Norme et qualité au Cameroun : L’ANOR veut renforcer sa visibilité
▌ Durant l’atelier des 17 et 18 juillet 2024 à Ebolowa, l’Agence des Normes et de la Qualité (ANOR) a étudié les mécanismes pouvant lui permettre de renforcer sa visibilité.
La Voix Des Décideurs | Les participants, pour la plupart journalistes, ont été entretenus sur les missions et des activités de l’ANOR. Les sessions protocolaires, les exposés et les ateliers ont façonné l’atelier d’Ebolowa « La communication permet à l’Agence de renforcer sa relation avec les parties prenantes. L’objectif de l’atelier est donc de renforcer la visibilité de l’ANOR par le canal des médias », a introduit Luc Claude Mamba, Chef de la Communication de la Promotion et de l’Accompagnement des Entreprises (DCPA) à l’Agence des Normes et de Qualité.
Plus de 6000 normes élaborées
Mamba s’est exprimé au cours de la leçon inaugurale. Celle-ci tournait autour de la compréhension de la qualité’’. Le DCPA a donné plusieurs approches de la notion de qualité. On retient que chez le consommateur, la définition de la qualité ne repose pas sur l’objectivité. Sa démarche est individuelle et susceptible de varier. « L’ANOR a déjà élaboré plus de 6 000 normes depuis son entrée en activité. En ce moment, elle est sur plusieurs chantiers parmi lesquels figure la normalisation du bâton de manioc », a précisé Luc Claude Mamba.
Nécessité d’établir des liens solides
Parlant de l’offre et des besoins d’informations sur l’Agence des Normes et de la Qualité, le modérateur Alphonse Ateba Noa, gérant associé chez Interactiv Consulting est allé droit au but. « En parcourant les réponses au questionnaire que j’ai soumis avant l’atelier, 𝟕𝟎% journalistes travaillant sur les questions de norme et qualité affirment avoir publié des informations il y a un mois. Plus de 8𝟎% visitent le site de l’ANOR », a laissé entendre le modérateur Alphonse Ateba Noa, gérant associé chez Interactiv Consulting. A son avis, des actions doivent être menées avec ardeur pour capter davantage l’attention des médias.
Qu’est ce que la norme
Dans son exposé intitulé : ‘’Introduction à la normalisation’’, Paul Aimé Kegueni, le Sous-directeur de la Programmation et de l’Homologation des Normes à l’ANOR a édifié l’assistance sur la définition de la norme, son utilité, son accès et son élaboration. « La norme est un document de référence établi par un comité technique. On la retrouve dans tous les domaines. Elle est d’application volontaire. Il y a des normes fondamentalistes, des normes de méthodes d’essais, des normes de spécialisation, des normes d’organisation », a-t-il expliqué.
Le Cameroun aux avant-postes
« Les normes servent au développement des marchés. Pour avoir accès à la norme, il faut renseigner le formulaire et s’acquitter des frais. En ce qui concerne la composition du comité, il faut retenir qu’il est composé des associations de consommateurs et des représentants des secteurs public et privé. L’ANOR assure le secrétariat technique. Depuis 2021, le Cameroun a élaboré 6130 normes. Il est leader dans la zone dite francophone en Afrique », a poursuivi le SDPHN.
Principaux obstacles sur le chemin de l’ANOR
Les normes ne sont pas des documents figés. Elles sont constamment réactualisées pour répondre à l’évolution du monde. Les principaux écueils à l’action de l’Agence des Normes et de la Qualité sont la faiblesse des ressources et la qualité des membres des comités de normalisation.
L’exposé sur la certification des produits fait par Danielle Ndongo, Directrice de l’Evaluation de la Conformité (DEC) à l’ANOR a beaucoup captivé les participants. Elle a fait savoir que l’évaluation de la conformité est le fait de s’assurer qu’un produit obéit aux normes. « Le processus d’élaboration de la conformité s’adosse sur l’inspection, les essais et la certification », a déclaré la DEC.
Pourquoi se soumettre à la certification ?
La certification entraîne la satisfaction des consommateurs ; la confiance des clients et des partenaires ; donne l’accès aux financements ; permet de conquérir de nouveaux marchés ; rend conforme la réglementation ; repositionne un produit ; réduit les coûts de non qualité ; offre une base sur le choix des produits ; garantit la santé et la sécurité des consommateurs ; améliore la gouvernance ; favorise et protège les intérêts des consommateurs.
Les promoteurs camerounais traînent le pas
Répondant à une question d’un participant sur la multitude des variétés de vinaigre produites au Cameroun, Danielle Ndongo a déclaré : « Les producteurs locaux de vinaigre ne sont pas intéressés par la certification. Ils sont peu ceux qui introduisent des dossiers chez nous ».
Le contrôle qualité sur le marché a été couvert par l’exposé de Serge Sadio, Directeur du Contrôle Qualité et de la Répression des Infractions (DCQRI). « Le contrôle qualité comporte des enjeux de préservation de l’environnement, d’économie, de santé et de sécurité des citoyens. Depuis 2021, l’ANOR a contrôlé 3080 entreprises », a indiqué Sadio.
Comment renforcer la visibilité de l’ANOR
Les travaux en atelier étaient basés sur trois questions. Deux groupes constitués par les soins du modérateur ont formulé des recommandations relatives aux cibles, sujets et activités pouvant améliorer la visibilité de l’Agence des Normes et de la Qualité. Les esprits ont vibré entre autres, pour la mise sur pied d’un réseau de journalistes traitant des questions de norme et de qualité ; la création d’un magazine dont la périodicité reste à déterminer et la multiplication des rencontres entre l’ANOR et la presse.
© La Voix Des Décideurs | Lucien Embom