commissaire de police après un montage, pour des desseins inavoués.
Hypothèse plausible, car l’enregistrement a été fait à l’insu du sous-préfet, qui l’avait conviée à une concertation à huis clos dans son cabinet le 24 janvier courant.
De plus, Claire NDI Samba serait coutumière du fait, selon certains proches de son entourage qui ont tôt fait de lui trouver un sobriquet. “Magnétophone”, comme ils la surnomment, enregistrerait systématiquement tous les échanges téléphoniques ou autres avec ses interlocuteurs.
À ce propos, des informations tirées à bonne source, révèlent que plusieurs artistes de Motbinama International, dont elle est copropriétaire, ont dû claquer les portes du label, exténués par son habitude compulsive à enregistrer toutes leurs conversations privées et à faire du chantage et du trafic d’influence à l’encontre de ceux qui osent se plaindre.
De cette manie hautement répréhensible, des collaborateurs du sous-préfet de Yaoundé IV vont aussi faire les frais toujours ce 24 janvier.
En effet, dans un autre enregistrement sonore de 2 minutes et quarante trois secondes, lui aussi devenu viral, on entend Claire NDI Samba se mêler d’un échange téléphonique houleux entre un certain Abena, préposé au cabinet du sous-préfet et un usager. L’on entend distinctement sieur Abena traiter l’usager de ” sauvage” “d’imbécile”, avec à la clé le fou rire approbateur de Claire NDI Samba.
Gare donc aux amis de “Magnétophone”, qui pourraient se réveiller douloureusement un matin, en découvrant leurs conversations avec cette dernière, faire le buzz sur les réseaux sociaux.
Il est à noter que nos tentatives de joindre par téléphone Claire NDI Samba se sont soldées par un échec. Nos colonnes restant ouvertes pour toute réaction de la concernée.
La Voix Des Décideurs | MET