Présidentielle 2025 au Cameroun : Denis Emilien Atangana donne les clés d’un éventuel exploit de la coalition de l’opposition
▌Selon le Président du Front des Démocrates Camerounais (FDC) Denis Emilien Atangana, l’exploit de l’opposition à la prochaine présidentielle repose entre autres sur la popularité de celui qui défendra les couleurs de la coalition.
La Voix Des Décideurs – Le conseiller municipal de Monatélé a prononcé une déclaration le 29 février 2024 à Yaoundé au siège de son parti. D’après Emilien Atangana, une élection présidentielle est différente d’une visite rendue à un nouveau-né. Ce n’est pas une mince affaire. Il faut mettre sur pied une stratégie. Au FDC, la réussite d’une coalition électorale tourne autour de 11 piliers.
Il y a la légitimité et la crédibilité ; la présence d’au moins un élu local dans l’une des instances électives représentatives au Cameroun (conseil municipal, conseil régional, assemblée nationale, sénat) ; la capacité de mobilisation des masses et la fédération des élites socio-politiques, culturelles et économiques ; le poids populaire et électoral ; la capacité de rassemblement et d’inclusion sociologique ; la capacité de mobilisation des ressources financières et matérielles ; le capital de sympathie à l’endroit des partenaires du Cameroun ; le niveau de présence et d’animation de la vie politique ; la fidélité aux idéaux du changement ; la transparence dans la désignation du candidat de la coalition ; et la capacité à communiquer.
« Toute initiative de coalition allant dans le sens de ces 11 piliers indomptables et gagnants recevra notre sympathie, notre adhésion et notre soutien pour remporter la Présidentielle 2025 », déclare Denis Emilien Atangana.
Difficulté de l’opposition à s’unir
Des entités politiques dites de l’opposition sont entrées depuis quelques temps dans des manœuvres pour conquérir le pouvoir en 2025. Atangana souligne que sa formation politique a été approchée, consultée et associée à certaines démarches. « Nous connaissons tous, le sort qui a été à toutes les tentatives de mutualisation. C’est échec et mat depuis 1992. Si nous sommes sincères et sérieux dans nos divers projets de changement au Cameroun, nous devrions objectivement nous interroger sur ces échecs respectifs », relève le chef du Front des Démocrates Camerounais.
« Que ce soit pour l’Alliance pour le Changement (APC) ou l’Alliance pour la Transition Politique (ATP) qui sont pour le moment les initiatives les plus en vue sur l’espace politique camerounais, je peux vous dire que le FDC reste perplexe. Il est même quelque fois déçu, aussi bien par le contenu des promoteurs de cette coalition que par leurs contenus contextuels », observe le Président du FDC.
Pour lui, les manœuvres de l’opposition sont anachroniques et éloignées des aspirations du peuple camerounais. « La politique n’est pas un jeu d’enfants. D’ailleurs, le vrai problème n’est pas le parti au pouvoir. Le vrai problème réside dans l’opposition et ses égoïsmes, sa paresse congénitale, son manque de vision et les graves risques de confusion entre messianisme et charlatanisme », fait savoir Emilien Atangana.
Sacrifices à consentir
Atangana affirme que pour gagner une élection présidentielle au Cameroun, 1000 véhicules tout terrain et 2 000 motocyclettes doivent être déployés. Des équipes et des commissions comptant des dizaines d’hommes et de femmes aguerris doivent descendre aux niveaux local, communal, départemental, régional et national.
Il faut mobiliser 26 000 représentants dans les bureaux de vote. La somme de 150 000 000 FCFA est nécessaire le jour du vote. Chaque représentant doit percevoir 5000. La communication doit être assurée. D’autres actions sont incontournables pour obtenir la victoire. Elles demandent un financement de près de 50 milliards.
La Voix Des Décideurs – Lucien Embom